Kieger : « Rester dans le coup sur les deux tableaux »

14 févr. 2024 08:00:00 dans NM2

A 31 ans, Pierre-Baptiste Kieger évolue pour la quatrième saison consécutive à l’Etoile. Le natif de Salerne souhaite voir son équipe bien négocier sa fin d’exercice tant en Coupe qu’en championnat.

    

Interview :

Pierre-Baptiste, comment vis-tu cette onzième saison en N2 ?

"Déjà, ça me fait plaisir de pouvoir encore être sur le parquet et d’évoluer avec la même envie à ce niveau-là. Je veux contribuer le plus possible à faire progresser ce club en ramenant un jour l’Etoile en Nationale 1. Le début d’exercice a été moyen mais ces derniers mois l’équipe a bien réagi avec une belle série de victoires qui nous a propulsé à nouveau dans le Top 5. Dommage que l’échec récent contre Liévin ne nous ait pas permis de nous rapprocher plus encore des deux premières places. Mais on entend bien être dans le coup lors du sprint final et allé chercher une place en playoffs d’accession."

 

Rappelle-nous le déroulé de ta carrière de basketteur.

"J’ai commencé dans le petit club alsacien d’Hattmatt avant de rejoindre l’Electricité de Strasbourg en minimes. Ensuite, j’ai intégré le centre de formation de la SIG à Strasbourg pour y faire tout mon cursus cadet et espoirs. J’ai commencé en seniors au WOSB (N2) avant de porter les couleurs de Cherbourg durant trois ans, une des plus belles périodes de ma carrière, au terme de laquelle j’ai signé un contrat en N1 à Golbey-Epinal avant de prolonger mon bail en N2 à Loon-Plage."

 

Présélectionné en équipe de France cadets

 

Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

"D’abord, la fierté d’avoir porté le maillot tricolore et de connaître ma première « Marseillaise » en étant présélectionné en équipe de France cadets aux côtés de certains grands noms du basket français comme Evan Fournier, Rudy Gobert et Léo Westermann. Ce fut un moment vraiment particulier. Puis un titre de champion de France minimes de division 2 avec l’Electricité de Strasbourg et aussi une place de vice-champion de France cadets avec la SIG après avoir perdu la finale contre Le Mans à Auch. A l’époque, j’avais pour coéquipiers Arnaud Imhoff, l’ancien carolo Valentin Correia et l’actuel pro du SLUC Nancy, Antony Labanca. Faute d’avoir connu une montée en championnat avec les différents clubs côtoyés, ce sont donc les trois moments forts de mon évolution dans la discipline.

Avec quelques perfs individuelles : un record de points (28 au total) avec Loon-Plage à Berck en 2018-2019 en N2 et un enchaînement de tirs réussis à trois points (9/13) lors d’une rencontre avec les espoirs strasbourgeois."

 

La réception de Fougères, ce samedi à l’Arena, en huitième de finale du Trophée Coupe de France doit émoustiller l’équipe.

"Bien sûr. On ne va pas se mentir, Fougères est une grosse écurie de N2 depuis déjà plusieurs années. C’est en plus le double détenteur du Trophée. Il faut donc garder les pieds sur terre. A nous d’être au rendez-vous sans se mettre pour autant une grosse pression. Mais sur un seul match et de surcroît à l’Arena où on devrait bénéficier d’un très gros soutien populaire, tout reste possible. L’équipe va tenter de passer ce cap pour se rapprocher de notre rêve : disputer une finale à Bercy tout en relançant aussi nos actions dans la poule de N2 car il y a aussi un point de bonus supplémentaire en championnat qui est en jeu lors de ce match qui peut donc vraiment s’avérer un tournant en cas de qualification."

 

Ardennais d’adoption

 

As-tu déjà réussi un parcours dans cette épreuve à élimination directe ?

"Oui mais ce fut aussi une grande frustration. Avec Loon-Plage, nous nous étions qualifiés pour un plateau de quarts et demi-finale mais le Covid avait amené la FFBB à arrêter les compétitions. Rageant. J’espère en tout cas égaler cette performance, samedi, avec l’Etoile et pouvoir, cette fois, prolonger l’aventure.

Je me rappelle aussi avoir été éliminé avec la SIG dans l’épreuve cadettes par Cholet en demi-finale."

 

En dehors du basket, tu présentes la particularité de travailler à côté.

"Oui, j’assure un mi-temps au Collège Bayard comme surveillant mais aussi en m’occupant de la partie informatique : gestion des réseaux, installation de postes informatiques, formation d’enseignants sur certains outils… "

 

Et, aujourd’hui, après quatre saisons au club, tu es devenu un Ardennais d’adoption…

"Absolument. Mes deux enfants sont d’ailleurs nés ici. Mon épouse travaille dans une auto-école associative et on vit à Villers-Semeuse. On se plait bien ici et on espère s’y installer peut-être définitivement."

Propos recueillis par Pascal REMY

 

 

Jimmy Ploegaerts : "Pierre-Baptiste est un joueur que j’avais découvert en Nationale 1 lorsqu’il jouait à Golbey-Epinal lorsque j’étais assistant-coach à Orchies. Il m’avait pas mal impressionné par son tir à trois points.

Je l’avais ensuite vu dans le Nord quand il était sous contrat à Loon-Plage. C’est un joueur qui présente l’avantage de bien connaître la division. Il est important dans notre dispositif parce que les adversaires craignent beaucoup son adresse lointaine car il est capable de faire des séries à longue distance. Cette réputation nous permet aussi de nous ouvrir des espaces grâce à la surveillance dont les équipes doivent faire preuve sur lui. C’est aussi un bon relais de Jonathan (Mkamba) en tant que co-capitaine du groupe."

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