Cette fois, il faut conclure

14 déc. 2017 09:00:00 dans Pro B

Avec la réception de Rouen demain soir à la Caisse d'Epargne Arena, l'Etoile s'apprête à terminer l'année 2017 en trombe avec au programme quatre matches en l'espace de treize jours. Suivront ensuite un déplacement à Blois, mardi, et les réceptions d'Orléans et Nancy, les samedi 23 et mercredi 27 décembre.

 

La traversée du désert continue. A Poitiers, vendredi dernier, l'Etoile est à nouveau passée à travers et a encore dévissé. Et cela pour la septième fois en autant de journées. Après trois mois de compétition, le club ardennais traîne donc son spleen. Ca pose question même si dans le même temps, Quimper, Le Havre, Denain et Aix-Maurienne ont, heureusement, eux aussi concédé la défaite.

Seule à lanterner au fond du classement à deux longueurs des quatre clubs cités ci-dessus mais aussi d'Evreux, l'Etoile ne peut plus se permettre de faire l'impasse lors d'un match disputé à domicile. Sinon, les Carolos auraient du mal à se remettre d'un huitième échec.

Tout nouveau faux-pas est donc interdit d'autant que la feuille de route carolo en cette fin d'année est très obstruée. Avec un déplacement, mardi, à Blois, puis la double réception, à l'Arena, les 23 et 27 décembre, du leader invaincu, Orléans, et de l'autre relégué de Pro A, le SLUC Nancy.

 

SEPT, ASSEZ.

Certes, ce n'est pas la première fois que cela arrive depuis que l'Etoile évolue en Pro B, mais là, l'équipe, dernière du classement et une des pires défenses du championnat (83,4 points encaissés par match), ne dégage pas la même confiance. Avec sept échecs en sept matches, les voyants sont donc au rouge et l'état d'alerte est donné. L'Etoile ne peut plus se rater.

  

Assistant d'Alex Casimiri, Fred Jaudon espère que les joueurs vont enfin se lâcher pour forcer le succès et sortir de l'ornière.

"On doit avoir une réaction d'hommes. Malgré cette spirale de défaites et même si on peut craindre à la longue que la confiance soit difficile à contenir, les joueurs ne sont pas dans une évolution négative. Ils travaillent beaucoup en restant même souvent après les séances d'entraînement. Mais on souffre d'un incontestable manque de leadership ".

  

  

L'ENVIE D'AVOIR ENVIE.

Pour se sortir de cette incapacité à faire tourner la roue du bon côté, les Carolos devront mettre tous les moyens en œuvre pour stopper cette sale série.

En montrant qu'ils ont du répondant, de la dignité, de l'abnégation et de la force de caractère, notamment en défense où ils ont trop souvent l'habitude de laisser flotter les rubans.

Comment peut-on encaisser 94 points dont 32 dans le premier quart-temps et 16 du même joueur (Goods) de l'équipe la plus inoffensive du championnat lors des sept premières journées ?

  

Fred Jaudon : "la vidéo du match projetée aux joueurs a montré le gros travail à entreprendre dans le repli défensif. C'est ce qui nous a coûté trente points à Poitiers. Et ça, ce n'est ni de la technique, ni de la tactique mais rien que de la course et de l'envie. On attend donc des correctifs. Ce sera la clé du match contre Rouen".

 

RELEVER LE NIVEAU GENERAL.

Constat indéniable : le niveau individuel des joueurs est trop irrégulier. Depuis le début de la saison, seuls Dom Morris (16,1 pt à 50% de réussite, 5 rebonds et 14,6 d'évaluation), Carey (11 pts malgré un très faible... 8,3 % à trois points, 3, 3 rebonds, 10,1 d'éval) et Alexandre Moisy (9,7 pts, 4, 1 passes, 2,3 rebonds, 9,6 d'éval) échappent à la critique. Hart tarde encore à convaincre (9,4 pts, 6,9 d'éval). Knowles méritera d'être revu pour confirmer son rendement contre Caen. Dussoulier a affiché des progrès mais doit faire beaucoup mieux. Ricard, Poirier et Saumont tardent à donner leur pleine mesure. Hors du coup tout au long du début de saison, Carne a enfin fait pointer son talent dans la Vienne. Il doit être une ressource nouvelle pour Alexandre Casimiri.

Mais la plupart des joueurs doivent se remettre en cause et se battre comme des chiens pour donner une intensité supérieure au poste qu'ils occupent. C'est la condition sine qua non pour se sortir d'une situation compromise. Sinon, Alex Casimiri devra dégager une hiérarchie et donner la priorité aux meilleurs du moment. Cette semaine, Darel Poirier comme Hart avant lui a été privé de plusieurs jours d'entraînement à cause d'une gastro. Il a repris ce matin mais devrait être amoindri.

  

ROUEN SUR SON ELAN.

Arrivé cet été sur le banc de Rouen Métropole pour succéder à Remy Valin, Alexandre Menard a décidé de faire peau neuve en rajeunissant le groupe et en effectuant un important turnover. Pour rallier les playoffs, il a donc recruté deux joueurs majeurs de Nationale 1, le meilleur jeune, Emmanuel Monceau, et le meneur lituanien Ovidijus Varanauskas en plus de trois étrangers issus de Pologne (Emegano), Islande (Stevens) et Finlande (Williams).

Après avoir tardé à se mettre en route (quatre défaites en cinq journées), Rémi Dibo, Carl Ponsar et leurs coéquipiers ont enfin trouvé leur régime de croisière en débarquant dans les Ardennes nanti de trois succès de rang. A Nancy (73-71), contre Poitiers (85-68) et à Quimper (90-87) après avoir été longtemps malmené par les bretons. Les Rouennais arrivent donc gorgés de confiance.

 

STEVENS, CA DECOIFFE.

Face à Rouen, l'Etoile devra parvenir à museler le nouveau crack de la Pro B : Amin Stevens. Après huit journées le tonique intérieur américain du RMB qui s'était offert des stats gargantuesques en Islande à Keflavik cumule en effet, la meilleure place à l'évaluation (22,8), la seconde au scoring (17,8 pts et 59,4% d'adresse à deux points) et au rebond (10,1 prises) tout en étant aussi le troisième dunker et le cinquième contreur. Un sacré client.

 

Pascal REMY

 

 

EN BREF:

  

LA JOURNEE.

Voici les rencontres figurant au programme de cette neuvième journée : Aix-Maurienne-Le Havre, Caen-Blois, ETOILE-Rouen, Denain-Evreux, Vichy-Fos, Nantes-Saint-Chamond, Orléans-Lille, Poitiers-Roanne, Quimper-Nancy.

 

L'ETOILE FAIT BRILLER LES MVP.

Depuis l'entame de la saison, l'Etoile par son laxisme défensif a contribué à mettre en lumière trois des huit MVP, élus têtes de gondole à chaque journée. Il s'agit de Mathieu Guichard (Saint-Chamond) (19 points à 6/8 aux tirs, 9 passes, 29 d'éval), Jaraun Burrows (Fos Provence) : 25 points à 11/14 aux tirs, 9 rebonds, 5 passes décisives pour 31 d'évaluation et enfin le meneur de Poitiers, Ricky Tarrant, auteur de la plus grosse évaluation depuis plus de 22 mois avec plus de 35 points (à 9/15 aux tirs et 14/14 aux lancers francs), 7 rebonds, 8 passes décisives, 11 fautes provoquées pour 43 d'évaluation) en seulement 29 minutes. Ce qui traduit la faiblesse défensive des Carolos.

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