Se remettre à l’endroit

7 nov. 2024 17:40:00 dans NM1

Quatre jours après son très court échec à Metz (86-81), l’Etoile retrouve son fief ce vendredi soir (20 heures) en accueillant Loon Plage à l’Arena avec l’envie d’en faire un lieu inhospitalier pour ses adversaires.

Dans un championnat décidément survitaminé par un calendrier démentiel, L’Etoile poursuit sa cadence infernale en disputant, ce vendredi soir à l’occasion de la douzième journée, son sixième match en l’espace de 22 … jours depuis le 18 octobre. Il sera temps ensuite de souffler un peu puisqu’à partir de la semaine prochaine, la compétition reprendra au rythme d’un match par semaine jusqu’à la trêve. Avec même une pause de treize jours entre le 16 et 29 novembre, période au cours de laquelle les joueurs vont enfin pouvoir récupérer en reposant des organismes très sollicités jusque-là.

"Mais au moins, après une défaite, on n’a pas le temps de gamberger. Il faut vite effacer cette déception et gagner le match suivant." constate le coach carolomacérien.

 

STOPPÉS A METZ.

La série de trois victoires d’affilée de l’Etoile s’est donc arrêtée à Metz, mardi soir, où les Carolos ont perdu la première manche du duel des promus (86-81). Une rencontre qui paraissait pourtant très abordable pour le club ardennais car l’équipe lorraine était loin d’être impériale. Mais les protégés de Jimmy Ploegaerts ont paru trop émoussés à l’image de leur habituel « guerrier », Jonathan Mkamba, bien ciblé par la défense messine et qui, pour la première fois depuis son arrivée à l’Etoile, a fini le match sur un zéro pointé au scoring (0/3 aux tirs) après une prestation discrète, ce qui n’est pas son habitude (5 rebonds et seulement deux fautes provoquées). Nul doute que le capitaine carolo voudra effacer ce match « sans » dès mardi à l’Arena en étant à nouveau en vue contre Loon Plage.

« C’est la première fois sur onze matches que cela lui arrive » modérait Jimmy Ploegaerts.

Encore trop vite distancés en début de rencontre (15-9, 28-19) ce qui devient une rengaine, puis 60-53 avant le dernier quart-temps, Auburtin bien que signant son record en carrière en N1 (20 points à 4/7 aux tirs dont ¾ à trois points, 6 rebonds et 20 dévaluation), Malonga (18 pts, 3 passes, 4 interceptions mais aussi 6 balles perdues), Kovanusic (17 pts à 50% de réussite) et Kieger (13 pts) malgré une belle adresse à longue distance (15/29), leur habituel mode opératoire, sont revenus trois fois sur les talons de leurs hôtes (31-29, 40-43, 75-73). Mais ils ont payé cher les pertes de balle trop nombreuses (22 au total) et les 27 lancers-francs sifflés contre eux et ayant permis aux Messins d’inscrire 21 points derrière la ligne de sanction. Plus agressifs et constants, les Canonniers mosellans Karolak et Dardaine qui ont profité de la verticalité de Smith et de la taille de Pourchot pour verrouiller leur raquette (12/27 aux tirs dans ce périmètre pour l’Etoile) ont fini par obtenir gain de cause en brisant la série ardennaise.

 

« CA LAISSE DES REGRETS ».

"Peut-être parce que la fatigue commence à s’accumuler, il nous a manqué trop de petits manques par ci par là - de la fraîcheur, de l’énergie, du supplément d’âme, de la concentration, des oublis défensifs et au rebond et une mauvaise gestion des balles importantes - pour revenir avec un résultat favorable.  Cela laisse effectivement des regrets car lorsqu’on voit l’écart final, il y avait la place pour mieux faire." constatait Jimmy Ploegaerts, qui déplorait la trop grande permissivité de son secteur défensif.

   

"On est encore passé à travers en laissant une dizaine de points sur des petits détails, en perdant à nouveau beaucoup de ballons et en laissant un différentiel trop important au nombre de lancers-francs à nos hôtes en raison d’un déficit athlétique qu’on essaie de compenser dans le combat."

 

PAS DE DOMMAGES COLLATERAUX.

Une belle occasion de perdue pour l’Etoile d’autant que tous ses concurrents directs dans la lutte pour le maintien se sont inclinés le même soir à l’exception bien sûr de… Metz. Saint-Chamond, Boulogne, Mulhouse et Le Havre ayant affirmé leur suprématie devant Avignon-Le Pontet (90-72), Berck (68-73), Besançon (67-77) et Loon Plage (70-76). L’Etoile s’est ainsi vite consolée d’autant qu’elle garde l’espoir de reprendre lors de la manche retour les cinq petits points d’écart concédés au Complexe Saint-Symphorien pour s’assurer le panier-average dans cette double confrontation entre clubs du Grand Est.

 

REPARTIR DE L’AVANT.

Prélude à un bloc de trois matches consécutifs à domicile pour l’Etoile, ce qui est très rare dans un calendrier sportif, la réception de Loon Plage, ce vendredi soir à 20 heures à l’Arena, doit donc absolument être l’occasion de se relancer avant l’accueil de deux gros morceaux : Mulhouse, le vendredi suivant et Boulogne le 29 novembre. Dans ce quatrième match de rang, important quant au maintien, les Carolos devront à la fois imposer leur jeu tout en formant une équipe difficile à contourner en défense grâce à une énergie de tous les instants. C’est ce qu’il faudra conjuguer pour confirmer leurs excellentes dispositions dans leur fief. Là-même où l’Etoile, galvanisée par la ferveur de son public, reste sur trois succès de rang depuis le 12 octobre aux dépens du leader havrais (89-88), de la lanterne rouge avignonnaise (100-90) et de Berck (94-88) au terme de rencontres ayant toujours emballé l’Arena.

 

NE PAS SE RELACHER.

Un succès aux dépens des Toons, sixièmes du classement mais qui les devancent seulement d’une petite longueur, permettrait aux Carolos actuellement associés à la huitième place à Berck, Metz et Saint-Vallier de faire fructifier leur capital points tout en maintenant ou accentuant leur avance sur Besançon, Feurs (un match de moins) et Avignon-Le Pontet. C’est tout l’enjeu de cette opposition inédite avec Loon Plage, un rival que l’Etoile n’a jamais eu à rencontrer dans sa pourtant longue et riche histoire.

"On a raté une opportunité en perdant à Metz mais on en a une autre qui se présente et il ne faut pas tendre l’autre joue. Pour ne pas relâcher nos efforts et être en capacité de gagner, il faut se mettre dans le rôle du chasseur, se repositionner comme challenger et espérer ainsi avoir l’appui du public pour prendre le meilleur sur une formation qui, sur le papier, est meilleure que nous. Cela serait plus confortable d’ajouter une cinquième victoire avant la fin des matches aller." a réclamé Jimmy Ploegaerts à ses joueurs.

 

LOON PLAGE A MISÉ SUR LA CONTINUITÉ.

Après une saison 2022-2023 paradisiaque au terme de laquelle, les promus nordistes avaient triomphé lors des playoffs d’accession en Pro B mais sans vouloir monter, Loon Plage même s’il était redescendu de son nuage la saison dernière n’en a pas moins obtenu pour la deuxième fois consécutive une place dans le Top 5 de sa poule suivie d’une 10e place à l’issue de la seconde phase. L’ASLP avait ainsi prouvé que sa place à ce niveau n’avait rien d’un hasard. Quentin Wado, toujours aux commandes des Toons, a conservé au départ de ce troisième exercice en N1 un socle très solide. Avec notamment l’historique Clément Peinte, le très côté Jordan Robertson à l’aile, le tandem Desseignet-Duwiquet sur les postes arrière et à l’intérieur sur l’ex-Carolo Séraphin Saumont et l’ancien international tricolore (quatre sélections) Ousmane Camara. A ce groupe déjà bien en place collectivement, l’ancien technicien gravellinois a ajouté les jeunes Hairabetian et Boumpoutou, prêtés par le club de Pro A et qui débute donc leur carrière professionnelle à Loon Plage. Ainsi que d’autres talents locaux comme Flosse (2,10 m) qui a fait ses armes à Andrézieux, Fauché, spécialiste du 3X3, et Nkombo (2,10 m lui aussi), en provenance du CSP Limoges où il était surdimensionné au niveau Espoirs (17,9 points à 50 % de réussite, 6,4 rebonds) Le club de la Côte d’Opale parait donc armé pour s’assurer un maintien rapide voir même se qualifier pour la poule haute une troisième fois d’affilée.

 

DEJA DEUX SUCCES A L’EXTERIEUR.

 Vainqueur à Saint-Chamond (62-64) et Metz (71-88), Loon Plage a déjà montré son savoir-faire en déplacement. Ses autres succès ont été acquis à domicile dans les derbies nordistes contre Orchies (81-71) et Berck (85-61) et aussi face à Lyon SO (79-69). Ce bon tracé a toutefois été terni ces dernières semaines par trois échecs successifs devant Boulogne (81-82), Avignon (74-71) et Le Havre (70-76). Une série de revers que Loon Place espère bien sur stopper à Charleville-Mézières.

 

LE RETOUR DE SERAPHIN SAUMONT.

Après avoir signé son premier contrat pro à Gravelines-Dunkerque et remporté avec les Espoirs de ce club le trophée du futur en étant nommé MVP, Séraphin Saumont avait été prêté en juin 2025 à l’Etoile pour jouer en Pro B sous la direction de Cédric Heitz. L’Armentiérois restera dans les Ardennes jusqu’en 2028 avant de rejoindre Le Havre (2018-2019), Caen (2020-2022) et Loon Plage où il évolue pour la troisième saison consécutive. Lors de son passage de trois ans à Charleville-Mézières où il a toujours été un élément apprécié du public, Séraphin avait été écarté quelques mois des parquets à cause d’une disjonction acromio-claviculaire survenue lors d’une chute à l’occasion d’une randonnée pédestre.

 

LA JOURNÉE.

Cette avant-dernière journée de la phase aller comprendra les rencontres suivantes : Mulhouse/Metz, Saint-Vallier/Besançon, Le Havre/Berck, Avignon/Orchies, Feurs/Saint-Chamond et ETOILE/Loon Plage. Le match Boulogne/Lyon SO a été décalé au 12 novembre, date à laquelle Orchies et Feurs mettront leur calendrier à jour.

Pascal REMY

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