Clet, une réelle plus-value

12 mars 2020 18:00:00 dans NM2

Capable de driver, de jouer en un contre un et de tirer à la périphérie ou à longue distance, Johan Clet, 24 ans, s'affirme comme une bonne recrue. Il vivra, vendredi soir (20 heures), le derby champardennais contre Recy-Saint-Martin.

 

Johan, peux-tu nous remémorer ton parcours ?

"J'ai d'abord commencé le basket tout petit dans mon village natal, Castera-Verduzan dans le Sud-Ouest. J'ai démarré en baby sous la conduite de mon père avant de signer en benjamin à Valence sur Baise puis en minime à Auch, période au cours de laquelle j'étais aussi pensionnaire du Pôle Espoirs Midi-Pyrénées du CREPS de Toulouse. Après quoi j'ai effectué des tests à Cholet où je suis resté six ans en jouant successivement en cadets et Espoirs. Par la suite, j'ai évolué à Caen en Pro B puis à Get-Vosges en Nationale 1 avant de stopper le basket pendant un an".

 

C'est avec le CB que tu as connu tes plus belles heures de basketteur.

"Même si je considère aujourd'hui que, dans les Mauges, je ne suis pas totalement lâché faute de confiance en moi, ce club fait partie de ma vie. Reste que j'ai beaucoup appris là-bas grâce à de bons coachs, j'ai noué aussi pas mal de relations d'amitiés. Enfin sur le plan sportif, lors de ma première année au club et dans cette catégorie d'âge, j'ai remporté la Coupe de France cadets en battant en finale et de peu l'ASVEL après avoir sorti auparavant Le Havre et Le Mans. Lors de la finale au POPB de Bercy, j'ai joué comme premier meneur en remplacement Alain Chevrier qui s'était blessé. Pour moi qui ne connaissait pas tout cela, ce fut énorme. C'est à ce jour mon meilleur souvenir sportif. Par la suite et après une opération du dos, j'ai aussi disputé en 2017 avec Killian Hayes et Abdoulaye N'Doye, deux joueurs aujourd'hui prévus pour la draft, une finale du Trophée du Futur contre Nancy. Ce fut une belle éclaircie au cours d'un exercice moyen. Et puis, j'ai connu aussi les honneurs de sélections en équipe de France U16 avant d'être évincé suite à une entorse à une cheville qui me priva d'un championnat d'Europe. Ensuite, je fus aussi retenu en U18 ".

 

"J'aime à nouveau le basket"

 

Après ta période de formation plutôt réussie dans les Mauges, tes passages en senior à Caen et Epinal n'ont pas été totalement convaincants.

"A Caen, j'estime ne pas avoir perdu mon temps. Même si je n'ai pas beaucoup joué en pro, ce fut tout de même une bonne expérience car je me suis entraîné dur là-bas.

A Epinal, effectivement ça ne s'est pas trop bien passé puisque mon séjour dans les Vosges a duré deux mois. J'avais mal digéré une opération de l'appendicite à l'intersaison, connu des problèmes personnels et je ne me suis pas entendu avec l'entraîneur. Du coup, j'ai pété les plombs, dit "stop" et préféré arrêter le basket. Je n'avais plus du tout envie de jouer en club et m'entraîner tous les jours".

 

Comment s'est passé la période au cours de laquelle tu as mis provisoirement un terme à ta carrière ?

"Parce que je n'étais pas bien dans ma tête, j'ai fait pile un an sans jouer entre novembre 2018 et novembre 2019. Ça ne servait à rien de forcer les choses, j'avais besoin de me remettre en question et d'avancer sur des choses plus personnelles. C'est ce que j'ai fait en voyageant, en allant retrouver des amis un peu partout et en faisant aussi beaucoup de musique. Cette pause sans toucher le moindre ballon en dehors de l'été m'a été bénéfique et lorsque Charleville-Mézières, par le biais de mon agent Yohan Saint-Pierre m'a appelé, j'ai estimé que c'était le bon moment de remettre cela et de repartir sur les parquets. J'allais beaucoup mieux, le basket commençait à me manquer, alors j'ai pris la décision de remettre ma paire de basket. ".

"Ici, tout se passe très bien. J'ai eu la chance de tomber sur un bon coach qui me fait confiance et me laisse beaucoup de liberté sur le terrain. J'ai retrouvé des garçons comme Adrien (Labanère) et Kévin (Hangoué) que j'avais croisé en espoirs alors qu'ils jouaient à Pau et Orléans. Tout cela m'aide beaucoup. Je vais donc de mieux en mieux et me sens plus stable sur le terrain et en dehors. Je suis donc à fond dans le projet du club. C'est pourquoi, je ne regrette pas du tout mon choix".

 

Quelles sont tes passions en dehors du basket ?

" Je m'aère le plus souvent l'esprit avec la musique et notamment le rap. J'écris des belles paroles sur mon ordinateur que j'espère un jour enregistrer en studio et proposer à des chanteurs.  Je prends beaucoup de plaisir dans ce passe-temps".

Propos recueillis par Pascal REMY

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