L'Etoile s'est métamorphosée

10 avr. 2019 08:00:00 dans NM1

Moribonde presque toute la première partie de saison (trois victoires en dix journées et neuf en vingt-trois matches), l'Etoile impuissante, vulnérable et mal en point(s) a longtemps vécu un véritable calvaire qui a atteint son paroxysme lorsque les Carolos ont été châtiés par des mal classés comme Andrézieux (100-67), Aubenas (89-100) ou encore Kaysersberg (70-77).

  

Au point de faire craindre une explosion en vol.

Deux mois après être passé tout près du pire, l'Etoile est sortie du tunnel. Après avoir fait le dos rond, elle est, en effet, restée debout en toute fin de saison régulière en assurant son maintien au terme d'un triptyque gagnant contre Recy-Saint-Martin (66-88) Besançon (77-74) et Kaysersberg (98-101). Au grand soulagement des dirigeants. Une fois son sauvetage acquis, le club ardennais, comme habité d'une confiance nouvelle, est entré plein fer dans l'acte II de la saison.

 

Comme une délivrance

Montrant un visage autrement plus séduisant, les Carolos ont ainsi enquillé six succès en sept matches en battant le plus souvent avec la manière Angers (90-73), Vitré (73-62) et La Rochelle (81-84). Un grand bond en avant. Comme si une équipe bis était née.

Insufflés d'un gros esprit de révolte après en avoir tant bavé et frôlé le pire les mois précédents, les équipiers de Xane D'ALMEIDA ont retrouvé la flamme et rattrapent le temps perdu en prenant du plaisir grâce à un jeu expansif. Au point d'être presque devenus invincibles. Aux flops ont succédé les tops.

  

Alexandre Casimiri donne ici son avis sur cette subite transformation : "Il y a quatre explications à ce revirement : primo, les joueurs ont fini par mieux se connaître. Secundo : j'ai choisi de simplifier les choses sur le plan offensif en faisant l'impasse sur certains systèmes mis en pratique initialement. Tertio : on s'est aussi mis à mieux défendre. Et quarto : certains éléments ont élevé leur niveau de jeu. Mais, je pense aussi que si nous avions remporté en début de saison alors que nous avions un mois de retard dans notre préparation, les deux matches qui se jouent sur une ou deux possessions en fin de rencontre (*), cela aurait peut-être pu complètement changer notre saison. Aujourd'hui, grâce à la dynamique insufflée par nos trois victoires successives acquises en fin de saison régulière, l'équipe joue plus sereinement. Sans pression et sans le moindre doute".

 

Ça change le décor

Aujourd'hui, en tout cas, les joueurs semblent mieux intégrer les consignes du coach. Chacun est désormais à son aise et l'équipe, en guise de rédemption, veut finir fort et se remettre d'aplomb avec l'objectif fixé cet été par les dirigeants : valider la qualification pour les huitièmes de finale des playoffs.

Portés par des succès roboratifs et des résultats enfin en adéquation avec ce que l'on attendait d'eux, les joueurs affirment, aujourd'hui, leurs ambitions.

Longtemps spectateurs lors de la première phase à cause d'une défense souvent en errance et une implication trop insuffisante, les Carolos ont passé un cap en stabilisant leur arrière-garde et en améliorant leur efficacité. Au point de devenir carrément gloutons

On ne s'en plaindra pas.

Pascal REMY

(*) Deux échecs concédés devant Orchies (75-72) et le leader alsacien, Souffelweyersheim (67-70) auquel on peut ajouter le revers frustrant à l'Arena contre la même équipe d'Orchies (93-89 a.p.)

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