Il va falloir se défoncer pour mériter le soutien de l’Arena
3 nov. 2025 18:00:00 dans NM1
Etrillée à Oulins-Pierre-Bénite par Lyon SO (101-41), l’Etoile doit avoir une réaction d’orgueil contre Saint-Vallier, ce mardi (20 heures) à l’Arena. On attendra en tout cas des joueurs qu’ils affichent un sérieux supplément d’âme et agitent les leviers nécessaires à une révolte pour préserver leur chance de maintien en N1.
UNE SOIREE CAUCHEMARDESQUE.
Pas l’idéal pour se mettre en confiance avant l’importante réception de Saint-Vallier. Vendredi, L’Etoile a sombré à La Canopée contre un Lyon SO sans pitié qui n’a fait qu’une bouchée des visiteurs. Et la note est salée (101-61). Les Carolos n’ont jamais existé dans un match à sens unique (19-11, 28-18, 36-18, 41-20, 53-29, 78-51, 93-57). Inexistante et beaucoup trop permissive en défense en perdant tous les duels et les un contre un et en étant archi dominée aux rebonds (26 à 45), l’Etoile a aussi été totalement inoffensive en attaque (7/22 aux tirs derrière l’arc de cercle). Pas étonnant, en plongeant sur les stats rachitiques de ses cadres, que l’Etoile ait ramassé une telle rouste : Mwamba (2 pts à 1/8 aux tirs), Michineau (aucun point en six tentatives) et 6 pts à 1/8 aux tirs pour le revenant Da Silva. Le club ardennais a montré un très triste visage (21 d’évaluation générale). Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Seul élément positif : l’adresse aux lancers-francs (20/25). Cela fait bien peu…
RETOUR EN ARRIERE.
Ce cinglant revers a, malheureusement, fait oublier les trois dernières prestations somme toute cohérentes et rassurantes.
Et dans les vestiaires, Jimmy Ploegaerts ne pouvait que fustiger ses joueurs:
"Ce soir, ça fait mal, on a eu l’impression d’être retombés dans ce qu’on était il y a trois semaines en arrière. C’est cela qui est dur à digérer. L’équipe n’a pas montré assez d’envie et de combat, pas assez de valeurs collectives pour stopper l’hémorragie. On est retombés dans le très négatif. Et ce n’est pas acceptable car on ne se comporte pas comme une équipe qui est en mission sauvetage."
Seuls, N’Nah-Ndong (19 pts à 66% de réussite dont 7/7 aux lancers francs et 7 rebonds), Courtois (12 pts tous marqués à longue distance, 16 d’évaluation), et Kieger (12 pts dont trois à trois points, 10 d’évaluation) ont respecté le maillot. Mais on ne voit aucun joueur assurer du leadership comme Nwabuzor l’a fait en face (30 points à 81,8 % d’adresse) en shootant bien souvent dans un fauteuil. C’est, en tout cas, la pire préparation à l’accueil de Saint-Vallier, ce mardi (20 heures), à l’Arena.
ON ATTEND PLUS AUSSI DE JOAQUIM.
Dernière pièce du puzzle carolo, Valdélicio Joaquim, recruté pour être le joker médical du club afin de pallier l’indisponibilité de Nemanja Kovanusic n’échappe pas à la critique. Malgré ses 2,08 m, il s’est contenté de… deux tirs au panier et d’un seul rebond... Insuffisant pour un joueur dont on attend de l’impact sous les deux paniers. Il doit vite revenir à ses standards habituels (10,8 pts, 6, 3 rebonds) et même mieux pour faire oublier Nemanja Kovanusic.
LA PIRE RACLEE DU CLUB EN N1.
En passant complètement à travers à Lyon (101-61), l’Etoile a ramassé sa plus grosse trempe à l’extérieur en huit saisons de N1. Une déroute record ! Précédemment, la plus ample défaite du club carolo hors de ses bases remontait au 28 janvier 2012 à Angers où les joueurs de l’époque avaient été distancés de 32 points (91-59).
PAS DE DOMMAGES COLLATERAUX.
A la veille de la dixième journée, L’Etoile partage toujours la dernière place de la poule B avec les trois mêmes compagnons d’infortune qui, eux aussi, se sont inclinés, en montrant toutefois beaucoup plus de consistance. Besançon a été battu à Saint-Vallier (79-66), Metz a longtemps fait trembler Boulogne (62-68) et Salon-de-Provence a, lui aussi, fait de la résistance à Berck (80-75).
PLUS LE TEMPS DE FLANER.
Après ce huitième échec en neuf journées, l’Etoile doit se projeter sur la suite : une succession de quatre échéances charnière. A savoir : la réception immédiate de Saint-Vallier, ce mardi (20 heures) à l’Arena, un déplacement à Berck, samedi soir, et deux autres rendez-vous primordiaux, les vendredi 14 et 21 novembre contre Besançon dans les Ardennes et à Salon-de-Provence.
" Des matches très importants qui comptent, possiblement, double." estiment le technicien carolo qui espère voir l’Etoile rééditer dans ce type de rendez-vous, la bonne opération réussie à Metz (80-83).
Après cette période présumée plus abordable mais sacrément piégeuse tout de même, on verra ce que le millésime 2025-2026 a réellement dans le ventre.
L’ETOILE N’A PLUS LE CHOIX.
De toute façon le club carolo, mal en point(s) au niveau comptable et qui a d’ores et déjà fait une croix sur une place dans la Poule Haute doit vite changer la donne. Et remporter un maximum de matches contre des adversaires de sa partie de tableau et donc pressentis à sa portée. Ce qu’il faudra néanmoins démonter sur le parquet. Ce sont autant de matches qu’il faudra cocher dans la colonne réservée aux victoires. C’est désormais la seule alternative pour que le club ardennais assure sa survie en Nationale 1, histoire d’attaquer la seconde phase du championnat en ayant emmagasiné et en gardant un maximum de succès contre les six autres plus mal classés de la poule B.
« AU-DELA D’UNE REVANCHE, C’EST UNE REVOLTE QU’ON ATTEND ».
"Il faut qu’il y ait une vraie prise de conscience pour que l’on arrive à un déclic collectif afin de nous sortir de cette période difficile. On pensait être sortis de là et on a rechuté trop vite après trois matches plutôt réussis après un premier lourd échec à Loon-Plage (90-63). Maintenant, il faut réussir à faire le chemin inverse et se remettre d’attaque en retrouvant les attitudes et l’état d’esprit qui nous avait permis de reprendre espoir. Au-delà d’une revanche, c’est une révolte qu’on attend contre Saint-Vallier. C’est vraiment ça qui doit nous animer pour oublier la claque de Lyon qui doit surtout avoir pour effet de nous avoir dégoûté d’une telle soirée pour passer à quelque chose de plus positif."
Et l’Etoile, qui a l’obligation d’aller quérir une seconde victoire, devra pour cela monter sa capacité à rivaliser avec un adversaire pointé à la 9e place avec un bilan de quatre victoires en neuf matches. Une formation drômoise qui encaisse beaucoup (81,4 pts par match) mais marque aussi énormément (81,6 pts de moyenne) tout en étant la deuxième meilleure équipe au rebond offensif (12 prises). Deux joueurs enchaînent actuellement les bonnes sorties au sein du SVBD : le meneur Derradji (13.1 pts, 6.9 rebonds, 5.7 passes) et le pivot lituanien Jogminas (15.3 pts, 6.8 rebonds et 3.3 passes).
UN SENTIMENT D’URGENCE.
En 2024-2025, l’Etoile avait collectionné pas moins de treize succès dans son écrin. Cette année, l’Arena n’est plus une forteresse imprenable puisque les basketteurs carolos y ont déjà été battus à cinq reprises. Contre Boulogne (74-77), le SCAAB Lab (57-75), Mulhouse (60-78), Fos Provence (84-89) et le leader havrais (82-94). Les équipiers de Sébastien Michineau seraient donc bien inspirés de marquer enfin leur territoire en imposant leur loi aux Drômois. C’est la condition sine qua non pour lever les doutes et lancer au mieux l’opération maintien.
SAINT-VAILLIER PEUT PRETENDRE A MIEUX.
En recul la saison dernière par rapport à ses précédentes campagnes à ce niveau, Saint-Vallier toujours sous la conduite d’Alexandre Casimiri espère faire mieux cette saison. Et les dirigeants du club de la Drome ont fait le nécessaire durant l’été pour hausser le niveau du SVBD. La preuve, le club a officialisé le recrutement de deux étrangers pour son secteur intérieur. A savoir : l’intérieur lituanien Justinas Jogminas dont c’est la première expérience en France après un parcours dans son pays et une pige en Allemagne. Il s’agit d’une des pièces maîtresses du dispositif Alexandre Casimiri qui peut redevenir une formation ambitieuse. Le SVBD a poursuivi sa reconstruction en signant aussi le pissiacais Yao-Delon qui tournait à 15 pts de moyenne à Poissy, Thimon qui possède un gros vécu à ce niveau. Tout comme Archinard (Feurs,8.8 pts), Rasolonjatovo (Avignon, 10.6 pts) et le pivot guadeloupéen de Grande-Synthe, Néree.
ERIC BOSC A SAINT-VALLIER.
Passé par Tarbes/Lourdes et l’Etoile où il avait déjà croisé Alexandre Casimiri, Éric Bosc a lui aussi signé à Saint-Vallier. L’ancien carolo évoluait la saison dernière chez le champion de France de N2, l’ESMS qui avait refusé, l’été dernier, la montée en Nationale 1.
LA JOURNEE.
Voici le programme de cette dixième journée : Besançon/Berck, Boulogne/Le Havre, ETOILE/Saint-Vallier, Mulhouse/Metz, Orchies/Loon Plage, SCABB Lab/Fos et Salon de Provence/Lyon SO.
Pascal REMY
INFOS :
LE HAVRE CREUSE L’ECART.
Le Havre poursuit sa domination sans partage. Vainqueur du SCABB Lab (96-83), le club normand a fait la preuve par neuf… succès en autant de rencontres qu’il avait un collectif au-dessus du lot dans cette poule B. Son dauphin, Orchies, rentre dans le rang après un second revers à Fos (94-77), boosté par le jeune produit local, l’international algérien Marherez Karabi (20 pts, 16 d’évaluation). Mulhouse en s’imposant à Loon Plage (84-79) complète le trio des seconds.
                        
                            
                            
                                        
                                        
                                        




