« On a la chance de travailler avec de supers mecs, très réceptifs »
17 avr. 2025 13:00:00 dans NM1
Arrivé à l’Etoile, en tout début de saison, Jean-Marc Bouthors, est revenu à sa passion, le basket, en devenant à 67 ans membre du staff de Jimmy Ploegaerts. Avant la rencontre de l’Etoile à Fougères, ce vendredi, il nous parle de l’ensemble des joueurs et de l’encadrement de l’équipe tout en nous confiant sa foi et sa confiance dans le club ardennais pour « atteindre un objectif commun : le maintien en N1 ».
SON ARRIVEE A L’ETOILE.
"Après quarante saisons dans la discipline, j’avais arrêté toutes activités depuis un an suite à mon départ de Berck en N1. Jimmy m’a donc sorti de la retraite parce qu’il fallait au sein de son staff un assistant muni d’un diplôme spécifique à la Nationale 1. Habitant Amiens, je n’ai pas tout de suite été convaincu mais l’amitié qui nous unissait et les valeurs prônées par le club et son président, Luc Torres, ont fait que j’ai accepté de retrouver le milieu du basket qui même si je ne suis plus un jeune homme reste mon ADN. Cela coule dans mon sang"
SON ROLE.
"Je suis assistant et préparateur mental et individuel pour bonifier le rendement sportif des joueurs. Lorsqu’il n’y a qu’un match dans la semaine, j’arrive le jeudi et je reste jusqu’au samedi tout en échangeant avec Jimmy sur les vidéos que je visionne sur les adversaires de l’Etoile. Sinon lors des enchaînements mardi- vendredi, je passe toute la semaine ici en totale cohérence avec Ludovic Depaix qui garde bien sûr le rôle qui lui était dévolu auparavant. On se complète tous très bien. Pierre, mon fils, qui a joué à Calais en N2, possède un master de droit et s’est spécialisé dans les DATA est aussi un atout supplémentaire pour Jimmy dans la préparation des matches et aussi sur les montages vidéo. Il est, par ailleurs, auto-entrepreneur et est à la tête d’une société de scouting."
UN LONG PARCOURS.
"J’ai commencé par coacher les équipes féminines d’Amiens et Calais qui évoluaient alors au second niveau français avant de me diriger vers les garçons en encadrant tour à tour à Amiens, Longueau, Liévin, Caen, Beauvais en N2, N1 et Pro B puis à Thames Valley Tigers à Bracknell en Première Division anglaise, la British Basketball League. Ensuite, durant 14 ans, j’ai été directeur sportif : sept ans à Lille Métropole de N2 en Pro B puis à Calais en N2 et Orchies avec Jimmy en N1 et à Berck. Puis j’ai fini ma carrière durant trois ans en Bundelisga allemande au Ratiopharm à ULM, club qui disputait l’Eurocup et où je scoutais les adversaires tout en assurant la préparation mentale et individuelle des joueurs."
SON MEILLEUR SOUVENIR.
"Avoir participé en tant que coach à une finale de playoffs du championnat d’Angleterre avec Bracknell au terme de laquelle le titre nous a malheureusement échappé contre Newcastle. Mais aussi l’accession en Pro B comme directeur sportif de Lille au terme d’une aventure sportive commencée en N2. Ce fut un beau moment de construction."
« Je me retrouve totalement dans ce club »
L’ETOILE ET LA N1.
"J’ai été très bien accueilli dans ce club. Je m’investis à 100% dans ce beau projet qui est de prouver que l’Etoile peut exister en N1 et mérite de se sauver sportivement. J’ai fait dans les Ardennes de très belles rencontres et retrouvé ici des gens géniaux qui représentent mes propres valeurs humaines. A 67 ans, ça me donne à nouveau de l’énergie. Je crois à 200 % à notre survie. On va y arriver et ce sera une grande fierté pour tous ceux qui sont attachés à l’Etoile, toutes les composantes du club, la ville de Charleville-Mézières et le département. D’autant que peu de personnes croyaient en nous au départ de la saison. Et pourtant à quatre journées de la fin, on est encore vivants grâce à notre identité d’équipe. Et il aurait suffi de très peu de choses pour qu’on ait deux victoires supplémentaires dans cette phase 2."
SON AVIS SUR LES JOUEURS ET LE STAFF :
JONATHAN MKAMBA.
"Avec Big Jo, le terme de guerrier a son vrai sens. C’est un joueur exemplaire, un excellent rebondeur des deux côtés du terrain, quelqu’un de très performant. C’est un capitaine energizer qui amène une énergie communicative à l’équipe. Son agressivité offensive fait qu’à l’heure actuelle, il est le joueur de N1, tous groupes confondus, qui shoote le plus de lancers-francs."
ROSAIRE MALLONGA.
"Seul joueur ayant renforcé l’équipe pour le projet N1, il est, par nécessité, notre couteau suisse, capable de joueur poste 1, 2 et 3 et de défendre aussi sur des postes 1, 2 et 3. Rosaire, c’est l’expérience et un savoir-faire technique très performant tant en attaque qu’en défense. Un combo qui nous apporte des choix importants par sa polyvalence."
NEMENJA KOVANUSIC.
"Même à 31 ans, « Nem » est quelqu’un qui veut toujours bien faire. C’est le joueur le plus expérimenté de l’équipe. Toujours sacrément précieux au poste 5, il est un rebondeur extrêmement efficace et qui possède de très bonnes mains dans le petit périmètre. Il est aussi très cohérent et technique dans le jeu de pick and roll."
PIERRE-BAPTISTE KIEGER.
"C’est le sniper de l’équipe qui peut à travers ses shoots longue et très longue distance déstabiliser les défenses adverses, booster l’équipe et enflammer le public de l’Arena. C’est aussi un combattant, prêt à faire ce qu’on lui demande et donc tout de suite prêt dès qu’il rentre sur le parquet."
JOHAN CLET.
"Il s’affirme comme un meneur talentueux et complet qui éclaire le jeu de l’équipe, d’autant qu’il peut à la fois être organisateur grâce à sa qualité de passes mais aussi un scoreur dans la zone intermédiaire et derrière l’arc de cercle. Il a réussi son retour dans les Ardennes en revenant à son meilleur niveau, ce qui lui permet d’être un élément déterminant quant au maintien qui nous tient tous à cœur."
LUCAS DEPAIX.
"S’il est un joueur qui représente bien l’identité ardennaise, c’est lui. Cette saison, il a gagné une légitimité dans l’équipe par un travail acharné. Il s’affirme petit à petit en N1 alors qu’il n’est pas à mon avis encore arrivé au terme de sa progression. Il peut encore être plus performant. C’est aussi un garçon très attachant."
MARTIN COURTOIS.
"Lui aussi est récompensé de ses efforts à l’entraînement. C’est le joueur qui bosse le plus avec moi au niveau individuel. Je suis très content de sa saison, il est devenu un joueur qui compte au sein de l’équipe par son adresse à trois points. Il est d’ailleurs le cinquième meilleur marqueur longue distance de toute la N1 en termes de pourcentage d’adresse. Je suis très content de ce qui lui arrive."
FRANCK DAVIDSON.
"Par sa pugnacité et ses qualités physiques et techniques, il est en train, avec une confiance retrouvée, de montrer tout son potentiel après une période de doute due à différentes raisons. Il est désormais plus régulier et nous apporte du scoring. Il va continuer de s’affirmer dans le jeu."
ALEXIS AUBURTIN.
"C’est un poste 4 qui nous apporte sa qualité de shoot à trois points et sa dissuasion en défense par son envergure. A 31 ans, Alex est toujours soucieux de comprendre et de bien faire. C’est donc un plaisir pour le staff technique de l’encadrer."
HUGO BOYER.
"Un équipier modèle, toujours très concentré sur le rôle qu’il doit assumer sur le terrain des deux côtés du parquet où il apporte son enthousiasme sur un temps de jeu un peu plus réduit. Il sait aussi faire valoir dans les matches sa vraie qualité de shooteur à trois points."
JIMMY PLOEGAERTS.
" « Jim » est un passionné, un énorme et exigeant bosseur qui apporte sa polycompétence du basket à l’équipe par une analyse toujours précise. Son management est basé sur des valeurs humaines extrêmement fortes qui vaut à l’Etoile de posséder une identité d’équipe. C’est son ADN. Son message crée une cohérence à laquelle les joueurs et son staff adhèrent. Il y a une vraie empathie professionnelle entre lui et eux. On a 25 ans d’écart mais une profonde amitié née d’une expérience commune à Orchies existe entre nous."
LUDOVIC DEPAIX.
"Il est avec son épouse une des chevilles ouvrières du club depuis pas mal d’années. C’est une très, très belle personne. Il est l’humilité au service de la compétence. Au sein du staff, son analyse est toujours pertinente."
Pascal REMY
