Théo Pichard, la bonne pioche de l’Etoile

10 déc. 2025 18:00:00 dans NM1

Ayant laissé une copie statistique très propre (8 pts, 8 passes, 5 rebonds, 6 fautes provoquées, 4 interceptions, 17 d’évaluation en trente minutes sur le parquet) contre Orchies lors de sa première prestation en Nationale 1 sous le maillot de l’Etoile, le jeune Théo Pichard a parfaitement réussi son entrée en matière dans les Ardennes.  A confirmer, bien sûr, cette semaine lors des trois déplacements à Boulogne, Saint-Chamond et Mulhouse.

 

Théo, quelles sont tes premières impressions sur ton nouveau club après deux semaines d’immersion à l’Arena ?

"Tout se passe très bien et même si je ne connaissais que Maydden (N’Nah-Ndong), lequel avait joué avec mon frère au centre de formation de Limoges, j’ai très rapidement noué des liens avec tous mes nouveaux partenaires. Cette intégration expresse a aussi été facilitée par les nombreuses séances d’entraînement, une à deux plages quotidiennes. Ce rythme et le fait d’avoir rapidement joué contre Orchies, c’était l’idéal pour me mettre tout de suite dans le bain. C’est d’ailleurs ce qui va me permettre de me développer et de progresser rapidement."

 

« Retrouver du temps de jeu et performer »

 

Comment as-tu jugé ta première apparition à L’Arena contre Orchies ?

"Avant ce match, je m’étais fixé deux objectifs. D’abord, prendre du plaisir en retrouvant le parquet à un haut niveau. Cela faisait des mois que cela ne m’était pas arrivé. C’était le plus facile à cocher. Ensuite, je voulais être rapidement compétitif et assumer mes responsabilités. Ce qui a aussi été parfaitement rempli. Même si je m’étais entraîné tous les jours ces derniers mois à Orléans avec une grosse équipe d’Elite 2, j’avais tout de même besoin de retrouver l’intensité de la compétition durant trente minutes. Et comme l’équipe a su être bonne durant 25 minutes face à un cador de Nationale 1, on peut parler de première sortie intéressante même si sur la fin du match, la fatigue a commencé à s’installer à cause du manque de compétition. Mais je ne vais pas me satisfaire de cela, je peux faire encore beaucoup mieux. Et dès le lendemain, j’ai repris activement le travail pour vite arriver à mon rendement maximum."

 

Quel objectif poursuis-tu en ayant signé ici ?

"Je veux avant tout chose continuer à me développer et progresser tout en aidant l’Etoile à remplir ses objectifs. Opter pour ce club était aussi le meilleur choix pour avoir le maximum de responsabilités et me montrer performant en prouvant que je suis capable de jouer dans une équipe professionnelle. En plus de cela, le club avec une machine à shoots et les entraînements individuels supplémentaires nous mets dans des conditions de préparation idéales."

 

« Mon expérience à Monaco me servira pour le futur »

 

En auscultant ton parcours, on se demande si en signant à 18 ans à Monaco à ta sortie de l’INSEP tu n’as pas vu trop grand d’entrée.

"Non, ce choix était réfléchi et assumé. Certes, je n’étais pas encore prêt à prétendre à une place au sein d’une équipe de très grande qualité. Mais je voulais progresser en m’entraînant quotidiennement avec les meilleurs joueurs français et européens. Malheureusement, j’ai été stoppé par les blessures, ce qui fait que cette option n’a pas été bénéfique. Mais, malgré la difficulté, j’ai tout de même appris. Cela m’aidera à avancer. J’avais cette idée en tête, c’était mon ambition du moment, et je ne regrette pas d’avoir vécu cette expérience. Ce fut un apprentissage et j’estime ne pas avoir perdu mon temps. Cela me servira pour le futur."

 

Quels souvenirs gardes-tu de ton passage durant trois ans au Pôle France ?

"Ce fut une aventure exceptionnelle tant sur le plan humain et sportif. J’ai d’ailleurs gardé pas mal de contacts avec différents coéquipiers exceptionnels que j’ai côtoyé à l’INSEP. Comme, par exemple, Ryan Rupert qui évolue depuis 2023 au Trail Blazers de Portland, et Jonas Boulefaa qui a signé à Blois en Pro B en 2025.  C’est une histoire que je ne suis pas prêt d’oublier. Je me suis donné à fond durant trois ans, car il faut donner de sa personne quand on joue pour le Centre Fédéral et je reste persuadé que ce que j’ai appris là-bas me profitera au cours des prochaines saisons."

 

« J’adore aussi le 3 X 3 »

 

Avant de débarquer dans les Ardennes, ton retour à Orléans a-t-il constitué une étape importante pour ta remise en confiance ?

"Oui, car je n’avais plus goûté à ma passion durant sept mois. Pouvant m’entraîner avec l’une des plus fortes équipes d’Elite 2, j’ai pu aussi reprendre de l’activité avec les Espoirs du club et retrouver à la fois les sensations et un physique cohérent pour un basketteur aspirant à jouer au haut niveau. J’ai retrouvé le plaisir de jouer et ça, c’est incommensurable."

 

Quelles sont tes plus grandes satisfactions de basketteur ?

"Avoir débuté tout jeune à Fleury-les-Aubrais sous la conduite de mon père, ensuite avoir été sélectionné dans l’équipe du Loiret et dans différentes équipes de jeunes sous le maillot de l’équipe de France et enfin gagner l’Euro U16 Challenger et avoir terminé troisième à la Coupe du Monde U17. Puis, avec les Bleuets de l’équipe de France 3X3 U21, lors de la conférence de la Nations League, on a décroché en août le dernier billet qualificatif pour la Coupe du Monde U23 à Xiong’An en battant l’Ukraine en finale (21-13). J’apprécie le 3X3 car c’est un basket total où tu ne peux pas te cacher."

 

Aujourd’hui, à 20 ans, dans quel domaine se situe ta progression ?

"On peut toujours progresser partout.  Mais pour passer un step dans mon jeu, il faut que je sois capable d’être une menace fiable sur les tirs extérieurs et à trois points. Il faut que j’ajoute cet atout à mon registre."

Propos recueillis par Pascal REMY

 

 

Demain : la présentation du match à Boulogne.

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