Défaite face à Evreux

24 avr. 2018 23:29:00 dans Pro B

En panne de résultats depuis un mois, l’Etoile incapable d’enrayer la spirale négative et abandonnée par ses joueurs étrangers n’a pas fait le poids contre Evreux (68-81). A cinq journées de la fin de l’exercice, le club ardennais au bord du précipice a agrandi sa tombe.

 Les semaines passent, les frustrations s’enchaînent, et la fin de saison approche de plus en plus vite.  A désormais cinq matches des vacances, l’Etoile laminée ce soir par Evreux (68-81) et cela pour la dixième fois à domicile en quatorze réceptions est au plus mal.

Sa situation après ce 23e échec s’est en effet empirée puisque le club carolo toujours pointé en dernière position et qui reste sur une vilaine conjoncture de cinq défaites de rang depuis le 24 mars se retrouve désormais à trois victoires de Nantes qui s’est imposé devant Nantes (81-74).

Et puis disons le franchement, cette formation, l’une des plus tristes de l’histoire de l’Etoile, parait incapable de s’en sortir même avec un calendrier à priori favorable.

Il faudra vite oublier cette « annus horribilis ».

 LE MATCH : UN LONG CALVAIRE.

Evreux démarrait la partie tambour battant  via Kayembé, Ho You Fat, et Bouquet (1-5, 9-10).

Dussoulier et Rowland à longue distance offraient ensuite à Charleville son premier et… dernier avantage (11-10).

Car Gavrilovic, Brooks et Walker remettaient l’ALM sur les rails (11-18) par le biais d’une belle adresse dans ce premier volume de match (7/10 aux tirs).

Morris et Carne réanimaient toutefois les locaux avant le premier « stop » (18-20).

Une bonne séquence de Bangoura suivi d’un tir primé de Carne plaçaient les deux clubs à la même hauteur (22-22).

Mais à partir de là, Evreux s’envolait. Parvenant à trouver plus facilement les positions de shoot, Bouquet, Walker et Books creusaient irrémédiablement l’écart en signant un  10-0 (23-35).

Lâché par ses étrangers, quasiment inexistants à l’exception de Carey, l’Etoile du coin se retrouvait ainsi à 14 longueurs à la pause (30-44). Brooks, Walker et Ho You Fat ayant largement profité des largesses défensives locales (14/21 aux tirs). Charleville, baladé, n’avait tenu la comparaison qu’aux rebonds avant de craquer aussi dans ce secteur en seconde période.

 Après le 10-0 initial, un 14-0 à la reprise

 Face à une très faible adversité, Ho You Fat, Brooks  et Kayembé alourdissaient  à vive allure la note au retour des vestiaires en infligeant  un 14-0 à de bons derniers (34-60).

Beye, Moisy et Saumont stoppaient enfin cette sale période en limitant quelque peu les dégâts (50-66).

Mais l’ALM, par l’entremise de Leon, Ho You Fat et Bouquet, reprenait vite son cavalier seul (53-75).

En fin de match avec un cinq majeur composé de joueurs français, Saumont, Dussoulier et Beye réduiront l’écart (61-75). Mais Evreux vraiment au-dessus l’emportait finalement 81-68 suite aux ultimes salves de Walker et Brooks.

C’est donc mal barré pour l’Etoile, au fond du trou, et dont la seule ambition maintenant est d’éviter la dernière place. Mais sûrement pas en étant à côté de la plaque comme ce soir… Le mal semble trop profond et certains joueurs ont visiblement déjà lâché depuis le déplacement à Nancy. Navrant pour des professionnels...

Pascal REMY

Les marqueurs : Carne 7, Carey 7, Morris 6, Dussoulier 9, Moisy 9, Saumont 10, Rowland 6, Knwoles 3, Beye 11.

 Alexandre Casimiri : « cette fois, ça devient franchement très compliqué ».

 « Ce soir, les jeunes et le cinq majeur qui a fini le match se sont battus. Ils se sont donnés, ont été cohérents des deux côtés du terrain, se sont partagés le ballon et arrachés en défense. C’est tout. Je ne peux pas dire la même chose de ceux qui ont fini sur le banc. Ils n’ont pas rayé les dents sur le parquet.

Notre prestation ne ressemble strictement à rien. C’est affreux ce qu’on fait. Sil y avait des scouts dans la salle, que sont-ils venus voir ? Certains joueurs ne sont même pas sentis concernés par la situation difficile du club.

On attendait des joueurs au combat mais les joueurs ne dépassent pas le stade des paroles. L’action ne suit pas.

Et j’ai vu Evreux multiplier les doubles pas sans opposition. C’est dommage pour ceux qui dans ce club s’arrachent et passent des nuits blanches pour sauver l’Etoile. Ils ne méritent pas ça.  Moi, je n’ai plus de solutions, je ne comprends pas. Les joueurs n’ont même pas de fierté. Si on doit mourir qu’on le fasse le couteau entre les dents. Là , il faut l’avouer ça devient franchement très compliqué. Ca serait hypocrite de dire le contraire».

 Damien Bouquet 

«  On n’a pas voulu les laisser s’installer dans leur match et on est resté focus sur les consignes du coach en empêchant des shoots ouverts à Morris et en stoppant Rowland. On a plutôt ben rempli cette mission »

 Fabrice Lefrançois :

« On a fait les trois premiers quart-temps qu’on voulait en étant sérieux. On savait que ce match serait une bataille de rythme. Ca passait aussi par de l’intensité défensive. J’avais fait l’option de mettre Damien (Bouquet) sur Rowland pour l’impacter et l’user. On a aussi muselé Morris. C’est très bien d’avoir gagné ici, maintenant on va se projeter sur les cinq derniers matches avec envie sans rien lâcher ».

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