Vendée Challans Basket : un club au passé prestigieux

14 mai 2019 18:00:00 dans NM1

Club de 330 licenciés répartis dans trente équipes, le Vendée Challans Basket, adversaire de l'Etoile en huitième de finale des playoffs de Nationale 1 samedi à Saint-Vallier, a connu ses années de gloire entre 1970 et 1987 sous la houlette de Serge Kalamber, d'abord, et Michel Gomez, ensuite. 

L'ex-entraîneur de l'équipe de France fit du VBC une place forte du basket français. Les basketteurs vendéens jouant fréquemment les trublions dans l'élite, remportant la Coupe de France en 1983 et disputant deux éditions de la Coupe Korac en 1976 et 1987. En rencontrant notamment des adversaires comme Venise, Juventus Caserte, Estudiantes Madrid, Banco Di Roma et Tel Aviv entre autres.

Plusieurs joueurs connus dans le milieu de la balle orange utilisée à l'époque sont passés par ce club : Raphaël Ruiz, Tom Lee, Philippe Hervé, Bob Cheeks, Barry White (rien à voir avec le chanteur), Valéry Demory, Kevin Figaro (ce n'était pas le coiffeur du club), Chris Singleton, Drissa Dié, Lavar Simmons, et aussi l'ex-Vrignois et Carolo, Murray Brown.

 

14 ans dans l'élite et deux Coupes Korac

 

L'ESM gravit à vitesse grand V les échelons. En 1970, il monte en Nationale 2, la deuxième division française, l'équivalent de la Pro B d'aujourd'hui. « C'est là que Michel Vrignaud est allé chercher le premier joueur américain, William Hertzel, un journaliste de Ouest-France. Cette période, on appelle ça l'essor. Ensuite, ça sera le haut niveau. »

Durant 14 ans, le club challandais va rester ancré dans la cour des grands. Une période faste. Denain, Villeurbanne, Limoges, Tours, Berck... Challans affronte les plus grands clubs. « C'était la grande époque. La salle Vrignaud, qui était plus petite qu'aujourd'hui, était toujours pleine à craquer, glisse un dirigeant actuel. Je me souviens d'un derby contre Le Mans. On était au moins 3 000. On jouait à guichets fermés mais les gens rentraient quand même. Il n'y avait pas les normes de sécurité de maintenant. »

 

La décadence

 

Mais les belles histoires ont parfois une triste fin. La suite est le début d'une longue descente aux enfers avec un dépôt de bilan. 

Confronté à des difficultés financières par la suite, le club de la capitale du Marais breton rétrograda en N4 et même... en régionale 3 en 1994.

Il retrouva ensuite de sa superbe sous la conduite d'Antoine Michon pour monter en Nationale 1 en 2004, un niveau où le VBC est devenu quasiment incontournable hormis une descente en N2 en 2013.

Mais les Simmons, Toko N'Koté, Ramphort, Ringstrom et Monceau eurent tôt fait de remonter au troisième niveau français.

Et l'an passé, Challans Vendée Basket fut déjà quart de finaliste des playoffs de N1.

« Notre but, aujourd'hui, c'est de cultiver le passé mais aussi de nous tourner vers le futur. »

Julien Menuet est un jeune président du Vendée Challans basket. Mais il dirige un club qui soufflera ses 80 bougies en 2016. Pour fêter dignement ce grand rendez-vous, il a un rêve : faire accéder le VCB en Pro B, l'antichambre de l'élite française, et retrouver le parfum des grands matchs à la salle Vrignaud.

Pascal REMY

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