Et si la magie s’emparait à nouveau de l’Arena …
23 oct. 2025 12:00:00 dans NM1
Face à une équipe d’un calibre supérieur, il faudra que l’Etoile, revigorée par une première et importante victoire obtenue de haute lutte à Metz (83-80), mardi soir, soit à son top niveau, ce vendredi (20 heures) à l’Arena pour prétendre rivaliser avec le leader unique de la poule B, Le Havre.
A LA HAUTEUR DU RENDEZ-VOUS.
Elle s’appelait Désirée… En souffrance en raison d’une série de blessures ayant tout de même concerné sept joueurs différents et du temps plus long que prévu consacré à la mise en place d’un collectif renouvelé à 60 %, les joueurs carolos en arrachant, mardi à Metz, à sept secondes du buzzer cette victoire tant attendue, se sont soulagés d’un gros poids. En battant un premier concurrent direct dans le mini-championnat qui les opposera surement aux clubs de la seconde partie de tableau, ils se sont du même coup relancés dans la course au maintien en Nationale 1. C’est un premier et important jalon de posé quant à l’avenir immédiat du club.
MAYDDEN A POINT NOMME.
Au complexe Saint-Symphorien, le club ardennais, encore privé de Melvyn Da Silva, a en tout cas confirmé l’impression visuelle laissée quelques jours auparavant contre Fos Provence (84-89). Il a mené durant une bonne partie de la rencontre (22-23, 32-40) au point même de compter jusqu’à quinze longueurs d’avance avant la pause grâce à Tonji, Courtois, Mwamba, Michineau et Joaquim (32-47) au terme d’un 14-3. L’Etoile ayant fait preuve dans le premier acte dans d’une maîtrise certaine (11 passes décisives, seulement quatre balles perdues) et d’une belle adresse à la périphérie (11/17 à deux points) et à longue distance (5/13). La suite fut plus difficile. Turner maintenu à six points jusque-là sonnait avec Fortas la révolte mosellane (40-47). Joaquim et Mwamba (43-56) puis Depaix et N’Nah Ndong résistaient (49-59, 58-64) mais la menace se précisait 65-65. S’appuyant durant vingt minutes sur une zone et les oublis défensifs visiteurs, Turner et Minfir donnaient même l’avantage a des locaux, longtemps malmenés (73-68). Avant que Michineau, Mwamba et Joaquim trouvent du rythme, de l’alternance et de l’agressivité pour repasser devant (79-80). Metz égalisait une ultime fois mais le facteur X du soir, Maydden N’Nah Ndong, signait une flèche à trois points à sept secondes du terme, scellant ainsi une victoire ardennaise méritée (83-80) qu’on souhaite être un acte fondateur et donc durable.
LA LIESSE APRES UNE LONGUE ATTENTE.
Grâce à ce premier succès, l’Etoile renoue donc avec la victoire en Nationale 1. Les deux derniers gains maximaux remontant au 9 et 13 mai derniers, dates du fameux doublé de la survie acquis aux dépens de Poissy (88-84) et du Pôle France (101-86). Du même coup, l’Etoile savoure la joie d’une victoire à l’extérieur. La dernière dans la division ayant été acquise le 24 janvier à Avignon/Le Pontet (91-83).
De quoi rassurer le coach ardennais :
"Cela fait du bien. Contre une équipe figurant dans notre partie de tableau, il était vraiment important de bien négocier ce match au niveau comptable. On termine un second match au-delà des 80 points, ce qui n'avait pas le cas lors des cinq premières journées. Nous avons ainsi validé les progrès entrevus contre Fos Provence en étant dans la continuité, ce qui récompense aussi le travail fourni à l’entraînement par l’ensemble des joueurs et tout le staff."
LES CINQ RECRUES EN VERVE.
Devenue la pièce maîtresse de l’Etoile, Patrick Mwamba, tout proche d’un second double-double, a été pour la deuxième fois consécutive le MVP du match en signant encore une prestation XXL (18 pts à 6/9 aux tirs, 9 rebonds, 4 interceptions et 6 fautes provoquée pour 25 d’évaluation). Il a été bien épaulé par Sébastien Michineau qui a confirmé son retour en forme (13 pts à 4/7 aux tirs, 4 passes, 3 rebonds, 3 interceptions et 5 fautes provoquées pour un 16 d’évaluation), le couteau suisse, Maydden N’Nah Ndong (14 pts, 4 rebonds, 2 passes, 2 interceptions et 5 fautes provoquées, 13 dévaluation) et Valdélicio Joaquim (13 pts à 50% de réussite plus six rebonds et un contre). Sans oublier Mario Tonji qui a, pour la première fois, atteinte la barre des 11 points (80% d’adresse aux tirs de près) sans commettre trop de fautes.
DES LANCERS PAS TOUJOURS FRANCS.
L’Etoile aurait peut-être pu se faire moins peur en fin de match si elle avait fait preuve d’une plus grande réussite aux lancers-francs. Grâce à leur impact offensif, les Carolos ont en effet provoqué 26 fautes (bien au-delà de leurs standards habituels) mais galvaudé quatorze des trente-six lancers francs obtenus.
"C’est dommage de ne pas avoir été plus réaliste derrière la ligne. Sans cette maladresse, on aurait pu sécuriser le sort du match bien avant son issue." regrettait après coup Jimmy Ploegaerts.
RESTER DANS LA CONTINUITE.
A peine le temps de déguster la cruciale victoire remportée de haute lutte à Metz (83-80) que l’Etoile remet donc déjà le couvert en recevant, cette fois, Le Havre, principal prétendant à l’accession en Elite 2. Vainqueur de Canonniers mosellans en montrant du caractère, le club ardennais a regagné du crédit et espère finaliser sa révolution d’octobre en jouant, cette fois, le trouble-fête devant le dernier finaliste des playoffs d’accession en Elite 2. Mais l’adversité immédiate s’annonce plus sérieuse et solide puisqu’il s’agit ni plus, ni moins que le leader invaincu.
ET SE SURPASSER.
Comptant se nourrir de ses deux dernières prestations plus que convaincantes face à Fos Provence (84-89) et au Complexe Sportif Saint-Symphorien (83-80) au cours desquelles selon le langage cru d’un afficionado, « elle est redevenue une équipe chiante à jouer », la formation ardennaise toujours privée de Melvyn Da Silva et bien que consciente du challenge à relever veut garder les mêmes principes et se surpasser pour tenter de déjouer les pronostics.
ET S’ILS NOUS REFAISAIENT LE COUP.
Ragaillardis par le retour aux affaires de l’Etoile après une entrée en matière ardue qui se sera prolongée jusqu’à la septième journée, les supporters carolos se sont tout d’un coup mis à rêver de voir leur équipe dupliquer l’énorme « perf » accomplie la saison passée, le 11 octobre 2024, face au même havrais (89-88) alors que ceux-ci se présentaient déjà en leader invaincu. Mais pour faire « reset », les Carolos qui ont une envie folle de chatouiller cette grosse cylindrée devront se surpasser et garder la capacité d’être intense des deux côtés du parquet car le club normand débarque dans les Ardennes au pic de sa forme.
"Quand on regarde les données chiffrées, leurs très larges victoires, la qualité d’ensemble des joueurs havrais et leur début de saison parfait, ça parle pour eux. Mais entre un challenge très difficile voire impossible, il y a une petite marge dans laquelle on espère s’engouffrer" note néanmoins Jimmy Ploegaerts.
Avant de nourrir une folle ambition.
"Si on veut battre ce type d’équipe, taillée pour jouer les premiers rôles, il faut réaliser le match parfait ou quasiment parfait. On n’avait pas été loin du compte face à Boulogne et Fos. Celui contre les Provençaux a eu le mérite de lancer quelque chose. A nous de continuer à aller mieux, de développer notre basket en nous servant de l’élan supplémentaire que nous a donné ce succès à Metz pour tenter un truc. Et puis, on a vraiment hâte d’offrir aussi vite que possible une victoire à notre public."
UN LEADER TRES CREDIBLE.
Sérieux prétendant au titre, le club normand vient de remporter aux Docks Océane son choc au sommet contre Orchies (87-73) poursuivant ainsi un impressionnant début de saison marqué par sept victoires en sept journées de championnat auxquels il faut ajouter deux succès en Coupe de France face à la formation d’Elite 2 de Rouen (95-91) et Loon-Plage (72-64), ce qui lui vaudra de recevoir Blois (Elite 2), le 10 novembre prochain. Ajoutons que le club normand présente, par ailleurs, la meilleure attaque de la poule (84,4 points marqués par match) et la troisième défense (69,6 pts encaissés par rencontre). Tout va donc au beau fixe pour l’effectif havrais qui présente par ailleurs la particularité d’avoir plusieurs éléments capables selon le profil des matches de tirer leur épingle du jeu. Depuis le début de l’exercice, c’est le cas tour à tour de Rey, de l’excellent meneur de jeu, Desseignet (10,6 pts, 5,6 passes), des rebondeurs Gosselin (10, 6 pts, 7,6 rebonds) et Bercy (10 pts, 6,1 rebonds), de l’Américain Robertson (10,3 pts) ou encore du travailleur de l’ombre, Cayol, ou de Bah, stratosphérique contre Orchies, mardi (25 pts, 9 rebonds, 33 d’évaluation).
LA JOURNEE.
Voici le programme de cette huitième journée : Besançon/Metz, Boulogne/Fos Provence, ETOILE/Le Havre, Orchies/Lyon SO, Pays Salonnais/Mulhouse, Berck/Saint-Vallier et SCAAB Lab/Loon-Plage.
PASCAL REMY
INFOS :
LA REVELATION ATAMNA.
Il avait joué une fois la saison passée en Nationale 1 contre l’Etoile avec Lyon SO en signant douze points lors du match retour alors qu’il était resté sur le banc à l’aller à l’Arena. Considéré comme l’un des jeunes français les plus prometteurs, Adam Atamna a signé à… 17 ans une performance majuscule (24 points à 7/13 dont 4/8 à trois points, 2 passes et 1 rebond en 25 minutes), dimanche lors du choc de Betlic Elite entre Villeurbanne et Monaco. Ce jeune prospect est déjà annoncé pour la Draft NBA 2026. Membre de l’équipe de France U18 cet été, Adam Atamna continue d’impressionner par sa maturité. Calme, lucide et techniquement très propre, il confirme match après match qu’il est l’un des arrières français les plus prometteurs de sa génération.






