Eric Bosc : "on n'a plus peur de personne"

13 avr. 2019 17:00:00 dans NM1

Tous ayant tablé sur un marquage musclé envers KOVANUSIC (6 pts à 3/11 aux tirs), Eric BOSC a profité de l'occasion pour sortir du lot et rendre une feuille de statistiques florissante : 15 points à 75% de réussite, 6 rebonds dont 2 offensifs, 3 fautes provoquées pour un 19 d'évaluation. Son meilleur match à l'Etoile malgré deux lancers francs ratés en toute fin de partie qui aurait pu coûter cher aux Carolos, finalement vainqueurs (73-70).

 

Eric, comment as-tu vécu ce match contre Tours gagné à l'arrache ?

"C'était un sacré combat mais on s'était préparé à cela car on savait qu'en face il y avait un roster dense et physique. Ils ont dix joueurs de bon niveau qui pourraient évoluer dans le cinq de départ de bien des équipes de N1. Sachant à quoi s'attendre, on était prêts à la bagarre. On savait qu'il fallait être capable d'encaisser et donner des coups".

 

Et toi, c'est le genre de match qui te convient bien...

"Ouais, ouais... (Sourires). Ça a toujours été comme ça. Et même si je ne suis pas large et costaud, je n'ai jamais eu peur d'aller au contact. C'est d'ailleurs pour cela qu'Alex m'a fait signer à l'Etoile. Il me met sur le terrain pour ma défense et mon intensité. Je pense que c'est ce que j'ai su montrer ce soir".

 

"On attend Toulouse avec impatience"

 

Tu as même fait plus que cela en signant ton meilleur match cette saison sous le maillot carolo.

"Oui, c'est sûr. Mais, ce soir, comme "Nem" (Nemanja KOVANUSIC) n'était pas trop en forme, il fallait se montrer. Et j'ai donc pris ce qu'il fallait prendre sur le parquet en bénéficiant des espaces car "Nem" était l'objet d'un sacré marquage. J'ai donc bien profité de cette situation en courant, en prenant ce qu'on me donnait comme ballons et voilà...".

 

Et maintenant, il faut d'ores et déjà penser à la réception de Toulouse, ce lundi.

"Exactement. Et on a clairement une revanche à prendre contre cette équipe qui a été la seule à nous battre dans la seconde phase. Même si on prend match par match, il faut reconnaître qu'on attend cette rencontre avec impatience. On va faire le maximum pour rattraper l'erreur commise à l'aller (courte défaite 77-76 sans D'ALMEIDA et EL AMRANI). Il faut montrer aux Toulousains que l'Etoile est une autre équipe qu'il y a deux semaines. On ne va pas se retenir même si cette partie arrive très vite après l'accueil de Tours. Mais après les séances de kiné avec Camille, nos corps seront prêts à endurer de nouvelles souffrances afin d'être compétitifs pour livrer bataille lundi".

 

"Faire table rase du passé"

 

Comment expliquer la première partie de saison moyenne de l'Etoile ?

"En raison des difficultés connues par le club à l'intersaison, la préparation préliminaire s'est faite de façon très tardive. Ce qui explique peut-être nos échecs contre des formations comme Aubenas et Andrézieux qui contre nous ont mis tout dedans. On peut aussi regretter d'avoir perdu deux fois contre Orchies alors que les matches nous tendaient les bras.  Mais on a aussi réussi de belles "perfs" à Epinal, Besançon et Kaysersberg. Alors, faisons table rase du passé pour nous forger un avenir plus radieux".

 

C'est d'ailleurs ce qu'amène la mue actuelle de l'équipe.

"Malgré les résultats négatifs, on a continué à travailler, fait beaucoup de sacrifices et pris sur nous. Et puis nous sommes restés ensemble pour finir par trouver la bonne osmose et aller franchement de l'avant. Les entraînements sont devenus durs plus tard parce qu'on ne triche pas entre nous. On a aussi beaucoup appris de nos courtes défaites. Et, ça se ressent aujourd'hui car on est prêt à tenir 40 minutes sans ne jamais rien lâcher. Hier soir, comme à Besançon (77-74), Kaysersberg (98-101 a.p.) et La Rochelle (81-84), on a encore bien géré notre fin de match pour obtenir la gagne. Et on est autant soulagés que le public de l'Aréna. Maintenant, avec sept victoires en huit matches, l'équipe sait ce qu'elle est capable de produire et n'a plus peur de personne. C'est désormais nos adversaires qui commencent à nous craindre. La donne a totalement changé".

 

"J'assume plus de responsabilités"

 

Quel regard portes-tu sur ta saison en cours ?

"Contrairement à la saison dernière, j'ai plus de temps de jeu ici et j'ai envie de mettre ma présence sur le parquet au profit de l'équipe. Par rapport à mes exercices précédents à Tarbes/Lourdes, j'assume plus de responsabilités. Ça me rend d'ailleurs plus à l'aise tant en défense qu'en attaque. Je suis plus sous contrôle qu'auparavant, plus mature dans mon jeu. Mais il faut encore que je concentre mon énergie pour faire moins de fautes.  Maintenant, je serai amplement satisfait si on se hisse en playoffs. Mon objectif est là".

 

En France depuis l'âge de 15 ans

 

Pourrais-tu revenir sur ton parcours avant ton arrivée dans les Ardennes ?

"Après avoir évolués sur les play-grounds en voyant mon frère jouer, j'ai commencé la pratique du basket en Guadeloupe au Basse-Terre BC où j'ai évolué de benjamin en minimes. Ensuite, on frère qui a joué en France à La Séguinière Pau Nord-Est et aujourd'hui à Horsarrieu m'a permis de rejoindre la métropole à l'âge de 15 ans. J'ai joué dans les Landes en cadet départemental et régional sous le maillot de l'Elan Tursan avant d'intégrer le centre de formation de Tarbes/Lourdes lors de son année d'ouverture. Alex Casimiri m'a alors pris sous son aile. Et après une saison en cadets France, j'ai joué en Nationale 3 et connu deux montées successives en N2 et Nationale 1. Ce sont mes meilleurs souvenirs de basketteur".

 

Tu sembles apprécier la réputation de dunker et contreur qu'on te colle volontiers ?

"Oui même si j'aimerais qu'on ne m'identifie pas à ces seuls aspects. Je pense en effet avoir progressé dans mes tirs et dans la lecture du jeu. Mais c'est vrai que ce type de gestes reste spectaculaire. Ça fait monter l'adrénaline au sein du public et même parmi mes coéquipiers. J'ai toujours aimé sauter très haut pour réussir cela. Ça fait partie du spectacle dans une soirée de basket".

Propos recueillis par Pascal REMY

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