L'Etoile n'abdique pas

7 mars 2018 11:41:00 dans Pro B

Après sa décevante défaite à domicile devant Roanne (67-71), l'Etoile a recollé les morceaux en allant surprendre Caen en terre normande (87-76). Ce second succès hors de leurs bases permet aux Carolos de revenir à la hauteur de Quimper et... à une petite longueur du Havre. Ils ont ainsi réveillé l'ambition du maintien et attendent de pied ferme les Normands, vendredi soir, à la Caisse d'Epargne Arena, pour un choc de bas de tableau crucial pour la suite.

 

Auteur d'un match tout en maîtrise qui n'est pas loin de rappeler celui qui leur avait permis de glaner une première victoire à l'extérieur à Quimper (75-71), le 20 janvier dernier, l'Etoile a réussi un coup d'éclat à Caen (87-76) qui lui permet de laisser la dernière place à Quimper dominé chez lui par Orléans (76-92) et à revenir à une petite longueur du Havre qui a lui aussi lâché prise aux Docks Océane devant Denain (63-76).

Les Carolos ont donc délivré un message d'espoir et d'encouragement et rallumé la flamme à un moment opportun. Quatre jours avant la réception des Havrais, vendredi, à l'Arena.

 

LE MATCH : ENSEMBLE, DE BOUT EN BOUT.

Ce n'était pas le moment de partir en vrille. Et d'emblée, Knowles, Morris et Rowland portaient l'Etoile aux commandes (9-11). Ramseyer avait beau égaliser (13-13), le duo américain Morris-Rowland  bien aidé par Beye maintenait les Carolos devant (15-22). Mais les deux dernières recrues du BC, Smith et Lemar, sortaient leurs partenaires de leur léthargie initiale (23-22) avant que Moisy et Dussoulier permettent à l'Etoile de pointer en tête peu après le premier "stop" (23-27).

Puis l'Etoile connaissait sa seule période critique de la rencontre en encaissant un 7-0 (30-27 puis 38-33). Mais sous l'action de Dussoulier, Morris, Rowland et Carey, les visiteurs retrouvaient leur allant (43-44).

Malgré la solide opposition de Vautier (2,10 m), Beye en enquillant cinq points d'affilée signait sa meilleure séquence (45-49). Morris, Dussoulier et Knowles évitaient les secousses (58-65)

 Dominateurs du trafic aérien (41 rebonds dont... 13 offensifs), les Carolos en concassant leurs hôtes sous les panneaux avaient à nouveau la main mise sur la partie. Reposant son jeu sur de bonnes bases défensives et réussissant à mettre en place leurs actions offensives en alternant avec bonheur jeu intérieur et à la périphérie (51,9% d'adresse dans cette zone) et adresse longue distance (41,2 % de réussite à trois points), les protégés d'Alexandre Casimiri arrivaient, cette fois, à tenir la distance et à préserver leur avantage (67-76). Grâce à Knowles, auteur d'un dunk et de lancers-francs précieux (4/5), le métronome Morris (17 pts à 7/16, 9 rebonds et aussi 6 passes pour 21 d'éval) et les fulgurances de Carey.

Moisy (10 pts à 4/6 aux tirs, 2 passes, 3 fautes provoquées) qui avait pris magistralement le relais de Rowland à la mène se montrait alors décisif et l'Etoile prenait une précieuse option sur la victoire (64-72, 69-83).  Knowles et Carey étant les ultimes artificiers de cette encourageante et prometteuse performance.

N'ayant rien lâché du début à la fin du match, les Carolos qui soldaient ce match par un 101 d'évaluation générale avaient amplement mérité ce cinquième succès. Dans le sillage de cette probante prestation, iI leur faut maintenant rééditer une similaire performance collective contre leur prédécesseur au classement, Le Havre, pour confirmer l'opération remontada.

Et pour cela, il faudra que les Carolos soient poussés par un dense et vibrant public.

PASCAL REMY

Les marqueurs : Morris 17, Knowles 14, Rowland 13, Carey, Dussoulier 10, Moisiy 10, Beye 9, Saumont 2, Poirier 1

 

Alex Casimiri : "je suis très fier des joueurs".

 

"Je suis très fier de mes joueurs, de leur concentration, de leur engagement. On a suivi presque à la lettre les objectifs qu'on s'était fixés : limiter leur jeu rapide, les empêcher de prendre des rebonds offensifs et être solide sur les un contre un. On a bien géré tout cela et tout le monde a contribué. Ensuite, on a bien su contrôler nos offensives et on a réussi à faire la différence. Alexandre Moisy a fait du bien en seconde période tant dans la gestion du jeu qu'au scoring. Dans notre situation, ce serait facile d'abdiquer mais nos joueurs ne le font pas. Et cette fois, tous ont répondu présents. Ce soir, le danger est venu de partout. Et disposer de sept joueurs qui scorent plus de neuf points, c'est le rêve de tout entraîneur. Maintenant, on va jouer le match le plus important de notre fin de saison, vendredi, contre Le Havre avec l'espoir de gagner de plus de trois points. Si c'est le cas, on prendra le classement en photo et on le mettra sur le frigo à côté des dessins d'enfants".

 

Audrey Sauret : " on attend un sixième homme, vendredi, à l'Arena"

 

"L'équipe a réussi le match le plus accompli de sa saison. Les joueurs ont été présents dans tous les secteurs de jeu. On a pu s'appuyer sur tous les joueurs cadres et cela a apporté une dynamique à toute l'équipe. C'est vraiment ce qu'on peut retenir de cette belle soirée, car c'était jusqu'alors le point faible de notre équipe. Cette fois ça n'a pas basculé dans le mauvais sens parce que tous ont apporté leur contribution à ce succès vital pour la suite.  Avoir gagné sereinement à partir d'une telle performance collective, c'est la grosse satisfaction. Plus que jamais, c'est le moment de mettre le tempérament ardennais en valeur dans notre projet de territoire. Et on attend un véritable sixième homme, vendredi, pour nous pousser au succès contre Le Havre et faire la différence au panier-average".

KNOWLES, MVP DU MATCH.

Signataire d'un double-double (14 points à 74 % et... 11 rebonds, s'il vous plait), Zane Knowles a terminé MVP du match Caen-Charleville. En Normande, "the beast" a signé sa meilleure production depuis son arrivée dans les Ardennes.

 

ROWLAND PAS A SON TOP MAIS PRECIEUX.

Même s'il a parfois souffert (six balles perdues en quinze minutes en première période), Austen Rowland particulièrement ciblé par les joueurs caennais n'en a pas moins signé un match solide durant ses 29 minutes de présence sur le parquet du Palais de Sports de Caen. Avec 13 points à 45,6% de réussite, 8 passes décisives, 3 rebonds pour 12 d'évaluation, Rowland malgré ses 36 ans a encore été au rendez-vous.

 

EN EQUIPE.

On avait insisté sur cet aspect lors de notre avant-papier sur ce match.  Et cette fois, l'Etoile a répondu positivement dans ce domaine. C'est en équipe que les Carolos se sont imposés sans discussion à Caen. Avec notamment sept scoreurs à neuf points et plus et cinq joueurs entre 12 et 24 d'évaluation : Moisy, Rowland, Dussoulier, Morris et Knowles.  Mais aussi de bonnes solutions alternatives avec Beye et Carey.

 

SOUDES AU REBOND.

Symbole de l'état d'esprit exemplaire affiché, mardi soir, par les Carolos  : le travail collectif réalisé par les joueurs dans la répartition des 41 rebonds gobés sous les deux panneaux : Knowles (11), Morris (9), Dussoulier (7), Carey, Rowland, Poirier et Beye ( 3 chacun), Moisy et Saumont (1).

C'est de cette manière que le club ardennais pourra s'en sortir

P.R.

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