Valdélicio Joaquim, « l’homme fort » au secours de l’Etoile

29 sept. 2025 17:45:00 dans NM1

Mesurant 2,08 m et pesant 126 kg, le joker médical carolo Valdélicio Joaquim a déjà marqué les esprits lors de sa première apparition sous le maillot de l’Etoile.

Interview de l’international angolais avant le match de mardi (20 heures) contre le SCABB Lab:

Valdelicio, quelles sont tes premières impressions après ce match contre Boulogne ?

" D’abord, j’étais très heureux de revenir en France et de rejouer en Nationale 1. Concernant la rencontre, c’était plutôt positif pour moi (13 pts, 8 rebonds) car je n’avais qu’une semaine de préparation avec ma nouvelle équipe. N’ayant pas joué depuis quatre mois (c’était d’ailleurs ici avec Poissy contre l’Etoile, en mai dernier), je manque naturellement encore de rythme. A partir de là, je suis déjà satisfait et je pense qu’au fil des matches en prenant l’habitude de jouer avec mes partenaires, tout va s’améliorer. Actuellement, j’estime être à 85 % de mon niveau habituel."

Qu’est-ce qui t’a amené dans les Ardennes ?

"Mon intention première était de retourner jouer à l’étranger mais cela n’a pu se faire. Du coup, je suis revenu à la raison principale qui était de vite rejouer. J’ai alors pensé trouver un club de ProB mais là encore ça a été compliqué car les clubs avaient déjà bâti leur rooster. Au final, j’ai trouvé une fenêtre ici et suite à cette opportunité, je vais donc poursuivre ma carrière sous le maillot de l’Etoile avec le statut de joker médical en attendant le retour de Nemanja."

« J’ai déjà emmagasiné pas mal de repères »

Quels sont tes objectifs ici à l’Etoile ?

"Gagner plus de matches que la saison passée (seize succès en 40 matches) et amener mon expérience pour obtenir le meilleur classement possible à la fin de la saison."

On te sent très proche de Melvyn que tu as retrouvé avec plaisir à Charleville-Mézières.

"On se connait depuis maintenant six ans et en dehors de notre association à Petro Luanda, puis lors la dernière campagne avec Poissy, on a aussi longtemps joué ensemble en sélection angolaise. C’est intéressant pour moi d’avoir un grand frère comme coéquipier. Il m’a d’ailleurs aidé à m’acclimater aux Ardennes et à la langue française. Il m’a aussi fait mieux connaître mes nouveaux équipiers dont Sébastien Michineau que j’avais déjà côtoyé à Poissy. Bref, j’ai déjà pas mal de repères ici. Cela va m’aider à une adaptation rapide."

Que t’a apporté ta formation universitaire aux Etats-Unis avec l’USU Eastern puis les Hawaï Rainbow Warriors de 2009 à 2013 ?

" Ce fut une expérience très, très positive. Je démarrais mon parcours professionnel à l’université de Hawaï. Ces trois ans au Raimbow Warriors m’ont fait grandir en tant que joueur. J’y ai appris tous les fondamentaux du basket. Là-bas, je suis fier d’avoir figuré dans le club très fermé des quinze meilleurs scoreurs du club en dépassant la barre des 1000 points." (1)

Quels enseignements tires-tu de ton séjour en ProB à Quimper puis au Havre ?

"A Quimper, j’ai adoré la ville et le club au point d’ailleurs d’avoir préparé là-bas ma saison actuelle avec un coach personnel. En Bretagne, en 2017-2018 (13,5 pts, 7 rebonds), j’ai eu la chance d’évoluer dans une équipe très compétitive. Au Havre par la suite (10 pts, 5,8 rebonds), l’exercice a été plus court car après sept mois j’ai choisi de rejoindre la capitale de mon pays pour jouer à l’Interclube de Luanda, l’un des trois plus gros clubs angolais avec lequel j’ai gagné la Coupe d’Afrique avec Melvyn (Da Silva)."

Te rappelles-tu de la date du 18 octobre 2024 et d’un match opposant Poissy à Sables Vendée ?

" (Il réfléchit sans trouver de réponse. Donc nous lui rafraîchissons la mémoire). Ah oui, ce match contre les Sables Vendée, où j’ai établi un record en carrière en N1 avec une évaluation totale de 37 après avoir cumulé 26 points, 13 rebonds et 2 passes décisives." (2)

Reçu à l’Elysée avec Melvyn

Tu possèdes aussi un palmarès très fourni avec la sélection angolaise et les clubs africains où tu as joué.

"J’ai disputé deux mondiaux avec la sélection et joué contre l’Italie, la Serbie de Luka Doncic et les Philippines. Lors de ce dernier match, j’ai été désigné MVP de cette partie. C’est bien sûr un fait marquant de ma carrière. Sinon, j’ai aussi disputé et gagné l’AfroBasket en 2011 à Madagascar juste à ma sortie de la NCAA."

Lors de votre étape à Poissy, toi et Melvyn, vous avez été reçus dans les salons de l’Elysée par le président de la République Française.

"Représentants d’un basket qui fait la fierté d’un pays qui été sacré douze fois champion d’Afrique, le président Emmanuel Macron qui recevait son homologue angolais Joao Lourenço et son épouse nous avait invités à ce diner d’Etat. C’était un sacré honneur et une reconnaissance symbolique du basket angolais Cela restera bien sûr dans nos mémoires."

Que signifie ton surnom "Vander" ?

"(Rires) Cela signifie « l’homme fort » et ce sont mon papa et maman qui m’ont donné ce qualificatif. Et ce surnom m’a toujours poursuivi."

En dehors du basket, quelles sont tes principales occupations ?

"Me promener dans ma ville d’accueil et j’ai déjà découvert la Place Ducale, le joyau de Charleville-Mézières, visiter des choses, découvrir des paysages et aller à la plage. Mais ici, cela va être difficile (rires), alors j’irai au centre aquatique du Mont-Olympe. J’aime aussi faire du shoping et écouter de la musique."

Propos recueillis par Pascal Remy avec l’aide de Pierre-Baptiste Kieger et Melvyn Da Silva

(1) Il tournait en moyenne à 14,5 points et 8,7 rebonds. - (2) Il a terminé la saison avec le club pissiacais à 15,6 pts et 7,3 rebonds.

INFOS :

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"On est sur le bon chemin mais il ne faut surtout pas croire qu’il sera plus facile de jouer le SCABB Lab que Boulogne. Ce serait une grossière erreur. Pour décrocher un premier succès, il faut qu’on affiche les mêmes intentions que vendredi contre Boulogne, être capable d’amener un peu plus de justesse dans notre jeu, être performant dès le début du match et de bien gérer certaines possessions importantes." nous a confié Jimmy Ploegaerts avant le prochain match.

Avant de poursuivre :

"Il faut lancer notre saison positivement. Contre Boulogne, on s’est rapproché un peu plus de ce qu’on veut faire mais il faut encore un peu plus pour quérir une victoire. Les joueurs sont déterminés à aller la chercher et on espère le soutien du public pour nous y pousser."