
L’ETOILE rempile en Nationale 1 en passant les 100 points !
13 mai 2025 21:00:00 dans NM1
Le timing était parfait pour conclure la saison en apothéose. Et ce fut le cas. L’Etoile a saisi l’opportunité pour conclure en beauté en mettant le feu à l’Arena suite à un nouveau feu d’artifice offensif contre le Pôle France (101-86). Devant un public conquis qui a terminé debout pour fêter cette grosse performance. Le club ardennais a donc acté son maintien en Nationale 1 en fanfare. Ce seizième succès (tout de même), cette saison, permet aux basketteurs Carolos de sortir de la zone des relégables en devançant Poissy (38 pts) et en rejoignant Toulouse et Fougères (39 points). Et comme dans cette triangulaire final, l’Etoile présentait, dans les oppositions entre ces trois clubs, le meilleur bilan de victoires derrière les « Toros » (deux victoires et deux défaites), c’est donc le club breton (une victoire et trois défaites) (*) qui passe à la trappe avec Poissy, Metz et Avignon. Avec son panache habituel, le rookie ardennais avait su relever un sacré défi. Elle que de nombreux observateurs avaient vu redescendre avant même le début de l’exercice va, au lieu de cela, remettre une pièce dans la machine.
LE MATCH : ET L’EUPHORIE S’EMPARA DE LA SALLE.
Après s’être dégagée l’horizon suite à cinq victoires contre Toulouse (88-84), Angers (81-79), Fougères (82-81), Rennes (84-70) et Poissy (88-84) en l’espace de sept réceptions, l’Etoile ne devait pas se reposer sur ses acquis et faire encore un effort supplémentaire contre le Pôle France, seule équipe avec Lorient (75-91) à s’être imposée dans les Ardennes (82-87) dans ce play-in. Le début de match était mieux négocié par les visiteurs. Puis Kovanusic, Malonga, Courtois d’un tir primé et Mkamba se rebiffaient (10-10). Malonga, Auburtin et Davidson donnaient ensuite un premier avantage aux locaux (23-18, 27-21). Grâce à Malonga (7 points à 3/5 aux tirs et trois passes décisives) et Courtois (2/2 à trois points), l’Etoile s’accrochait à ce court matelas et virait en tête à la fin du premier quart-temps (28-24). Le « guerrier » Mkamba, Davidson par un panier et un contre, mais aussi Clet et Boyer maintenaient le club ardennais aux commandes et résistaient à l’enthousiasme de Ymga et Kouakou (32-26, 41-33). Mais la menace parisienne se précisait (43-40, 49-46). Mkamba (16 pts à 5/8 et 7 rebonds) et Clet à l’arrache en deux occasions préservaient toutefois la parité entre les deux comparses (38-38), malgré deux dunks consécutifs des jeunots, décidément impressionnants athlétiquement. A la pause, après trois changements de leader et cinq égalités, l’Etoile se retrouvait à deux longueurs (48-50) après avoir pourtant mené plus de onze minutes.
Clet et Davidson font le break
Au retour des vestiaires, Clet et Kovanusic à longue distance, Mkamba et Courtois montaient le curseur (62-55) à un moment où le Pôle France devait gérer les quatre fautes de Ymga et Houindo. Clet, flamboyant et tonitruant en cette fin de saison, et Kovanusic très efficace dans la « bouteille » tenaient bon (67-61). Ce qui n’empêchait pas le Pôle France de revenir à 69-68. Malonga et Davidson derrière l’arc de cercle assuraient encore un léger pécule aux locaux au début de l’emballage final (79-70). Yimga sortait pour cinq fautes. Toujours « habités » à l’Arena, Mkamba en force, Davidson au dunk et Malonga en percussion dynamisaient des Carolos, devenus euphoriques (85-72). Cette fois, le Pôle France lâchait définitivement prise. Clet, inspiré, parachevait le travail par deux tirs bonifiés (91-74) et Davidson sous l’ovation du public aux lancers et par un second dunk bouclait ce festival offensif symbolisé par un 125 d'évaluation générale.
Que d’émotions !
Jimmy Ploegaerts faisait alors participer à la fête les jeunes du cru Loic Depaix et Revaz Mikeladze. Et dans une salle en délire, L’Etoile atteignait même les cent points devant une Arena déchainée (101-83). On se souviendra longtemps de cette soirée magique. Au point que les Carolos eurent du mal à quitter le parquet. Mkamba, auteur d’un double double (22 pts, 10 rebonds, 9 fautes provoquées), Clet (23 pts à 7/12 aux tirs, 20 d’évaluation), Malonga (14 pts, 8 passes, 6 rebonds), Kovanusic (13 pts à 60 % de réussite, 11 rebonds) et Davidsson (16 pts, à 60 % aux tirs) ont été exemplaires et ont largement contribué à cet heureux dénouement. Au bout de son quarante-deuxième match de la saison, l’Etoile avait prolongé son bail à ce niveau. Tant mieux car franchement ce championnat, on l’a totalement adopté qu’on en redemande encore. On a tellement vécu de belles choses dans cette salle qu’on se fera un plaisir de remettre ça à la mi-septembre. Les équipiers de Jonathan Mkamba pouvaient s’offrir un tour d’honneur amplement mérité. L’après-match, se transformant alors en célébration du maintien. La commune de Charleville-Mézières sera donc encore l’une des rares villes françaises à disposer de deux clubs de haut niveau au même titre que Lyon, Angers et Toulouse.
Maintenant, après avoir reçu l’ensemble de ses joueurs, Jimmy Ploegaerts va pouvoir commencer à se projeter sur l’après. Avec un peu plus de temps que l’été dernier pour préparer l’avenir…
Pascal REMY
(*) Toulouse qui avait battu Fougères à deux reprises (72-54 et 85-87) ainsi que l’Etoile (un fois : 96-93) devance… l’Etoile qui en ayant battu une fois les « Toros » (88-84) en ayant repris, souvenez-vous un delta de… 25 points (!!!) et aussi une fois Fougères (82-81), assure son maintien sportif en ayant gagné un match de plus que Fougères dans cette triangulaire entre clubs disposant du même nombre de points et en devançant Poissy d’un point au classement général.
LES MARQUEURS : Clet 23, Luc. Depaix, Malonga 14, Davidson 16, Courtois 8, Kieger, Boyer 3, Mkamba 22, Auburtin 2, Mikeladze, Loic Depaix, Kovanusic 13.
Jimmy Ploegaerts : « Il y a énormément de joie mais encore plus de fierté »
Le coach carolo, visiblement très touché par cette soirée magique : " Là tout de suite, franchement, je n’ai pas les mots et l’envie d’évoquer le match car l’émotion est encore trop forte et on ne contrôle plus. On est d’ailleurs tous vidés physiquement et mentalement par ce championnat marathon épuisant où on a réussi à exister. C’est une belle histoire qui finit très, très bien. Cela fait quarante-deux matches qu’on se bat tous les jours pour rester dans cette division et c’est vraiment un beau maintien. On savait que ce ne serait pas facile. Et on n’a eu que des matches difficiles mais au bout du compte on en a tout de même gagné 40%. On sort donc de cette campagne la tête haute. Aujourd’hui, il y a énormément de joie mais encore plus de fierté. Ce soir, c’est incroyable ce qu’on a encore été capable de faire contre une équipe qui nous avait posé beaucoup de problèmes il y a quelques semaines. Tous ont fait plus que ce qu’on pouvait attendre d’eux. On a fini par trouver la clé et, en plus, on couronne le tout en mettant plus de 100 points. Que demander de mieux pour un final ? Ce soir, on a découvert un vrai public derrière nous. Et, on va essayer de garder ce soutien la saison prochaine pour que l’Arena reste une salle où il n’est pas aisé de gagner."
Luc Torres, président, très ému :
"Je suis évidemment très, très content de ce maintien qui me parait amplement mérité. C’est la récompense de cinq années de travail très, très dur pour retrouver et finalement être encore à ce niveau-là. Quand on regarde en arrière, cette saison est tout bonnement incroyable pour une équipe comme la nôtre. Pour être dans le milieu basket déjà depuis quelques années, il faut bien se rendre compte que ce qu’on a fait là représente un véritable exploit. Les joueurs ont affiché encore un cœur énorme, ce soir. C’est vraiment un groupe qui, malgré les difficultés qu’on a pu rencontrer et la valeur de ce championnat n’a jamais rien lâché. Ce maintien leur revient. On va essayer de trouver des solutions pour monter une équipe compétitive la saison prochaine et continuer d’offrir au public des matches de cette qualité. Cette saison, on n’a fait qu’augmenter la jauge de spectateurs au fil des matches. Cela démontre que le public a pris goût à ce qu’on propose. Et ça aussi, c’est une satisfaction extraordinaire pour les joueurs, les dirigeants et les bénévoles qui font tous un gros boulot."
A la question d’un journaliste lui demandant à quel moment il a cru au maintien, Luc a répondu tout sourire : « A trois minutes de la fin lorsqu’on avait près de vingt points d’avance car je les connais… »
INFOS:
HOMMAGE.
A la demande de Luc Torres, président de l’Etoile, le public de l’Arena a rendu hommage par une minute d’applaudissements à Michel Chéron, bénévole du club depuis de nombreuses années, disparu début avril.