L’Etoile entame un road trip

11 déc. 2025 19:00:00 dans NM1

Ayant déjà joué sept matches à l’Arena en quatorze journées de championnat, l’Etoile ne bénéficiera pas d’un calendrier favorable lors du cycle retour par rapport à ses concurrents directs pour le maintien en Nationale 1. Le club ardennais entre d’ailleurs, ce vendredi soir, à Boulogne dans le vif de la difficulté avec le début d’un triptyque très ardu qui se poursuivra mardi à Saint-Chamond face au SCABB Lab et le vendredi suivant à Mulhouse. La semaine de tous les dangers. En espérant que ses adversaires Besançon, Metz et Salon-de-Provence ne profiteront pas de cette semaine compliquée pour dépasser les Carolos avant la deuxième phase du championnat.

 

UN DEBUT DE CYCLE RETOUR PLUTOT ENCOURAGEANT.

Jusqu’à la 25e minute, l’Etoile aura donc tenu tête au leader orchésien avant de céder dans l’ultime quart d’heure. Comme un goût d’inachevé pour Jimmy Ploegaerts :

"Nous avons ensuite perdus et notre sérénité et de la dureté défensive au point de le payer cash et d’être sanctionné en encaissant 52 points en seconde période. A partir de là ce fut donc plus compliqué."

   

Pour le coach carolo, l’équipe doit maintenant s’appuyer sur ce qu’elle a montré en début de match et se montrer plus endurante et agressive tout en limitant les pertes de balles et en cédant moins de rebonds offensifs aux futurs adversaires.

"Car, contre Orchies, on donne tout de même quarante points à notre hôte sur ces carences. C’est beaucoup trop."

 

SUIVRE L’EXEMPLE DU PAYS SALONAIS.

Avancer étape par étape en augmenter les exigences. Telle sera la mission de l’Etoile lors de son road trip de la semaine. A Boulogne, ce vendredi soir, l’Etoile va tenter d’être dans le coup plus longtemps que face à Orchies pour pouvoir être en mesure d’inquiéter ce genre d’équipes.

"Proposer une opposition intéressante à Boulogne serait la meilleure manière de préparer un match très important pour nous à Andrézieux. Les joueurs doivent se persuader qu’il n’y a rien d’impossible en se référant aux récents matches de Salon-de-Provence. Cette équipe que nous avons battus chez elle après avoir été le plus souvent à +20, a, par la suite, tour à tour accroché Orchies avant de battre nettement Boulogne. Nous devons donc être capables aussi de faire de telles performances ; Il n’y a rien d’impossible." se persuade Jimmy Ploegaerts.

 

LE SOMB PRIVE DE KEBE.

Boulogne va devoir s’habituer à jouer sans son meneur de jeu, le meneur franco-ivoirien Jeff Kebe victime d’une blessure avant la défaite surprise du club nordiste à Salon-de-Provence. Atout majeur du SOMB par sa capacité à organiser le jeu (9 pts, 3,4 rebonds, 5,4 passes en 29 /8 minutes de jeu), à assumer le leadership et à apporter son impact défensif, le meilleur passeur boulonnais a été aussitôt remplacé par un pigiste médical qui effectuera ses débuts contre l’Etoile. Il s’agit de Louis Weber, déjà passé par la Côte d’opale. Il a aussi l’habitude de la Nationale en ayant tour à tour évolué à Angers, Andrézieux et Berck (11,7 pts, 4,4 passes).

 

BOULOGNE DANS UN NOUVEAU CYCLE.

Avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur sur le banc, l’ancien coach de la SIG Strasbourg Thomas Drouot, le retour aux affaires d’Olivier Bourgain comme directeur sportif et un effectif largement renouvelé dont faisait partie le Carolo Maydden N’Nah Ndong, Boulogne avait posé les bases d’un projet solide en voulant insuffler une nouvelle dynamique après avoir été réduit à se limiter à la poule basse la saison passée. Mais, malgré la présence de douze professionnels dont huit recrues, le SOMB présente un bilan somme toute moyen à mi-parcours (9 victoires, 5 défaites) au point de ne posséder que deux longueurs d’avance sur les meilleures équipes de la seconde partie de tableau : Lyon SO et Loon-Plage. Troisième de la poule basse l'an dernier, le club boulonnais garde bien sûr l'ambition d'intégrer la poule haute en deuxième phase. Cet été la formation de la Côte d’Opale avait, pour cela conclu, les arrivées de plusieurs joueurs référencés et expérimentés : le meneur Jeff Kebe, les arrières Aygalenq et Hannequin et l’ailier Eyoum. Mais aussi le poste 5 Cadiau (26 ans, ex-Tours, NM1). Pour compléter ce roster, le staff avait aussi décidé de faire confiance à deux intérieurs américains : Barnes et Sobel. Soit un effectif complet, capable de défendre fort avec une marque répartie en attaque.

 

A L’ALLER.

A l’Arena, le 26 septembre dernier à l’occasion de sa première de la saison à domicile en Nationale 1, l’Etoile en avait fait voir de toutes les couleurs aux Boulonnais et s’était incliné d’une courte marge (77-74).  Mwamba (16 pts), Da Silva (15 pts), Joaquim (13 pts) et Michineau (12 pts) avaient été les joueurs locaux les plus prolifiques.

 

LA JOURNEE.

Au menu de cette quinzième journée : Boulogne/ETOILE, Fos/LyonSO, Le Havre/Metz, Loon Plage/Saint-Vallier, Mulhouse/Berck et SCABB Lab/Besançon. Déjà joué : Orchies/Salon (92-88).

Pascal REMY

  

  

INFOS :

L’ETOILE RESTE DANS LES CLOUS.

Dépassé au classement par Salon-de-Provence, net vainqueur de… Boulogne (104-88), et rejoint aussi par Metz, victorieux du leader fosséen (87-79) lors du premier acte retour lors de succès heureusement acquis face à des clubs solidement installés dans la première partie de tableau. Ce qui retire tout effet positif à ces exploits qui ne compteront pas lors de la seconde phase de la compétition, si Fos et Boulogne se maintiennent dans les sept premiers, le club ardennais reste donc serein malgré tout. Seul dernier, Besançon l’est sans doute beaucoup moins tranquille quant à son sort après avoir été étrillé chez lui par Le Havre (88-56). Enfin, le SCABB Lab (4 victoires, 11 défaites) n’est pas encore sorti d’affaires. Il est pourtant passé tout près d’une victoire importante à Berck où il a été battu après prolongation.

 

DA SILVA A SON TOP.

Outre la première prestation très aboutie de Théo Pichard à la direction du jeu carolo, l’Etoile peut aussi se féliciter du rendement de Melvyn Da Silva, auteur de 24 points lors des deux dernières rencontres contre Salon-de-Provence et Orchies. Face au BCO, l’ex-Pissiacais a aussi gobé 6 rebonds, adressé 4 passes décisives et provoqué trois fautes. Soir un 23 d’évaluation.

 

THEO A FAIT L’UNANIMITE.

Pour sa première apparition sous le maillot carolo, Théo Pichard a laissé une fort belle impression, appréciée par le public de l’Arena et de son coach.

"Nous sommes plutôt satisfait de son apport, cela correspond à ce que l’on attend. Il a, certes, besoin de retrouver du rythme et de trouver ses repères dans notre collectif mais il est dans ce que l’on veut. Son état d’esprit m’a beaucoup plu. Sur le plan sportif, il organise bien le jeu. Je pense que ce sera un bon apport supplémentaire si toute le reste de l’équipe suit et joue à son maximum. Il faut aussi que ses équipiers arrivent à trouver leur place dans une nouvelle configuration. Car la venue de Théo redistribue les cartes, les rôles, les postes et les temps de jeu au sein de l’équipe." 

    

Malgré son jeune âge, l’intéressé a fait preuve de maturité et semble en passe d’assumer le leadership.

"L’âge n’en fait pas un joueur secondaire. Il a, incontestablement, les atouts pour être un patron organisateur et il doit être le garant du jeu qu’on veut mettre en place."

   

LYON SO, BESSANCON ET METZ SE RENFORCENT.

Trois clubs de la seconde moitié de tableau, celle où figure l’Etoile, viennent de se renforcer. LyonSO a carrément embauché un meneur américain, Kahlon Whitley (15 pts et 17 d’évaluation lors de la victoire du rhodanien contre Loon-Plage : 73-60) pour remplacer Darhius Nunn, victime comme Sébastien Michineau d’une rupture des ligaments croisés. Besançon et Metz ont eux aussi ajusté leur effectif. Les Bisontins ont enrôlé l’ex-international jeune Simon Correia (2,05 m) alors que les Mosellans ont fait venir l’ancien espoir de Boulogne, Levallois et Saint-Quentin, Daniel Isay, ex-équipier de Théo Pichard au Pôle France, lequel a déjà apporté son écot lors de l’exploit des Canonniers contre Fos/Provence (87-79).

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