Jean-Paul Beugnot a disputé trois J.O

18 mai 2024 18:00:00 dans Amateurs

Excellente initiative de la ville de Charleville-Mézières qui, dans le cadre des prochains Jeux Olympiques de Paris, propose aux Ardennais de (re)découvrir les sportifs du cru ayant pris part aux J.O, à l’occasion d’une exposition au cinéma Métropolis et sur le parvis environnant.

 

Voici ci-dessous l’hommage rendu à Jean-Paul Beugnot et à ses deux fils, Eric et Grégor (*).

Alors que beaucoup de clubs lorgnaient sur lui, Jean-Paul Beugnot est recruté par Charles Remy lors d’un match international militaire qui eut lieu à la foire de Charleville avant la saison 1954-1955. Sous le maillot macérien puis carolomacérien, le natif de Schiltigheim devint l’un des meilleurs pivots d’Europe des années 60 et une légende du basket français. Celui qui avait intégré l’équipe de France à 20 ans après avoir préalablement évolué aux Bleus de Bar-le-Duc puis aux Pierrots de Strasbourg, a trouvé son club.

« Le géant des Ardennes » (2,07 m) restera, en effet, à l’Etoile durant tout le reste de sa brillante carrière malgré les offres pressantes du Real Madrid.

Avec l’Etoile, il va connaître une incroyable ascension. En étant champion de France d’Excellence en mai 1955, « le grand » accède à l’élite où il va se forger une réputation de terreur. L’Etoile est sacrée championne de France, une première fois, en 1958 en battant le PUC avant de réaliser le doublé en remportant la Coupe de France aux dépens de Villeurbanne. Beugnot inscrit ce jour-là la moitié des points (36 au total) de son équipe (72-65). En février 1959, il permet à l’Etoile de terrasser le Real Madrid en Coupe d’Europe (50-39 et 79-65). L’Etoile de Charleville devient alors la référence du basket français en raflant une seconde Coupe de France en 1959 et en étant à nouveau sacrée championne de France en 1960. Grâce à 31 pts de Beugnot en finale contre le SA-Lyon (61-57). Parallèlement à ses exploits avec le club ardennais, Jean-Paul poursuit une belle carrière internationale. Il disputera ainsi les Jeux Olympiques à trois reprises en 1952, 1956 et 1960 à Helsinki, Melbourne et Rome en terminant aux 8e, 4e et 10e place.  Avec 269 points, il reste d’ailleurs le meilleur marqueur français aux J.O.

Il sera sélectionné 98 fois entre 1951 et 1961 et inscrira 1.072 points sous le maillot tricolore.

 

Eric et Grégor, aussi.

 

A 31 ans, tout en devenant ingénieur à Arthur-Martin à Revin, il est sacré meilleur marqueur du 1er niveau national (27,3 pts) en 1963 après avoir été deuxième en 1959 (22, 5 pts), 1960 (21,7 pts) et 1961 (26,3 pts) et troisième en 1957 (23,6 pts) et 1958 (18,2 pts). Par la suite, après avoir fêté son jubilé à la salle Dubois-Crancé le 21 février 1970 et joué à la Gauloise de Vitry, il s’installera à Maugio, près de Montpellier où il est décédé en 2001 à 69 ans. Eric et Grégor, les deux fils de Jean-Paul, nés à Cliron, participeront pour leur part aux JO de Los Angeles en 1984.

Pascal REMY

 

(*) Des supporters de l’Etoile et des passionnés de basket ardennais nous ont fait part d’une erreur commise par les services municipaux. D’abord, la photo supposée être celle d’Eric Beugnot est en fait celle… d’Hervé Dubuisson. Par ailleurs, le numéro supposé être attribué à Eric (pardon Hervé Dubuisson) n’est pas le numéro 14 qui a toujours été porté par l’ainé des fils Beugnot.

   

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