
L’Etoile méritait de « la » prendre mais l’arbitrage a tout gâché
17 oct. 2025 23:00:00 dans NM1
Porté par un collectif ragaillardi par cinq joueurs à dix points dont un Mwamba au four et au moulin, (23 points, 10 rebonds, 28 d’évaluation) et un N’Nah Ndong retrouvé (18 pts, 21 d’évaluation), l’Etoile mal sifflée par la paire d’officiels n’a pu être récompensé de son match plein. Mais elle a rassuré.
" Je ne vais pas faire de commentaires parce qu’on n’a pas forcément le droit. Mais je pense que ce match méritera d’être revu à la vidéo car je n’arrive pas à comprendre que sur un match où il y a deux équipes qui se bagarrent normalement on arrive à deux deltas de 40 lancers francs à 12 et de 35 fautes à 19. Sans parler des fautes techniques et sportives qui volent à tout va. En tout cas, j’aimerais bien qu’on m’explique. Mais, derrière la frustration qu’on a de finir à cinq points malgré tous ces aléas, c’est la fierté d’avoir vu l’équipe réagir et montrer un beau visage face à une Top équipe de la division. J’ai vu de l’orgueil et le résultat du travail qu’on effectue à l’entraînement. Et ça m’a beaucoup plu."
Même si ses propos restaient mesurés, Jimmy Ploegaerts est tout de même sorti de sa réserve habituelle peu de temps après la courte défaite concédée par l’Etoile devant le relégué fosséen (89-84).
Ses joueurs malgré la sortie de trois joueurs (Joaquim, Kieger et Tonji), s’ajoutant à l’absence de Da Silva (gêne à la cuisse) ont enfin montré ce qu’ils avaient dans le ventre et su rester dans le match malgré tous les vents contraires. Le coach, adverse, Emmanuel Schmitt, était pour sa part soulagé et surpris de la résistance carolomacérienne : « on est très heureux de ce gain car on pouvait clairement perdre devant une équipe qui a montré beaucoup de belles choses ce soir. Loin, en tout cas de ce qu’elle avait produit jusqu’alors et de son classement actuel. Je lui ai trouvé beaucoup de qualité et d’engagement et d’impact ». Quant au public, après avoir montré au duo arbitral ce qu’il pensait de sa prestation, il a réservé des applaudissements nourris à ses joueurs.
LE MATCH : TOUT LE TEMPS PROCHE DES BYERS.
Devant des locaux remontés comme des coucous, les « Jaunes et noirs » se trouvaient toutefois menés (9-7) sur des actions rondement menées par N’Nah-Ndong, Michineau et Mwamba, bien relayés ensuite par Valdélicio (14-13) Mais le trio Bridgewater-Thomson- Diallo réglait la mire (14-18, 19-22). Kieger au buzzer rétablissait la parité en fin de premier quart-temps sur une cinquième égalité (22-22). L’assistant-capitaine remettait cela aussitôt en enquillant trois paniers primés successifs dont un, malheureusement, non accordé par les arbitres (28-22).
En tête à la pause
Bien que saignants et déterminés, les locaux ne pouvaient éviter un nouveau retour des Byers (30-30). Mais N’Nah-Ndong (3/3), Valdélicio auteur d’un gros chantier dans la raquette adverse (4/9 aux tirs) et Mwamba repartaient devant un public enfin emballé de voir les Carolos évoluer au niveau requis par la division et faisant preuve de caractère. Et, malgré la sortie pour trois fautes de Tonji (37-30), Mikeladze et Michineau (2/2) faisaient tout de même le boulot (45-38). Face à la vaillance et l’adresse ardennaise (52,8 % de réussite) qui avaient mené plus de 10 minutes, Thomson et Ibanu, souvent en contre-attaque, sauvaient alors les meubles chez le Byers menés de cinq longueurs à la pause (45-40). Les Carolos avaient même tenu tête aux Fosséens au rebond (19-19), pourtant leur habituel point fort.
A la reprise, Mwamba, Joaquim et Kieger gardaient un moment l’avantage acquis dans le premier acte (53-47, 55-51) mais le binôme Thomson-Bridgewater finissait par changer la donne devant une formation ardennaise à la profondeur de banc plus limitée (55-58). Les Carolos vendangeaient un peu plus de ballons chauds et laissaient des rebonds (14 au total provoquant 21 points adverses). Ibganu et Dary Sagne en tiraient profit pour mener à la fin du troisième quart-temps (55-62). Les Byers ayant réussi 11 lancers sur 20 contre un…1/1 aux locaux. On ne pouvait pas parler d’arbitrage-maison. Loin de là. Surtout quand on voit le nombre fautes commise sur Joaquim, pourtant sorti pour cinq fautes (32e). Kieger sortait à son tour (33e). Le duo arbitral avait fait l’unanimité contre lui. Et on n’avait pas vu depuis longtemps une assistance aussi furibonde conspuant un duo arbitral après les sorties successives de Joaquim, Kieger et Tonji. Depaix, Michineau et Mwamba avaient alors bien du mérite à garder leur sang-froid (70-80), puis (76-83) en s’inclinant avec les honneurs : 89-84, méritant les applaudissements nourris de l’Arena. Une satisfaction pour leur coach au moment de la conclusion de la soirée.
"Malgré les difficultés qu’on a connues, on a prouvé de soir dans les attitudes qu’on était encore là. Le public a visiblement apprécié et c’est bien de l’avoir emmené à la fois derrière nous et contre l’arbitrage qui l’avait bien excédé. Je pense qu’on a fait un grand pas en avant ce soir car, en plus, notre façon de jouer (21 passes et 84 d’évaluation générale) s’est rapprochée de ce qu’on veut inculquer aux joueurs." concluait le coach ardennais.
Les joueurs carolos pouvaient sortir du parquet la tête haute. Ils avaient joué avec le cœur en affichant une gnac qu’il faudra confirmer dans les prochains matches. Et dès mardi pour un match crucial de bas de tableau à Metz
Pascal REMY
Les marqueurs : Marbaise, Lu. Depaix 7, Michineau 12, Lo. Depaix, Courtois, Kieger 12, N’Nah-Ndong 18, Mikeladze 2, Da Silva, Mwamba 23, Tonji, Joaquim 10.