
L’Etoile toujours pas dans le coup
30 sept. 2025 23:00:00 dans NM1
Alors qu’elle menait à la pause 39-36, l’Etoile s’est totalement effondrée en seconde période en se contentant de marquer neuf points dans chacun des deux derniers quart-temps. Résultat : les Carolos sans joueurs capables d’assumer du leadership ont été dominés par Saint-Chamond Andrézieux Boutheon Basket : 75-57.
Le retour aux affaires en Nationale 1 s’avère brutal pour l’Etoile. Après s’être inclinée à Orchies (84-71) puis contre Boulogne (74-77), le club ardennais a, en effet, concédé ce soir une troisième défaite en trois journées face au SCABB (75-57). Et cela alors qu’elle a eu l’avantage de recevoir déjà deux fois à l’Arena. Très inquiétant d’autant que le contenu a été très décevant avec une adresse en berne (35,5 % de réussite dont 21,7 % à trois points), seulement onze passes décisives, un manque de jeu collectif et une évaluation générale du même tenant (50). Seul Patrick Mwamba (8 points, 8 rebonds, 14 d’évaluation) était sorti de la grisaille générale. Ce qui est trop insuffisant.
LE MATCH : UN TRAVAIL A MI-TEMPS.
Devant une salle moins fournie qu’à l’habitude (750 spectateurs) comme c’est souvent le cas le mardi lors des soirées télévisées de Ligue des Champions, c’est le SCABB qui signait la meilleure entame (0-5, 2-12). Au point de nécessiter un temps mort de Jimmy Ploegaerts, déjà mécontent de l’absence de ses joueurs au rebond, un secteur où l’Etoile fut largement dominée (26 prises contre 43 à son rival). Et comme face à Boulogne, les Carolos concédaient à nouveau une dizaine de points d’emblée. Seul Mwamba, particulièrement en verve (75% de réussite), N’Nah Ndong et Courtois répondaient à l’ancien champenois Selebangue et à Kuvo plus déterminés et plus mobiles (12-15). Courtois d’un tir primé égalisait (15-15) puis N’Nah Ndong et Depaix donnaient pour la première fois l’avantage aux locaux en fin de premier quart-temps (18-17). Entre deux équipes alors très proches l’une de l’autre, la partie s’équilibrait. Bâché une première foi, Tonji retournait efficacement au dunk (22-22). N'Nah Ndong, hyper actif (11 pts à 5/9 aux tirs et 2 interceptions) puis le premier panier marqué par Joaquim suite à un air-ball de N’Nah-Ndong transformé en passe décisive faisaient quelque peu évoluer la marque (31-29).
Une seconde période catastrophique
Da Silva et Joaquim concluaient un run de 8-0 (35-29) sans pour autant éviter le retour des visiteurs à la pause malgré un ultime panier de Joaquim bien servi au buzzer par Depaix (39-36). Le SCABB s’était montré plus adroit à longue distance (65,2 % de réussite contre 18, 2 % côté carolo). Mais l’Etoile sauvait la mise sur des oublis défensifs des Ligériens.
A la reprise, Balfourier (2,16 m) causait tout de suite beaucoup de soucis aux Carolos (45-51). Michineau, Da Silva et Joaquim (48-51) montraient les derniers signes de résistance avant de lâcher complètement prise ensuite (48-61) après s’être contentés de neuf points dans ce troisième acte. Les Carolos ne relevaient pas la tête, ce qui avait le don d’énerver leur coach : « vous commencez à me gonfler ». Diakhaté, Marisal et Selebanghe donnaient alors la leçon à des Ardennais apathiques (51-72). Durant cette période de disette, Courtois et Da Silva furent les seuls marqueurs locaux (57-72). Comme lors de la précédente campagne au cours de laquelle il avait disposé de l’Etoile (84-67 et 86-93), le SCABB Lab avait récidivé dans les Ardennes en restant invaincu suite à un large succès : 75-57.
Pascal REMY
Les marqueurs : Lu.Depaix 1, Michineau 6, Courtois 10, N’Nah Ndong 11, Mikheladze, Da Silva 10, Mwamba 8, Tonji 2, Joaquim 9
Jimmy Ploegaerts : « je suis très attristé de cette prestation offensive »
"Aujourd’hui, j’ai beaucoup de sentiments négatifs parce qu’en seconde période on est dans l’extrême opposé de ce qu’on veut être, notamment offensivement où ce que l’on produit est trop insuffisant. On n’arrive pas à les emmener dans le jeu qu’on veut pratiquer. Et pour l’instant on n’est pas au niveau d’exigence que nécessite la Nationale 1. On est trop loin de l’identité que l’on veut avoir dans le partage du ballon et dans le côté guerrier. Je n’ai pas une équipe qui sent l’odeur du sang nécessaire lorsqu’il faut aller chercher ce type de match contre une équipe qui me paraissait à notre portée. Il faut arrêter de rêver à autre chose que sauver ses fesses. Il faut qu’on ressemble à une équipe qui doit assurer sa survie dans la division. Ce soir, j’ai l’impression de ne pas avoir travaillé comme il fallait dans la préparation de ce match. Ce sont des responsabilités qu’il faut partager sans accabler les joueurs mais à un moment donné il faut trouver les solutions pour que ça aille."