L'Etoile part dans l'inconnu

6 sept. 2019 18:00:00 dans NM1

Reléguée de NM1 et un moment menacé de repartir au niveau régional, l'Etoile entame finalement l'exercice 2019-2020 en NM2 avec une équipe pour le moment réduite à cinq joueurs professionnels qui seront accompagnés de jeunes du club.

 

Après une saison catastrophique en ProB puis une campagne de Nationale 1 beaucoup trop mal commencée, L'Etoile de Charleville-Mézières Ardennes après bien des tourments et des incertitudes sur son sort reprend donc le fil de son histoire en NM2.

Un moindre mal par rapport à tout ce qu'on lui promettait.

La mission qui attend le nouvel entraîneur, Fabien Calvez, ne s'annonce pas aisée. Le club du chef-lieu est pour le moment contraint de limiter ses ambitions à un maintien rapide.

 

UN EFFECTIF RESTREINT.

Malgré toutes ces difficultés, Fabien Calvez qui fut une icône de l'Etoile en tant que joueur, s'est donné à corps perdu dans la restructuration de l'équipe.

Compte-tenu du nombre de joueurs mutés (quatre) qui lui était imposé par le règlement de la NM2, sa première priorité a été de faire résigner des joueurs ayant évolué la saison précédente en NM1. Malal FALL, et Matthieu NEBOR se sont vite positionnés puis Adrien LABANERE a accepté le projet qui lui était soumis d'autant qu'il bénéficiera d'un temps de jeu plus conséquent pour mener la direction du jeu.

Enfin, l'ancien meneur carolo a fait le choix de recruter deux joueurs lituaniens dont on dit le plus grand bien : Raidas NACIUS et Mindaugas MOTUZAS auxquels il a ajouté deux éléments français : Hugo BOYER, rompu à ce niveau, et Kevin HANGOUE qui passait pour être un prospect du basket français lors de ses années de formation.

L’équipe sera complétée par des jeunes formés au club, Lucas DEPAIX, Falou MBENGUE, Noé TORRES, Alexis CARAMPELAS

 

UNE PREPARATION MINIMALISTE.

Outre la multitude d'obstacles évoqués ci-dessus, le club comme c'est le cas depuis plusieurs années mais, cette fois, de façon encore plus accentuée n'a pas bénéficié de la préparation idoine pour se lancer dans cette division. Ayant seulement su à la fin août que le club pouvait repartir en NM2, Fabien Calvez abordera le championnat avec à peine quinze jours de travail en commun.

Bref, l'Etoile va commencer en NM2 avec pas mal d'handicaps.

 

"Dans ce contexte, il ne faut pas s'attendre à un miracle lors de notre entrée en matière. On a du mal à nous situer en fin de deuxième semaine de travail. Mais les premiers matches vont nous aider à trouver une cohésion et des automatismes, à mieux se connaître et à jauger le championnat. Prissé-Macon constitue le point de départ et on fera le point au fil des premières semaines, étape par étape" déclarait cette semaine Fabien Calvez.

 

PRISSE-MACON SE CHERCHE AUSSI.

Prissé-Macon, club de Saône-et-Loire est le premier adversaire se présentant devant l'Etoile. L'équipe bourguignonne, souvent déçue ces dernières saisons après avoir débuté en dévoilant ses objectifs de montée en NM1, va peut-être faire preuve de plus d'humilité.

Le nouveau coach, Frédéric Brouillaud, à la tête de Roanne, Boulogne-sur-Mer et Chartres ces dernières années a remplacé Denis Lacroix et gardé l'ossature 2018-2019 qui avait connu pas mal de pépins avec une avalanche de blessures.

D'ailleurs, le meneur de jeu Damien Belabre et aussi l'ancien pro Philippe Haquet ont à peine repris le travail et pourraient rester sur le banc, samedi soir. Et comme Prissé-Macon a aussi perdu Jeremy Booth, le meilleur scoreur de la poule en 2019, on se dit que le match entre Bourguignons et Ardennais pourrait être un peu particulier entre deux équipes encore loin du compte. Malgré le recrutement de Kaison Randoplh (Cordo, D2 espagnole), Jordan Aboki (D4 allemande), Grégory Sequelle (Calais, NM2) et Dylan Ferreira (Clermont, NM3), Prisé s'est contenté d'une victoire face à Lyon Basket pour quatre échecs devant Lons-le-Saunier, Lyon SO et Beaujolais Basket en matches amicaux.

Alors, même avec quatre semaines de travail de retard sur son premier adversaire, l'Etoile sera-t-elle capable de titiller les Prisséens ?

Pascal REMY

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