Mike Gonsalves : "On est vigilant avant notre venue à l'Aréna "
28 mars 2019 18:00:00 dans NM1
L'ancien entraîneur de l'Etoile, Mike Gonsalves, sera de retour dans les Ardennes samedi soir à la tête de l'équipe de Vitré qu'il a fait monter de N2 en N1 avec un titre de champion de France à la clé. Questions-réponses avant cette opposition.
Mike, comment analyses-tu les résultats des deux premières journées ?
"Il est encore trop tôt pour se livrer à ce genre de réflexion. Certains résultats peuvent paraître étranges dans certains cas mais on sait qu'il n'y a pas toujours de logique en matière sportive".
Votre équipe, l'Aurore de Vitré, a en tout cas rectifié le tir contre Sorgues (74-59) après avoir été nettement battu lors de la journée inaugurale à Kaysesrberg (86-59) ?
"Ce premier échec n'avait rien de très inquiétant. C'était un accident qui pouvait être prévisible. Il faut savoir que nous avons perdu nos deux meneurs de jeu, Antoine Belkessa et son back-up, Florian Chapuis, au mois de novembre et à une semaine d'intervalle. On a essayé de faire sans avant de se résoudre à enrôler John de Besançon. Car il fallait au moins disposer d'un joueur répondant au profil concerné. De plus, nous avons été privés à Kaysersberg de Guillaume Mérie qui n'a pu effectuer le déplacement en Alsace car il était malade. Contre Sorgues, à domicile, on a su bien rebondir en retrouvant notre basket et l'équipe que j'ai l'habitude de voir pratiquer depuis un an et demi. On s'est donc rassurés".
Quand on scrute vos résultats depuis le début de la saison, on constate que votre équipe a du mal à s'exporter avec à son bilan 3 victoires pour 10 défaites à l'extérieur.
" Peut-être mais il n'y a pas non plus, beaucoup d'équipes du milieu de tableau dans les deux poules qui ont su s'imposer souvent hors de leurs bases. Et puis, tout cela est relatif puisque si on examine attentivement ces résultats, on constate aussi que Vitré s'est incliné cinq fois par un écart égal ou inférieur à cinq points (*). Et compte-tenu de nos blessés, on est surtout content d'avoir assuré le minimum avec le maintien en Nationale 1".
Avec l'absence de Nemanja Kovanusic, samedi soir dans les rangs carolos, vous avez en tout cas une belle occasion de changer cette tendance.
"Je suis un peu énervé contre la Fédération dans la mesure où les clubs ne sont pas avisés de ces sanctions individuelles. On ne sait absolument rien de ces décisions, on n'a aucune visibilité sur ce type d'information, ce qui n'est pas normal. Ce n'est pas sérieux de la part de nos instances. En tout cas, nous nous sommes préparés comme si de rien n'était et en sachant que l'Etoile à l'Aréna reste sur une prestation très probante contre Angers qui vient d'écraser Besançon (107-89). Ça nous incite à être très vigilant".
Avec Laurent Buffard et Jean-Aymé Toupane, tu fais partie des trois coaches les plus âgés et expérimentés de Nationale 1. Quel est ton regard sur la jeune génération d'entraîneurs ?
"Je constate simplement qu'il est déjà très bien d'avoir ainsi duré à ce poste pour être encore présent dans ce métier après trente ans de carrière. Car il n'est pas facile de faire une longue carrière à ce niveau aussi longtemps. J'espère seulement aux plus jeunes coaches d'être capable de connaître le même parcours et leur souhaite bonne chance pour atteindre cet objectif ".
Tu as coaché des équipes masculine et féminine. Y a-t-il une différence entre les deux façons d'encadrer ?
"Je pense qu'il y a plus de points communs que de réelles différences. J'ai traité aussi bien les filles que les garçons comme des athlètes sportifs"
Propos recueillis par Pascal Remy
(*) Vitré a en effet été battu d'une courte marge à Angers (80-75), Lorient (78-77), Le Havre (84-82), Bordeaux (77-74) et Tours (75-72).
