L'interview d'Austen ROWLAND

12 janv. 2018 09:10:00 dans Pro B

Austen Rowland : "J'ai voulu reprendre le fil de mon aventure sportive"

  

Avant d'entamer un nouveau challenge avec l'Etoile, ce soir, à Evreux où il va livrer un gros bras de fer avec Jerrold Brooks, celui qui avait été le bourreau des Carolos (*) à Blois le 19 décembre dernier (93-85), la recrue américaine Austen Rowland s'est prêtée de bonne grâce à nos questions.  

 

Austen, comment s'est-conclue ton arrivée surprise à l'Etoile de Charleville-Mézières ?

"Mon agent m'avait parlé de cette éventualité. Et comme je souhaitais évoluer à nouveau en Pro B, tout s'est ensuite passé en bonne intelligence avec les dirigeants de La Charité-sur-Loire. J'ai tenu au courant le club de mon désir de partir et le club bourguignon a réagi de façon très professionnelle sans aller contre mon envie ".

 

"Jouer comme je sais le faire"

 

Dans les Ardennes, tu vas retrouver la Pro B où tu as déjà évolué durant cinq ans avec Le Portel, Evreux, Boulogne, Orchies et Evreux.

"Rejouer à ce niveau en essayant de relever le challenge du maintien avec Charleville-Mézières est quelque chose qui m'interpelle. Si l'équipe est actuellement dernière au classement, elle n'est pas décrochée de façon irrémédiable. J'espère relever ce défi et ajouter cet épisode à d'autres bons souvenirs dans ma carrière en France. Comme ces victoires obtenues face à trois clubs de Pro B en Coupe de France avec Boulogne, alors pensionnaire de Nationale 1 ou le fait d'avoir disputé les playoffs de Pro avec Le Portel et Boulogne".

 

Et, comme Pape Beye, tu t'apprêtes à renouer le lien avec la Pro B à Evreux où tu as joué lors de la saison.

"Ces retrouvailles avec la Pro B sont encore plus excitantes en renouant les liens avec la division par un déplacement à Evreux où j'ai évolué par le passé. Ce sera une rencontre spéciale car je connais les dirigeants, la salle et les supporters. Mais en Pro B, il n'y a aucune match facile à disputer".

 

"Etre à nouveau acteur sur le terrain"

 

Pourquoi avoir pris l'option d'arrêter provisoirement ta carrière en 2016-2017 ?

"En 2016 alors que j'évoluais encore à Boulogne, j'ai eu l'opportunité d'intégrer le staff technique d'une bonne université américaine comme assistant coach. Mais au cours de cette expérience, je n'ai pas senti que c'était le bon moment. Car j'avais encore envie d'être acteur sur le terrain et recommencer une nouvelle aventure. J'ai pu ainsi rebondir en Nationale 1 à La Charité-sur-Loire où je connaissais bien Fabien Anthonioz avec lequel j'avais gardé des contacts après l'avoir connu sur le littoral maritime comme assistant de Germain Castano ".

 

Et, finalement, malgré cette année "off", tu as vite retrouvé toutes tes sensations en Nationale 1 avec La Charité-sur-Loire.

"Lors de mon retour aux Etats-Unis, j'ai pu un peu économiser mes jambes. Et dès que j'ai à nouveau débarqué en France, j'ai pu suivre la préparation, me remettre en forme physiquement, disputer les matches amicaux et tout de suite retrouver mon niveau en compétition et ma place au sein de l'équipe".

 

Ce retour réussi sur les parquets a-t-il favorisé ta décision de repasser par la case Pro B ?

"Pour moi, il n'y a pas une si grosse différence de niveau entre la Nationale 1 et la Pro B. Alors, ça ne me posait pas de problèmes particulier de revenir dans l'antichambre de l'élite".

 

A 36 ans, estimes-tu être encore en pleine possession de tes moyens ?

"Naturellement. Bien sûr".

 

Tu as connu douze clubs en treize ans de carrière. C'est un parcours qui témoigne d'un goût prononcé pour le changement. C'est ton mode de vie ?

"Ca fait partir d'une carrière de joueur professionnel. Et quand on fait de bonnes saisons, l'objectif, c'est de rentabiliser ses performances en gagnant plus d'argent et rebondir alors dans d'autres équipes. J'ai donc choisi les opportunités qui s'offraient à moi".

 

Meilleur passeur en Allemagne

 

Quel est ton palmarès et tes meilleurs moments de basketteur ?

"Si je n'ai jamais obtenu de titres, j'ai fourni de très bonnes saison en Allemagne où j'ai terminé une saison meilleur passeur".

 

Lors de ton passage à Lapuan Korikobrat en Finlande en 2014-2015, tu avais eu pour coéquipier Dom Morris.

"Retrouver Dom Morris à Charleville-Mézières après l'avoir côtoyé une saison à Lapuan où on se trouvait bien sur le terrain a d'ailleurs facilité mon intégration à l'Etoile. C'était pour moi un personnage déjà familier. Et je pense que tous les deux, nous avons amélioré notre jeu depuis trois ans".

Propos recueillis par Pascal REMY

 

(*) Le néo-Ebroïcien avait noirci ce soir-là sa feuille de stats et fait le malheur de l'Etoile en enquillant 26 points à 57,9% de réussite dont un 6/10 à trois points en plus de 2 rebonds et 4 passes. Le tout pour 24 d'évaluation.

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