"Comme si on était revenu 8 mois en arrière"

5 mai 2019 12:00:00 dans NM1

Samedi soir, l'Etoile s'est incliné lors de sa (probable) dernière prestation de la saison à l'Aréna en s'inclinant devant La Rochelle (84-73). Malmenés par leur adversaire au point d'avoir été devancés de 24 "pions", les Carolos, méconnaissables, ont ensuite amoindri la casse.

Battu sur le fil le 5 avril dernier à la salle Gaston Neveur (81-84) sur un ultime tir à longue distance de D’ALMEIDA, le Stade Rochelais Rupella a rendu la monnaie de sa pièce au club carolo en l’emportant sans le moindre soupçon dans les Ardennes (84-73).

 

Ce revers de l'Etoile peut ruiner les efforts fournis précédemment par le club ardennais pour tenter de se hisser dans les deux mieux classés du groupe B. Car le leader angevin n'a connu aucun problème pour l'emporter à Kaysersberg (73-84) alors que Tours s'était imposé la veille sur le fil à Sorgues (86-81).

Angers qui reçoit Feurs lors de l'ultime journée parait quasi certain de garder sa pole position. Tours et l'Etoile s'entre-déchireront, eux, pour la position de dauphin. Mais les Tourangeaux sont en ballottage favorable en évoluant à domicile.

 

LE MATCH : UNE IMPOSSIBLE REMONTADA.

La partie débutait par un dunk de BOSC qui donnait le premier et... le dernier avantage à l'Etoile.  Cela d'ailleurs n’impressionnait pas Sharaoui, Sy et Costentin qui, sous les yeux de l’ancien entraîneur carolo Cédric Heitz, prenaient les locaux à la gorge et marquaient à tout coup devant une équipe locale timorée et défendant mal. A l’image de KOVANUSIC vite nanti de deux fautes (6-14).

Louves, Ruikis et Sahraoui profitaient du laxisme ardennais pour se faciliter plus encore la vie (8-21). Inerte, l’Etoile retombait dans ses travers du début de saison. Garbin et Costentin s’en donnaient alors à cœur joie avec une adresse de...68,4% dans le premier quart temps (10-25).

 

"Je ne comprends pas comment on peut entamer le match d'une telle façon, sans la moindre envie et avec de telles attitudes" dira après-coup un Alexandre Casimiri, dépité.

 

D’ALMEIDA, BOSC et HENRY tentaient bien un sursaut (15-27) mais Papiyon (3/5), Coulibaly et Cellerier (2/2) en sortie de banc et Ruikis et Louves (4/6) ensuite gardaient la totale maîtrise de la partie, faisant cavalier seul contre le fantôme de l’Etoile (15-35, 20-42).

La Rochelle se baladait des deux côtés du parquet. Côté carolo, alors que KOVANUSIC passait à travers (2/12 aux tirs et 2 d'évaluation à la fin de la partie), seuls LERIA (13 pts) et D’ALMEIDA (6pts, 4 passes) étaient en mesure de rivaliser (28-49). Beaucoup trop peu face à un effectif rochelais où les neuf joueurs contribuaient tous au scoring (28-51, 31-55) pour mener à la pause dans les grandes largeurs : 33-55.

 

A la reprise, LOPEZ (11 points à 50% de réussite), KOVANUSIC et LERIA (meilleur carolo avec à son actif 20 points et 19 d'évaluation) rééquilibraient un peu les choses (44-57, 48-59). Celerier, Garbin, Sy et Coulibaly donnaient déjà une tête de vainqueur aux Rochelais avant l’emballage final (49-68).

La suite de la rencontre était d’ailleurs anecdotique. La Rochelle grâce à une écrasante domination au rebond (49 prises à 34) préservait son avantage initial par Papiyon et Sahraoui (57-72) malgré une vive mais trop tardive réaction carolo via BOSC, HENRY (transparent en première période avec 2 pts et 2 d'éval pour finir à 11 pts, 5 rebonds et 11 d'éval) et LOPEZ (68-75).

Ruikis et Sy s’avéraient alors précieux pour éviter un total changement de scénario (68-80) et l’emporter très logiquement : 84-73.

L'Etoile étant partie de beaucoup trop loin pour croire à un miracle.

Son coach ne pouvait que constater les dégâts. "Je n'ai pas reconnu mon équipe. On s'est fait dominer dans tous les secteurs du jeu, sans communiquer. J'ai l'impression d'être revenu huit mois en arrière".

Pascal REMI

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