L’Etoile lâche totalement sur la fin

15 avr. 2025 23:00:00 dans NM1

Après avoir mené la vie dure à Lorient durant trois quart-temps et laissé penser qu’elle pouvait être capable de briser l’invincibilité de quatre matches des Bretons, l’Etoile probablement usée par le physique et le travail de sape des visiteurs a pris un gros éclat (29-11) dans l’ultime quart temps pour s’incliner 91-75.

Malgré le double-double de Mkamba (18 pts à 7/9 aux tirs, 10 rebonds), un bon Malonga (13 pts, 5 rebonds, 5 passes), les Carolos se sont inclinés contre plus fort qu’eux en lâchant totalement prise en fin de rencontre. Après avoir déjà battu consécutivement Feurs (81-103), Avignon (105-69), Metz (53-83) et Boulogne (90-87) depuis le 25 mars, Lorient a donc étiré sa bonne dynamique du moment en réussissant le quintuplé à l’Arena.

« Il n’a rien fallu donner à cette équipe » convenait Pascal Thibaud au moment du débriefing d’après-match. « On était mal partis dans cette rencontre mais globalement on a su rectifier le tir, alterner intérieur-extérieur en attaque et s’appuyer sur Kevin, Thomas et Gaylor. C’est une vraie victoire collective obtenue après un match cohérent et régulier.  Et on ne s’est pas du tout relâché en restant focus. »

 

LE MATCH : UNE LONGUE RESISTANCE AVANT DE S’ECROULER.

Dans une salle bien remplie (1.300 spectateurs) malgré les vacances et la concurrence TV de la Ligue des Champions, l’Etoile en dépit d’un criant déficit de taille prenait d’emblée un excellent départ (10-5, 15-7) grâce à l’adresse de Courtois, Kovanusic et Clet. Franceschi et Lobela réglaient la mire (15-14) et Lorient prenait les commandes (17-20) pour mener 22-21 en fin de premier quart-temps. Mkamba, Clet et Depaix faisaient encore un long moment de la résistance (23-28). Les Carolos encouragés par leur public tenaient la dragée haute aux Bretons au point de contraindre Pascal Thibaud au premier temps mort. Il était aussitôt entendu par la montée en puissance de Lobela et Dohou. Mkamba faisait un gros chantier dans la raquette visiteuse et l’Etoile transformait de nombreux lancers (17 sur 17). Les deux équipes se livraient un sacré bras de fer. Clet, Malonga, Mkamba et Kovanusic répondaient du tac au tac à Franceschi, Lobela, Dophou (5/10) et Vitale (5/9). Du coup, les Bretons ne menaient que d’une longueur à la pause (43-44).

A la reprise, Mkamba et Kovanusic d’abord, Courtois, Davidson et Clet ensuite insistaient encore en élevant franchement le tempo (56-49,61-54). Franceschi et Lobela revenaient (61-58). Un dunk de Davidson et deux lancers de Mkamba offraient un nouveau break aux locaux (65-59) mais un buzzer beater de Franceschi clôturait ce troisième quart-temps encore très disputé (65-59). Davidson et Auburtin d’un côté, Franceschi, Lobela et Prost de l’autre maintenaient tour à tour le suspense (66-61, 69-71, 72-79) dans une rencontre haletante balisée par huit égalités et douze changements de leader ce que le score final cache beaucoup. Mais les Carolos avec Mkamba et Kovanusic à quatre fautes avaient de plus en plus de mal à exister. Franceschi (30 points au bout des 40 minutes) et Prost en profitaient pour user de vaillants ardennais qui n’avaient plus de répondant face à la belle machine lorientaise (72-87). In fine, le CEP l’emportait dans les grandes largeurs : 91-75. Heureusement, Fougères et Poissy se sont inclinés de peu à Feurs (82-81) et Boulogne (80-75). Par contre Toulouse, victorieux d’Avignon (64-81) est revenu à la hauteur du club ardennais

Pascal REMY

 

LES MARQUEURS : Kovanusic 7, Clet 9, Mkamba 18, Malonga 13, Auburtin 9, Courtois 8, Davidson 9, Kieger, Depaix 2, Boyer.

 

 

Jimmy Ploegaerts : « Ce dernier quart-temps m’embête »

"Ce qu’on a fait pendant 30 minutes, c’est bien mais cet ultime quart-temps m’embête car on sort complètement de ce que l’on a fait avant aussi bien offensivement que défensivement. A ce moment-là, il nous a manqué ce petit supplément d’engagement. Cela me chagrine car on a alors gâché ce qu’on avait réussi jusqu’alors. Et, finalement, on est puni sévèrement quand Lorient a pu jouer comme il le voulait en insistant alors sur les un contre un, en particulier Franceschi. A partir de là, on a perdu notre jeu de passe et beaucoup de ballons, tenté aussi des choses difficiles voire improbables. Et ça, c’est décevant car Lorient a pu alors évoluer en pleine sérénité. Et puis, je trouve aussi dommage qu’on donne à chaque fois des bâtons pour se faire battre comme sur panier de Franceschi quasiment du milieu de terrain au buzzer avant la fin du troisième quart-temps. Il faut faire ce qu’il faut pour ne pas prendre de tels paniers à la con comme ce fut déjà le cas, vendredi, à Toulouse. Maintenant, il va falloir aller au bout des quatre prochains matchs pour aller chercher les victoires qu’il nous manque. On n’a de toute façon pas le temps de s’apitoyer sur notre sort et de baisser la tête puisqu’on remet ça dès vendredi à Fougères."

 

Pascal Thibaud, coach de Lorient : « On sait en venant ici qu’il faut être particulièrement vigilant, car Charleville réalise une superbe saison. Pour une équipe qui monte de N2 avec un effectif loin des meilleurs, Je trouve que Jimmy et son staff font un très bon travail. L’équipe, très huilée, pratique un très beau jeu, bien léché et j’espère qu’elle s’en sortira car elle mérite son maintien dans la division ».

 

 

 

Partager l' article