Qu’ils affichent de l’orgueil, de l’ambition et de l’énergie

16 oct. 2025 17:45:00 dans NM1

Avec l’accueil de Fos-sur-Mer, relégué de ProB la saison dernière, et avide de retrouver sa place dans l’antichambre de l’élite, L’Etoile qui s’est lourdement inclinée à Loon Plage (90-63), ce qui n’a pas du tout été du goût de Jimmy Ploegaerts, devra réussir une grosse « perf » pour quérir un premier succès.

 

 « TROUVER LES CLES POUR DEBLOQUER LA SITUATION »

Avant de passer à nouveau à un rythme plus soutenu de trois matches en une semaine à partir de demain, les Carolos ont pu bénéficier de deux semaines complètes d’entraînement entre les réceptions de Mulhouse et Fos.

"On a donc disposé de plus de temps pour travailler notre collectif offensif et défensif. Et comme on avait absolument besoin de bosser vu où on en est, on a aussi mis cela à profit en prenant le temps de poser les choses, d’échanger et de discuter de notre situation. Et aussi de la nécessité de changer d’état d’esprit pour essayer de trouver les clés pouvant nous permettre de débloquer notre compteur. Car sur nos matches, ce qu’on fait est loin d’être suffisant. Maintenant, il faut qu’on arrive absolument à reproduire ce qu’on fait les jours qui précèdent les matches et qui est très éloigné de ce qu’on réalise en compétition."

   

Pour le technicien carolo, il faudra mouiller le maillot, être beaucoup plus vaillant et faire plus d’efforts tout au long de la rencontre sans s’écrouler à la moindre difficulté :

 "Il faudra faire preuve de plus de mental, trouver des solutions collectives par le partage et le contrôle du ballon et aller vers quelque chose de plus cohérent."

 

REUSSIR UN COUP D’ECLAT.

Après cinq journées de championnat, l’Etoile, Besançon et Salon-de Provence (Poule B) et le Pôle France (Poule A) sont les quatre seules formations à ne toujours pas avoir réussi à ouvrir leur compteur de victoires en Nationale 1. Une situation déjà très compliquée qui va contraindre les trois premiers clubs à devoir s’extirper de cette spirale négative pour ne pas continuer de s’enliser. Certes, l’Etoile a, depuis le 19 septembre, joué et perdu contre cinq des huit meilleures équipes de son groupe _ Orchies, le co-leader (84-71), Boulogne (74-77), Mulhouse (60-78) et Loon-Plage (90-63), les trois cinquièmes du classement actuel, et le SCABB Lab (57-75), virtuel cinquième avec son match de retard à disputer contre Berck. Le problème c’est que si le club ardennais peut se mordre les doigts d’avoir raté le coche contre les Boulonnais, il a par contre été largement dominé lors des quatre autres rendez-vous, au point de sérieusement inquiéter ses supporters tellement la cuvée 2025-2026 peine à produire du jeu et manque d’âme et de mordant.

 

LE DECLIC APRES LES CLAQUES.

Après un début de saison bien en-deçà des attentes, et on espère que cela ne va pas durer éternellement, l’Etoile va donc devoir sérieusement monter le curseur pour prouver qu’elle est en mesure de figurer correctement en Nationale 1. Et si elle veut inquiéter, ce vendredi soir, les Byers, il faudra que certaines recrues, loin d’avoir encore convaincu le public local, nous livrent un match d’un tout autre calibre. Cela devient une absolue nécessité pour réussir à lancer la machine. Mais le défi est de taille pour les Carolos qui devront surperformer devant des Provençaux, devenus vigilants depuis leur premier et seul échec à Lyon (82-77).

 

UNE ATTAQUE EN BERNE.

La disette offensive de l’équipe ardennaise nous interpelle. Alors que l’Etoile version 2024-2025 avait su, même lors de périodes difficiles, emballer l’Arena par un jeu plein de panache (82,1 points marqués), l’équipe actuelle reste, elle, scotchée à un maigre bilan de 65 points de moyenne par match. Ce qui en fait la dernière attaque de la poule B. Jusqu’alors, l’Etoile ne doit s’en remettre qu’à deux réalisateurs : Da Silva (13,6 pts) et Joaquim (11,5 pts). Ce qui fait court.

"Il faut reconnaître que notre collectif n’est pour l’instant pas suffisamment efficace pour mettre en valeur nos individualités comme il y a aussi des mauvais choix et des manques individuels qui nuisent au rendement collectif et aussi à la confiance." reconnait le coach ardennais.

   

Et comme L’Etoile possède aussi la douzième défense (80,8 pts), avec en sus un 62,2 d’évaluation générale, on mesure le chemin restant à parcourir pour que les protégés de Jimmy Ploegaerts sortent de cette spirale négative en trouvant enfin une identité collective. Si le coach est bien conscient de la déception du public local, il veut que son équipe « soit à la base d’une rébellion et déclencheuse d’un soutien de l’Arena ».

 

TROIS SUCCES CONTRE FOS EN N1.

Lors des saisons de N1 2006-2007 et 2007-2008, l’Etoile alors encadrée par Nikola Antic avait battu le club fosséen trois fois en quatre matches : 83-80, 91-79 et 87-80 à cheval sur deux exercices. La formation provençale se contentant d’un succès à la salle Bayard (86-77). Lors de ses deux campagnes sportives, les Carolos évoluaient la première saison avec Jointer, Yatzkan, Condouant, Pons, Gertouce, Sylvain, Rathieuville, Mokoteammappa, Lardja et Henriquet et la seconde avec Delhomme, l’Américain Eppersson, Plateau, Minet, le Serbe Bjegovic, Lazzarotto

 

FOS-SUR-MER : ATTENDU AU REBOND.

Encore pensionnaire de Betlic Elite il y a deux ans, Fos Provence a connu une véritable descente aux enfers. Mais avec un nouvel entraîneur, qui a remplacé l’emblématique Rémi Giuitta, et aussi un effectif très ambitieux et intégralement renouvelé, le club sudiste entend mettre un terme à cette spirale traumatisante en reprenant rapidement l’ascenseur. « Il faut utiliser cette double descente pour rebondir et remonter. Et on est en mission pour cela » avance Emmanuel Schmitt qui a opté pour un remaniement total cet été avec pas moins de dix nouveaux joueurs. Et parmi ceux-ci : le meneur bahaméen Dominick Bridgewater (19,2 pts, 3,8 passes), vu à Reims en ProB l’année dernière, l’Américain Kareem Thompson (10,6 pts), l’intérieur nigérian Igbanu (2,02m, 14,7 pts) et un revenant, l’international malien Sadio Doucouré, après deux saisons d’exil au Kosovo, en Tunisie, en Islande et au Mexique. Avec en Plus des joueurs habitués à la N1 comme les ex-Caennais Mutuale et Bernaoui (Caen, 2.05 m), l’ancien Vitréen Mendy ( 9.5 pts, 9.5 rebonds, 2.03 m), Hippolyte (Chartres), Dary-Sagnes Sagnes qui sortait d’une belle campagne à Mulhouse (10 pts de moyenne). Avec un tel matos, Fos doit assumer son statut de favori même si les « Byers » sont attendus au tournant et ont une cible dans le dos. Il faudra, en tout cas, que l’Etoile soit à son meilleur niveau pour relever le gant et prétendre rivaliser avec ce cador.

 

FILIERE HELVETIQUE.

Ancien sélectionneur de l’équipe nationale helvétique (2004-2008), Emmanuel Schmitt qui a aussi été technicien à Genève, Neufchatel et Monthey n’a pas hésité à actionner ses réseaux en Suisse pour rapatrier en France Kareem Thompson, Martins Igbanu mais aussi un jeune talent émergent de la SB League, l’arrière-ailier Joanis Maquiesse qui a fait ses classes là-bas depuis 2019.

 

LA JOURNEE.

Au menu de cette sixième journée : ETOILE/Fos-sur-Mer, Orchies/Metz, Boulogne-sur-Mer/Mulhouse, Berck/Le Havre, Besançon/SCABB, Saint-Vallier/Loon Plage, Pays Salonais/Orchies.

Pascal REMY 

 

 

INFOS :

RETOUR PROBABLE DE LUCAS DEPAIX.

Malade vendredi dernier et pas en état de jouer à Loon Plage, même s’il avait fait le déplacement, Lucas Depaix encore souffrant en tout début de semaine devrait probablement faire sa réapparition dans l’équipe. Celui qui est actuellement le meilleur passeur de l’Etoile (4,5 assists) était, en effet, retour à l’entraînement mercredi après-midi.

 

CHOCS EN STOCK.

Après avoir déjà rencontré Orchies, Boulogne, le SCABB Lab et Mulhouse, l’Etoile va encore monter d’un degré dans l’adversité en cette fin du mois d’octobre en rencontrant deux mastodontes de la poule B : Fos-sur-Mer, le relégué de ProB, ce vendredi soir, et Le Havre, toujours invaincus à ce jour, le vendredi suivant avant de se rendre à Lyon le 31. Autant dire qu’aucun répit n’est accordé à l’équipe carolomacérienne. Même à Metz, mardi prochain puisque les Lorrains viennent de prendre le meilleur sur Saint-Vallier (94-83) suite à un nouveau festival de Collin Turner (33 pts, 5 passes).

 

COUPE DE FRANCE, CINQ CLUBS DE N1 A DOMICILE.

Effectué par chapeaux géographiques, le troisième tour de la Coupe de France qui aura lieu le 11 novembre verra Orchies et Mulhouse accueillir les clubs de Betlic Elite de Strasbourg et Saint-Quentin avec 14 points d’avance. Le Havre, Tours et Tarbes/Lourdes recevront pour leur part les formations d’Elite 2 de Blois, Nantes et Hyères/Toulon avec sept points d’avance dans leur besace au coup d’envoi. 

 

NOUVEAUX COACHES.

Outre Emmanuel Schmitt, sorti d’une année sabbatique pour encadrer le relégué de ProB fosséen, quatre autres techniciens sont arrivés durant l’intersaison à la tête de nouvelles équipes. Il s’agit de Thomas Drouot passé de Strasbourg (Jeep Elite) à Boulogne, du Roannais Marc Berjoan arrivé cet été au SCABB Lab, de Moatassim Rhennam de Chartres (Pro B) à Tours, et de Romain Tillon parti de Feurs à Toulouse. Ces cinq coaches ont remplacé Fabien Anthonioz, Guillaume Quintard, promu en interne au SCAAB Lab à la tête de l’équipe d’Elite 2, l’ancien carolo Cédric Heitz et Laurent Mopsus et Rémi Giutta.

 

BESANCON POURRAIT GAGNER UN MATCH SUR TAPIS VERT.

Besançon qui comme l’Etoile reste lui aussi sur cinq revers d’affilée pourrait gagner sur tapis vert le match perdu au Havre, le 19 septembre, lors du match d’ouverture au bout du suspense (72-70). Le club normand a, en effet, fait jouer lors de ce match Kevin Bercy (12 pts, 3 rebonds) sous passeport extra-communautaire, ce que le règlement n’autorisait pas car sur la feuille de match figurait un autre joueur du même statut, l’Américain Jordan Robertson. A l’origine de cet imbroglio : le fait que Kevin Bercy est aussi titulaire d’un passeport haïtien, donc avec statut cotonou, qui le rend éligible à jouer en même temps que Robertson. Seulement, la commission ad hoc de la FFB en examinant la feuille de match a constaté que Kevin Bercy était alors inscrit sous passeport… canadien et non hawaïen. Et dans ce cas, Besançon serait considéré comme le vainqueur de ce match. Le Havre a fait appel de la décision fédérale en expliquant que les deux passeports avaient été transmis simultanément au siège de la « Fédé » et que l’erreur viendrait donc d’une mauvaise saisie administrative. La FFBB prétend de son côté que le passeport haïtien n’est parvenu que trois jours après la rencontre. Affaire à suivre…

 

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