
Un court déplacement mais à hauts risques
20 oct. 2025 21:00:00 dans NM1
L’urgence de résultats se fait maintenant sentir. Battue, vendredi soir, par Fos Provence (89-84) pour la sixième fois en six journées, l’Etoile a néanmoins affiché de sensibles progrès. Et les basketteurs carolos espèrent confirmer ce regain et rebondir à Metz, ce mardi, en signant un premier succès tant attendu. Voilà à nouveau que le rythme du championnat s’emballe. Après avoir rassuré ses supporters lors d’un gros bras de fer contre le relégué fosséen (84-89) au terme d’une rencontre tronquée et gâchée par les seuls acteurs à s’être montrés mauvais sur le parquet, à savoir les deux arbitres, l’Etoile enchaîne ce mardi (20 heures) à Metz avant de revenir à l’Arena dès vendredi pour la réception du leader unique de la poule B, Le Havre.
FRUSTRES ET SCANDALISES.
Mal récompensés de leur meilleure prestation de la saison contre les Byers (84 d’évaluation générale) mais victimes aussi d’un trou d’air fatal dans le troisième quart-temps (55-64), les Carolos avec pour la première fois, cette saison, cinq joueurs contrôlés à dix points ou plus (Joaquim 10 pts, Michineau et Kieger 12 pts chacun, N’Nah-Ndong 18 pts et Mwamba 23 pts) ont été mal payés de leurs efforts individuels et collectifs puisqu’ils ont mené près de 19 minutes. Ils n’auront d’ailleurs perdu qu’un seul quart temps dans cette rencontre (10-22) après avoir terminé le premier à égalité avec les Provençaux (22-22) et gagné les deuxièmes et quatrièmes actes du match (23-18 et 29-27). Et cela alors qu’ils étaient pourtant privés de trois éléments sortis pour cinq fautes : Joaquim (10 pts, 6 rebonds), Tonji (5 rebonds) et Kieger (12 pts dont un 4/7 à trois points tout en accumulant 35 fautes, selon l’avis d’une paire de référés, bien mal inspirés, lesquels en ont même remis une sérieuse couche en sifflant aussi trois fautes techniques et trois antisportives aux Carolos. Il faudrait sûrement remonter loin dans la riche et dense histoire du club pour retrouver un tel scénario et une fin de soirée si houleuse. Ce qui explique l’inédite et bruyante bronca reçue par les officiels dans l’écrin ardennais de la part d’un public qui n’avait pas du tout digéré un arbitrage, loin d’être neutre, et la différence de traitement entre les deux protagonistes. CQFD.
SUR LA CORDE RAIDE.
Avant ce match crucial de bas de tableau, ce mardi, à Metz, l’Etoile en souffrance depuis le début de saison reste donc en pâle position au classement de la poule B où elle partage la dernière place avec Besançon, battu chez lui par Loon Plage (71-75) et donc seul compagnon d’infortune des Carolos. Ce duo compte une unité de retard sur Berck qui compte un match de retard, Pays Salonais et… Metz. En glanant un deuxième succès contre Lyon SO qui a explosé dans la Drôme (80-59), Saint-Vallier a fait la bonne opération de la soirée chez les mal classés. Dans la poule A, Val-de-Seine et Poissy avec un unique succès devance Rennes (un match en retard et déjà deux victoires) et le Pôle France (six échecs de rang).
UN TEST CHARNIERE AVANT UN MOIS DE NOVEMBRE DECISIF.
C’est donc dans ces conditions, loin d’être optimales, que l’Etoile aborde son plus court déplacement en terre mosellane pour y disputer un match charnière qui vaudra son pesant d’or. Lors de la manche aller de ce derby du Grand Est, les basketteurs carolos qui ont jusqu’alors croisé six des sept meilleurs classés (*) vont, pour la première fois, se frotter à un club appartenant à la seconde partie de tableau. Contre lequel, il sera impérieux de gagner pour ne pas compromettre l’avenir. Après en avoir (presque) terminé avec les oppositions contre six des sept meilleures équipes de la première partie de tableau (le leader havrais débarquant pour sa part, vendredi dans les Ardennes), l’Etoile entame, donc demain soir, au Complexe Sportif Saint-Symphorien le mini-championnat qui compte le plus pour elle. Après cette manche aller du derby du Grand Est à Metz, les basketteurs carolos poursuivront bientôt ces matches cruciaux avec la réception de Saint-Vallier le mardi 4 novembre à l’Arena, un déplacement à Berck (le 8 novembre), l’accueil de Besançon (le 14 novembre) avant de se rendre à Salon en Provence (le 21 novembre). Soient cinq rencontres au cours des desquelles, les Carolos devront impérativement être au rendez-vous pour se remettre en phase avec leur objectif maintien.
Au club ardennais de hisser plus encore son niveau et d’être à la hauteur des formations qui, comme lui, lutte dans la course pour la survie dans la division. Et la rencontre de mardi soir à Metz nous en dira déjà beaucoup sur ce sujet.
« MAINTENANT, IL FAUT TROUVER LE DECLIC ».
Après avoir visionné le match produit par ses joueurs devant Fos, Jimmy Ploegaerts a eu la confirmation de ce qu'il pensait :
"beaucoup de choses ont été dans le bon sens, notamment dans la façon de jouer, le rythme apporté, le partage du ballon et l’état d’esprit général. Il y a vraiment eu des séquences intéressantes mais il faut maintenant éviter de retomber dans ces travers qui nous mettent en difficulté."
Satisfait de cette évolution positive et du pas en avant déjà franchi avant « un match qui compte double », le coach carolo conscient de la situation du moment souhaite que l’équipe chasse certaines scories dans son jeu et reproduise les mêmes efforts tout en affichant « la même volonté d’évoluer ensemble » pour encore avancer et trouver le déclic parfait.
" On a montré qu’on allait mieux, Il faut maintenant s’appuyer sur cela et confirmer comptablement cette impression par des victoires contre les équipes moins cotées et de notre partie de tableau."
AVEC OU SANS DA SILVA ?
La poisse a de nouveau empêché l’Etoile de jouer au complet contre Fos Provence. Victime d’une lésion musculaire à une cuisse la veille de la rencontre, Melvyn Da Silva a dû, la mort dans l’âme, laisser ses équipiers en infériorité numérique. Son retour est-il programmé pour le match de Metz ? Encore circonspect quant à cette éventualité, Jimmy Ploegaerts préférait attendre l’avis de son joueur et du milieu médical pour décider de l’aligner ou non au Complexe Sportif Saint-Symphorien. Mais la version négative semble tenir la corde.
LES CANONNIERS ONT TROUVE UN EQUILIBRE.
Après une campagne 2024-2025 compliquée et qui s’était terminée par une relégation sportive, Metz finalement repêché en N1 a complètement modifié son effectif. Après être parvenu à attirer l’expérimenté meneur américain Collin Turner qui avait fait les beaux jours de Tours, Alexandre Palfroy a ensuite voulu donner de l’intensité physique à son équipe en faisant signer Fortas (Challans, Elite 2), l’ancien meneur quimpérois Bruno, et des joueurs de N2 comme Seck (Marmande) et Beaubois (Pontoise) et l’ex-Carolo Boundy.
METZ EN FORME.
Après avoir tardé à ouvrir positivement sa saison en étant battus coup sur coup par Fos (68-55), Le Havre (62-76), Lyon SO (61-81) et Berck (94-64), les Canonniers de Metz ont semblé monté en régime lors des deux dernières journées en battant d’abord Saint-Vallier (94-83) grâce à un one man show de Turner (33 pts dont 6/10 à trois points, 33 d’évaluation) avant d’échouer d’un rien, vendredi dernier chez le leader orchésien (65-62). L’Etoile est donc prévenue : Metz, le plus souvent porté par son maître à jouer américain (18.7 points, 5 rebonds, 3 passes et 17.5 d’évaluation en moyenne par match) mais qui compte aussi des joueurs comme Fortas, Minir et Seck, attend les Carolos de pieds fermes.
UN SANS FAUTE AUX LANCERS-FRANCS.
Contre Fos Provence, vendredi, les Carolos ont réussi leur premier sans-faute de la saison derrière la ligne de sanctions en transformant douze lancer-francs sur douze tentés grâce à la réussite de Maydden N’Nah-Ndong (5/5), de Patrick Mwamba (4/4) et Lucas Depaix (3/3). Soit un 100 % d’adresse dans cet exercice. Malheureusement, les deux arbitres, si décriés de ce match, n’ont pas sifflés plus de fautes aux Fosséens dans leur raquette. Ce qui aurait pu permettre aux locaux d’inverser le score final…
COURTOIS EST AUSSI UN BON PASSEUR.
En délicatesse depuis le début de saison au niveau de l’adresse extérieure (0/5 contre Fos Provence), Martin Courtois a compensé à sa manière, mardi soir en se transformé en meilleur passeur de l’équipe avec six assists. Le Nordiste a ainsi flirté avec le record établi dans ce domaine par Lucas Depaix (7 passes décisives), à l’Arena contre le SCABB Lab.
UN AUTRE RECORD BATTU.
Celui de l’évaluation générale sur un match. Cette fois, l’Etoile a su élever le curseur en totalisant un 94 « d’éval » grâce principalement à quatre joueurs ayant dépassé la barre des 10 d’évaluation. Ce sont Mwamba, auteur du premier double-double carolo de la saison (23 pts, 10 rebonds et aussi 3 interceptions et une passe pour 28 d’évaluation générale), N’Nah-Ndong (18 pts à 6/11 aux tirs, 4 rebonds, 4 passes et 8 fautes provoquées), Michineau (12 pts à 5/9 plus 4 passes), le local de l’étape, Lucas Depaix (7 pts à 100 % de réussite, 3 passes, 5 fautes provoquées) et Joaquim (10pts, 6 rebonds).
LA JOURNEE.
Voici les matches programmés lors de cette septième journée :
Fos Provence/Besançon, Le Havre/Orchies, Loo Plage/Boulogne, Lyon SO/Berck, Metz/ETOILE, Saint-Vallier/Salon-de-Provence ce mardi et Mulhouse/SCABB Lab, mercredi.
PASCAL REMY
(*) Le SCABB Lab étant virtuellement septième avec son match de retard à jouer contre Berck.
INFOS :
LE PROMU SALONAIS PASSE LA VITESSE SUPERIEURE.
Grâce à l’aide financière des collectivités locales provençales qui ont mesuré l’importance de compter un club de basket sur leur territoire, un concurrent direct de l’Etoile dans la course au maintien vient de se renforcer. Salon-de-Provence a même fait très fort en signant le Jamaïcain Warren Williams (2,07 m) et l’intérieur Moustapha Toure (2,03 m) qui ont, illico presto, été à l’origine directe de la première victoire du Pays Salonais contre le SCABB Lab (65-64). Le premier a inscrit 11 points et pris 8 rebonds alors que le second 4 points et 2 rebonds.
UN PIGISTE MEDICAL A VAL-DE-SEINE.
Quant au club francilien de Val-de-Seine, douzième de la poule A avec une seule victoire, que l’Etoile retrouvera probablement dans le second acte de la saison, a enregistré l’arrivée du joueur allemand Emil Marshall qui remplace en tant que pigiste médical l’Américain Tyem Freeman, blessé au genou et en difficulté depuis l’entame de la saison (6 pts, 3 d’évaluation).