Berck, station balnéaire mais pas accueillante pour les hôtes de l’ABBR
7 nov. 2025 19:00:00 dans NM1
Ayant laissé échapper une victoire à sa portée contre Saint-Vallier (83-85), faute d’avoir su garder quatorze points d’avance, l’Etoile meurtrie par ce scénario, enchaîne par un déplacement ardu à Berck qui vient de s’insérer dans la première partie de tableau.
L’ETOILE RATE LE COCHE.
Alors qu’elle avait l’occasion de s’offrir un peu d’air en ayant pris le match par le bon bout (11-4, 26-12) et avoir réussi des écarts qu’on espérait rédhibitoires ( 30-17 et 60-46), « cela aurait dû être suffisant pour gagner cette rencontre mais on n’a pas su sécuriser cette avance en ne creusant pas l’écart alors qu’il y a eu des possibilités » reconnaitra après le match le coach carolo, l’Etoile, après avoir avancé en confiance dans la partie, a trouvé le moyen de tout gâcher dans le dernier volume du match (21-32) en aidant ainsi son rival drômois, déjà arrivé à revenir deux fois au score (48-42 et 69-67). Saint-Vallier, soudain requinqué, a alors fini le travail en coiffant les Carolos sur le fil. Après deux égalisations obtenues sur deux paniers venus d’ailleurs de Mwamba (78-78 et 80-80), lequel pensait bien sur ces deux exploits individuels avoir arraché la prolongation. Mais en trois secondes, Derradji (19 ans) héritait d’une passe de Rasolonjatovo pour inscrire son premier buzzer beatter en N1 juste avant la sirène finale donnant ainsi un succès inespéré et miraculeux au SVDB (85-83), malmené pendant 35 minutes mais à qui les locaux ont facilité la remontada. Décidément, rien ne sourit au club ardennais, disparu des radars lors des dix dernières minutes.
« UN GROS COUP DERRIERE LA TETE »
"C’est encore un gros coup derrière la tête surtout quand on voit le scénario du match. On exploite très mal nos temps forts et, au bout du compte, la victoire finit par nous échapper parce que l’on s’arrête de défendre et que l’on ne fait plus de stops. A partir de là, ils ont marqué 32 points dont 14 sur des lancers dans l’ultime quart-temps." dira après coup le coach carolo qui attribue cette remontée des Drômois à de la naïveté, un manque de discipline et de confiance chez ses joueurs.
LES RAISONS D’UN FAUX PAS.
Ceux-ci ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes et regretter les nombreuses fautes commises durant quarante minutes (28 au total dont un paquet de techniques, anti sportives et intentionnelles). Ce qui n’est pas un fait nouveau et c’est ce qui permit à Saint-Vallier de shooter 35 fois derrière la ligne de sanction et de marquer ainsi 28 points. L’Etoile avait donné du grain à moudre à son rival. Et pourtant jusque-là, l’Etoile avait bel et bien initié une révolte en se montrant supérieure à son hôte en termes d’adresse et notamment dans les tirs à trois points (40% contre 24 % à son rival), un poil mieux au niveau des passes décisives (22 contre 21) et des balles perdues (18 contre 22) et même plus adroites aux lancers francs (85% à 17/20 aux tentatives contre 80 % à 28/35 à Saint-Vallier). C’est donc le nombre de lancers qui a fait la différence.
"C’est vrai que l’on a pourtant réalisé trois quart-temps très cohérents en encaissant seulement 53 points avant l’emballage. C’est la preuve que l’on avait bien réagi par rapport au fiasco enregistré à Lyon mais, malheureusement, on perd complètement le fil de la partie à ce moment-là du match."
Bref, c’est ce qu’on appelle « tendre le bâton pour se faire battre ».
CINQ JOUEURS SONT SORTIS DU LOT.
Lors de cette rencontre, trois joueurs sont sortis du lot : Valdélicio Joaquim en signant la meilleur évaluation individuelle (20) au terme d’un match plein (16 pts à 7/10 aux tirs dont un 2/3 à trois points, 5 rebonds, 2 passes, 3 interceptions et 2 fautes provoquées). Patrick Mwamba a lui aussi fait le job en maquant 21 pts et en gobant 6 rebonds alors que Lucas Depaix s’affirmait pour la troisième fois de la saison comme le meilleur passeur de l’équipe avec cinq offrandes à ses équipiers. Enfin, on peut se féliciter du retour au premier plan de Martin Courtois, auteur de 14 points dont quatre derrière l’arc de cercle. Melvyn Da Silva (10 pts à 5/7 aux tirs est à créditer d’une bonne rentrée.
FAIRE UN MATCH DIGNE DE CE NOM A BERCK.
"Maintenant, il faut absolument confirmer qu’on va mieux et obtenir l’essentiel, c’est-à-dire une victoire et être lors des seize matches qui nous restent l’équipe qui a tenu tête à Boulogne, Fos et Saint-Vallier tour en battant Metz. On n’a plus le droit de ramasser des tôles comme à Loon (90-63) et Lyon (101-41). A Berck, il faudra réussir un match digne de ce nom pour préparer au mieux nos prochains matches contre Besançon et Salon de Provence. C’est ce que j’attends de ce déplacement à Berck."
Une salle où il n’est jamais simple de jouer et où le club ardennais arrive au pire moment car le club de la Côte d’Opale, actuellement en pleine bourre, reste depuis sa courte défaite face au leader havrais (80-87) sur une série de trois succès aux dépens de Lyons SO (64-70), Saint-Vallier (107-88) et Salon de Provence (80-75). Avant cela, Berck avait signé deux autres victoires devant Mulhouse (83-75) et Metz (94-64).
UN CLASSEMENT TROMPEUR.
Le classement de la formation nordiste, sixième, est trompeur car leur rencontre à Saint-Chamond, annulée à la date prévue, aura lieu le 18 novembre. Autant dire que l’Etoile se lance vers un nouveau défi de taille, ce samedi, dans une ancienne place forte du basket français. Il faudra déjà parvenir à contrer la deuxième meilleure attaque du championnat et maîtriser notamment un fort axe 1-5 composé du meneur américain Kelly (7 passes et 12,1 pts) et du puissant pivot cubain Paumier (14 pts, 6 rebonds). Sans oublier pour autant la surveillance de Borde (14,3 pts) et Thomas (10,4 pts, 6,6 rebonds). Du lourd pour une formation carolomacérienne jamais sereine à l’extérieur.
LA JOURNEE.
Voici le programme de cette onzième journée : Besançon/Salon, Fos/Mulhouse, Lyons SO/Boulogne, Metz/SCABB, Le Havre/Loon Plage, Berck/ETOILE et Saint-Vallier/Orchies.
Pascal REMY
INFOS :
SALON DE PROVENCE SE REBELLE.
Au terme d’un bloc de dix journées, Le Havre reste toujours la seule formation invaincue mais a dû puiser dans ses ressources pour prendre le dernier mot sur Boulogne (74-75) et prolonger son cavalier seul. Ses suivants restent à deux longueurs : Mulhouse et Fos étant passés non sans mal devant Metz (96-90) et le SCABB Lab (80-84) alors qu’Orchies gagnait aisément devant Loon Plage (86-58). A noter la bonne performance du promu salonnais qui s’est offert le scalp de Lyon SO (74-72). Enfin, Berck n’a fait qu’une bouché de Besançon dans le Doubs (91-68).
BOULOGNE CHANGE D’AMERICAIN.
Le SOMB (6 victoires, 4 défaites) a décidé d’apporter du sang neuf à son effectif en officialisant l’arrivée de l’ailier américain Jaylen Sebree qui succède à l’intérieur Trevond Barnes (7 pts et 3 rebonds en dix matches). Un nouveau venu qui a évolué en NCAA, puis à Lathi (Finlande), en G-League (usa), au Sparta Bertrange (Luxembourg) puis en Nouvelle-Zélande.
LE SCABB Lab PERD SON CAPITAINE.
L’équipe devra se priver durant plusieurs semaines de son capitaine et joueur clé, Théo Bouteille, victime d’une blessure musculaire. Ce joueur tournait en sept matches disputés à 11,3 pts (45,3 % à trois points), 3,1 rebonds et 2,4 passes.






