Duel fratricide entre Jimmy et Jérémy Ploegaerts

21 sept. 2023 16:00:00 dans NM2

Jimmy, 39 ans, et son benjamin Jérémy, 33 ans, sont appelés à s’affronter ce vendredi soir (20h30) à l’Aréna, lors du match Etoile-Maubeuge. Interview croisée des deux coachs qui ont passé le dernier week-end ensemble dans le Nord chez leurs parents après leur succès respectifs à Liévin (81-68) et devant La Charité-sur-Loire (83-65)

 

Se retrouver face à face lors d’un match officiel constituera-t-il une première ?

Jimmy et Jérémy : "Dans une rencontre officielle, oui. Sinon, on s’est déjà rencontrés par le passé lors de matchs amicaux quand on officiait à Orchies et Liévin et encore cet été à la tête de l’Etoile et Maubeuge, à nouveau en phase de préparation."

 

Vous est-il parfois arrivé de jouer l’un contre l’autre ou ensemble sous les mêmes couleurs ?

Jimmy et Jérémy : "Outre dans le jardin familial, on n’a jamais joué l’un contre l’autre. Par contre, nous avons évolué dans la même équipe durant une seule saison en Prénationale à l’Union Avenir Basket dans le Douaisis."

Jérémy : "Ça devait être en 2010-2011"

 

Avant ce duel de coachs, quel bilan tirez-vous des deux premières journées ?

Jimmy : "Après un premier match décevant à domicile contre Tremblay (76-91), on a livré une rencontre plutôt intéressante à Liévin, conclue par un succès (81-68). Cela nous évite d’être dans le dur. Le fait d’avoir gagné ce match avive nos regrets après celui perdu une semaine auparavant. C’est la vérité de ce championnat avec des matchs à la fois abordables et compliqués tous les week-ends. Il faut donc prendre match après match."

Jérémy : "On a fait le même début de saison que l’Etoile : un mauvais match pour commencer à Dourges (88-64) suivi d’une belle réaction devant La Charité-sur-Loire (83-65). On présente donc le même bilan. J’espère qu’on gratifiera le public ardennais d’une belle confrontation."

 

Quelle est la principale qualité de votre frangin ?

Jimmy : "Sur le plan sportif, il arrive à fédérer en donnant confiance à ses joueurs. C’est quelqu’un qui ose aussi tenter des choses sur l’aspect tactique, ce qui lui permet de s’adapter à l’adversaire. Humainement, on partage beaucoup de choses car on a été élevé de la même façon. Avec des valeurs de travail, de partage et de respect. C’est notre ADN."

Jérémy : "Jimmy, c’est un grand perfectionniste et un travailleur acharné. Il dort basket, il mange basket, il pense basket, il respire basket. Il fait son job à 10.000 % pour son club et son équipe. Il connait très bien le basket. C’est un amoureux de cette discipline et je ne le vois pas faire autre chose dans la vie. Dans la vie quotidienne, c’est un passionné qui aime les choses simples. Une personne en or. Il a des vraies valeurs familiales. Il ne se prend pas pour ce qu’il n’est pas."

 

Un défaut ?

Jimmy : "Jérémy est un peu impulsif et mauvais perdant (rires)."

Jérémy : "Sur un banc, il peut être un peu nerveux et râleur. (rires)."

 

Avez-vous un souvenir marquant en commun ?

Jimmy : "On en a beaucoup notamment des moments familiaux, des vacances passées ensemble et les évènements familiaux d’autant que Jérémy est le parrain d’un de mes enfants. Il y a donc beaucoup de complicités entre nous. Un simple regard nous permet de nous comprendre."

Jérémy : "On a toujours vécu de bons moments avec lui. Sinon, c’est toujours un plaisir de le voir travailler comme il bosse."

 

Vous appelez-vous après vos matchs respectifs ?

Jimmy : "Travaillant dans le même championnat, je pense qu’au fil des semaines, on va probablement échanger beaucoup sur nos adversaires respectifs."

Jérémy: "On s’écrit plutôt en s’envoyant de petits messages de soutien et d’encouragement avant et après les matchs. Il nous arrive de nous appeler au téléphone mais ce n’est pas très régulier. Mais le fait qu’on soit dans le même groupe de N2 nous amènera nécessairement à accélérer la cadence de nos échanges."

 

Un pronostic sur le match de vendredi ?

Jimmy : "En tout cas, on veut gagner pour lancer notre saison. Et puis à domicile, il faut prendre le maximum de points. Mais pour cela, il ne faut pas sous-estimer nos hôtes."

Jérémy (rires) : "Comme je suis compétiteur comme lui, je vais parier sur mon équipe bien sûr."

 

Vos parents seront-ils présents dans les tribunes de l’Aréna, vendredi, et où ira leur préférence ?

Jimmy : "C’est un moment particulier aussi pour eux. Mais, il n’y a pas d’enfant préféré. De toute façon, l’un de leur fils sera forcément gagnant. J’espère qu’ils assisteront à un bon match. On en fera le debriefing, tous ensemble, après chez moi."

Jérémy : "Ils nous ont déjà dit : « ce qui va être super c’est qu’on sera sûr de gagner ». Jean-Marc, Françoise dit Fanfan et ma sœur Fanny seront dans les tribunes et probablement tiraillés. Mais au terme du match, ils féliciteront le vainqueur et soutiendront le perdant après nous avoir supporté de la même manière l’un et l’autre."

Propos recueillis par Pascal REMY

 

FRATRIES SPORTIVES.

Les exemples de fratries les plus connues sont nombreuses en France sur le plan sportif. Citons entre autres dans cette liste non exhaustive : Patrick et Hervé Revelli, les Pogba, Lucas et Théo Hernandez, Benoît et Bruno Cheyrou, Bonnaventure et Salomon Kalou, Nabil et Yassin Fekir (football), André et Guy Boniface, Guy et Lilian Camberaberon (rugby), Laure et Florent Manaudou (natation), Nikola et Luka Karabatic, Bertrand et Guillaume Gille, Coralie et Deborah Lassource  (handball), Renaud et Valentin Lavilenie (athlétisme), Alexis et Félix Lebrun ( tennis de table). Sans oublier le volleyeur Kevin Tille et son frère, le basketteur Kim.

En basket, il y a eu Florian et Mickaël Pietrus en France et à l’étranger : Marc et Pau Gasol (Espagne), Giannis, Kostas et Gitanis Antetokonmpu (Grèce) ainsi que les Curry (Etats-Unis).

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