
L’Etoile pose sa première pierre à domicile
25 sept. 2025 17:45:00 dans NM1
La Nationale 1 masculine est de retour à l’Arena, ce vendredi soir (20 heures), avec la réception de la grosse cylindrée boulonnaise, première étape d’un triptyque peu courant à domicile qui se poursuivra au même horaire mardi face au SCABB Lab et vendredi prochain contre Mulhouse.
Plus de quatre mois se sont écoulés depuis une première fin de saison haletante et éreintante en Nationale 1 au terme de laquelle l’Etoile dans une ambiance exceptionnelle avait validé un nouveau ticket au haut niveau après deux soirées mémorables à l’Arena contre Poissy (88-84) et le Pôle France (101-86). Grâce à ce final en trombe ayant suscité un fort engouement populaire, les basketteurs carolos concluaient de très belle manière un parcours héroïque pour un promu (40 % de victoires en 40 matches). Et tous les proches du club souhaiteraient bien sûr que la magie qui s’était alors emparée de l’Arena une bonne partie de la saison continue et soit remise au goût du jour. Il le faudra, car cette saison « bis » en Nationale 1 s’avère encore plus difficile que la précédente compte tenu de la qualité des treize opposants de la poule B. Incontestablement, ce championnat a pris du volume et nécessitera d’être sacrément compétitif pour arriver à un total égal ou supérieur à seize victoires.
FAIRE FI DES ALEAS.
Ce vendredi soir, soient 137 jours (eh oui, déjà !) après le match du maintien en N1, le club ardennais revient dans son écrin avec l’espoir de répondre aux attentes du public et de se réapproprier l’Arena. D’emblée, il lui faudra tenter de rivaliser avec une formation qui a pris une tout autre dimension sous la conduite du duo Drouot-Bourgain. Bref, les Carolos en dépit de leurs récents avatars et d’un contexte actuellement défavorable devront faire le dos rond, s’investir dans les tâches défensives, faire preuve de maîtrise collective, avoir un état d’esprit conquérant et jouer avec la bave aux lèvres pour enflammer la salle et pouvoir déjouer les pronostics. C’est le minimum syndical et cela fait déjà beaucoup pour tenir tête à un cador de la division.
L’ETOILE N’ARRIVE PAS LANCEE.
On ne va pas se le cacher, l’Etoile n’est pas encore au mieux. Reconstruit à 50 % cet été, ce qui réclame bien sûr du temps pour arriver à mettre en place une assise collective, et freinée en plus par de nombreuses blessures durant sa phase de préparation qui s’est d’ailleurs achevée sur un gros coup dur avec la perte de Nemanja Kovanusic, indisponible au moins quatre mois, le club ardennais sans axe 1-5 lors de ces derniers matches n’entame donc pas l’exercice dans les meilleures conditions. Il reste, en effet, sur sept défaites d’affilée : cinq revers lors de matches amicaux contre Champagne Basket (82-92), Boulogne (92-48), Loon-Plage (69-67) Besançon (72-77) et Val-de-Seine (71-85), une élimination en Coupe de France devant Metz (81-90) et un premier échec en Nationale 1 à Orchies (84-71).
RELEVER LA TETE.
Mais pour Jimmy Ploegaerts, l’heure n’est pas encore venue de s’affoler :
"La compétition vient à peine de commencer et on a juste perdu un match de championnat dans ce qui est important comptablement pour nous. Il est donc beaucoup trop tôt pour se livrer à des observations hâtives. L’équipe continue de bien travailler, reste concentrée et est bien déterminée à corriger le tir malgré les différents coups de frein connus durant notre préparation. Certes, à l’heure actuelle, le rendement n’est pas satisfaisant, ça manque encore de régularité. A Orchies, par exemple, il y a certes eu des séquences intéressantes mais pas assez régulières."
SANS VRAI POSTE 5 DURANT DIX-SEPT MINUTES A ORCHIES.
A la Pévèle Arena, les Carolos restés dans un bon tempo durant vingt-cinq minutes (11-17, 20-22, 42-41) ont ensuite lâché prise (68-51) suite à 23 pertes de balles ayant permis aux Orchésiens de marquer 25 points en plus des 18 « pions » inscrits suite à 21 rebonds offensifs gobés sous l’arceau carolo. Mwamba (15 pts, 6 rebonds, 19 d’évaluation) et Da Silva (19 pts à 7/14 aux tirs) ont toutefois livré une bonne prestation. Tonji, pourtant en progrès, n’aura malheureusement joué que vingt-trois minutes en écopant encore trop vite de cinq fautes. Et comme l’Etoile était déjà privée de son habituel poste 5, Nemanja Kovanusic, les Orchésiens n’avaient plus qu’à enfoncer le clou et l’emporter 84-71 à un moment où l’Etoile ne pouvait plus jouer intérieur. Difficile avec tous ces manques de pouvoir créer une surprise même si l’Etoile finissait pourtant avec des stats équivalentes à son rival.
"Preuve que si on avait mieux maîtrisé la balle et mieux tenu le rebond, on pouvait être en mesure de les inquiéter jusqu’au bout. C’est un match qui pouvait alors se terminer sur un plus petit écart." concluait le technicien carolo en constatant que le BCO avait shooté beaucoup plus que son équipe.
UN EFFECTIF ENFIN AU COMPLET ?
Heureusement, dans la grisaille ambiante, Jimmy Ploegaerts a enregistré deux bonnes nouvelles ces derniers jours.
Primo, le retour sur le parquet de Sébastien Michineau à Orchies « qui va de mieux en mieux et reprend des initiatives sans avoir peur, ce qui rééquilibrera notre jeu ».
Secondo, le possible renfort d’un pigiste médical qui, si son titre de séjour était validé dans les temps impartis par la FFBB, pourrait prétendre faire ses débuts contre Boulogne.
Si toutes les cases s’alignent bien, cela pourrait, en tout cas, apporter un peu plus de consistance et de confiance au groupe ardennais. Ce qui ne sera pas du luxe face à une solide formation boulonnaise qui avait laissé l’Etoile à… 44 longueurs cet été en match de préparation.
LES RIVAUX DE L’ETOILE.
Rappelons que la composition de la poule B comprend les clubs suivants : Fos (relégué de Pro B), Le Havre, Boulogne, Orchies, LyonSO, Saint-Chamond-Andrézieux, Besançon, Metz, Mulhouse, Loon-Plage, Berck, Charleville-Mézières, Saint-Vallier et Pays Salonais qui monte de N2.
UNE PREMIERE JOURNEE TRES OUVERTE.
Si la journée inaugurale a été soldée par des résultats attendus dans la poule B, il n’empêche que les favoris annoncés ont souffert le martyr pour s’imposer. Comme Le Havre mené de 13 points à quelques minutes de la fin et vainqueur de Besançon (72-70), de Fos-sur-Mer qui a rencontré des difficultés face à Metz (68-55), Mulhouse qui a souffert aussi devant Saint-Vallier (84-79) alors que Boulogne s’imposait de seulement dix points face à l’excellent promu salonais (83-73). De quoi donner des idées aux basketteurs carolos avant leurs prochains affrontements…. A noter que Lyon a été la seule formation à prendre des points précieux à Loon-Plage (76-63). C’est la seule équipe à avoir gagné à l’extérieur.
UN SEUL JOUEUR A 20 POINTS.
C’est suffisamment rare pour être signalé. Lors de la première journée de N1 dans la poule B, un seul joueur a atteint la marque de 20 points. Il s’agit du meneur américain de Metz, Collin Turner, qui a inscrit ce total contre le relégué fosséen. Le Carolo Melvyn Da Silva, auteur pour sa part de 19 points à Orchies (7/14 aux tirs) n’était pas loin de ce compte. Dans l’autre poule, le Vitréen Jules Gibet a signé une prestation en tout point exceptionnelle avec 41 points à son actif après avoir réussi 13 tirs sur 24 tentés dont 8 /14 à trois points et 10 sur 10 aux lancers-francs.
DES REPERES A GARDER EN TETE.
Pour mémoire, lors du précédent exercice, l’Etoile était parvenue à enregistrer 16 victoires, ce qui lui avait permis de laisser cinq clubs derrière elle (Poissy, Fougères, Metz et Avignon/Le Pontet en plus du Pôle France), en assurant ainsi son maintien sportif. Pour cela, les Carolos avaient en moyenne marqué 82,1 pts avec une adresse générale de 46,5 % aux tirs dont un faiblard 70, 4 % aux lancers francs), gobé 36,5 rebonds (24,1 défensifs et 11,5 offensifs), signé 21,2 passes, réalisé 6,7 interceptions et perdu 17,8 balles par match. Pour une évaluation globale de 86,5 par rencontre. Au niveau individuel, Kovanusic (13, 4 pts, 6,2 rebonds, 15 d’évaluation en 21 minutes), Mkamba (13,1 pts, 7,8 rebonds et 15,9 d’évaluation en 33 minutes), Malonga (12,7 pts, 6,2 rebonds, 5,8 passes, 13,8 d’évaluation en 30 minutes) mais aussi Courtois (9, 2 pts en 21 minutes), Auburtin (8,2 pts, 4,5 rebonds) en 20 minutes), Clet (7,2 pts, 4,1 passes ) Davidson (6,9 pts en 16 minutes), Kieger (6,6 pts en 17 minutes), Depaix (3,5 pts en 13 minutes) et Boyer (3,1 pts) avaient contribué à la « perf » inattendue des Carolos.
BOULOGNE VEUT JOUER LES PREMIERS ROLES.
Réduit à devoir se maintenir en poule basse la saison dernière en terminant troisième, Boulogne-sur-Mer veut changer de cap et retrouver les hautes sphères de la NM1. Pour être en adéquation avec ses ambitions et prétendre jouer les phases finales, le club nordiste a opéré une profonde revue de son effectif cet été. Après avoir changé d’entraîneur en enrôlant Thomas Drouot, alors technicien en Betlic Elite à la SIG Strasbourg, pour remplacer Fabien Antonioz, le SOM a conservé seulement trois joueurs de la saison passée (Maury, Hyacinthe et Jim Seymour, actuellement blessé). Puis avec la complicité du manager général, Olivier Bourgain, le nouvel entraîneur a ensuite dessiné les contours d’un effectif marqué par l’arrivée de huit nouveaux éléments. Dont deux ex-joueurs de Pro B en quête d’un temps de jeu plus conséquents : Eyoum (Antibes) et Hannequin (Caen), quelques éléments référencés de N1 comme Aygalenq, bourreau de l’Etoile l’an passé avec Toulouse et qui figurait dans le Top 10 des meilleurs scoreurs, le meneur frano-ivoirien Kebe (10,3 pts et 4,5 passes avec Saint-Vallier), l’ailier Cadiau (Rennes) et Moussa Mayaki (Tours), déjà rôdés à la division. Mais aussi deux joueurs américains qui vivront leur première aventure dans l’Hexagone : l’intérieur américain Barnes (2,06 m) qui a joué en FIBA Cup avec le club britannique de Caledonia Gladiators et l’Israelien Sobel. Revenu aux affaires sportives après deux expériences dans l’élite à Limoges et Gravelines, Olivier Bourgain ne cache pas son envie d’insuffler une nouvelle dynamique au club maritime en lui redonnant des couleurs. « Le SOMB vivote depuis trop longtemps ».
DROUOT ET BOURGAIN DE LA JEEP ELITE A LA N1.
Après avoir terminé la dernière saison dans l’élite comme coach principal de la SIG Strasbourg en assurant le maintien du club à ce niveau, Thomas Drouot a quitté l’Alsace pour rejoindre Boulogne-sur-Mer en N1 où il succède à Fabien Anthonioz. Le club de la côte d’Opale enregistre, par ailleurs, le retour d’Olivier Bourgain. Après être passé ces dernières années dans l’encadrement du CSP Limoges et de Gravelines en Jeep Elite, celui-ci devient le directeur sportif du SOM Boulogne.
AYALENG DE RETOUR A L’ARENA.
Courtois, Kieger et Depaix doivent encore se souvenir du néo-boulonnais qui la saison dernière sous le maillot de Toulouse avait signé une prestation XXL en enquillant 32 points. Mais en dépit du rendement de ce joueur, l’Etoile avait pris le meilleur sur les Toulousains (88-84)
LA JOURNEE.
Au menu de cette seconde journée : ETOILE/Boulogne, Metz/Le Havre, LYON SO/Fos-sur-Mer, Berck/Mulhouse, Besançon/SCABB, Saint-Vallier/Loon Plage, Pays Salonais/Orchies.