L’Etoile passe en force et signe encore un exploit majeur

8 avr. 2025 23:00:00 dans NM1

Déjà vainqueur du leader de la poule basse, Angers, l’Etoile de Charleville-Mézières a ajouté un autre cador à son tableau de chasse en venant à bout de Pays de Fougères (82-81) dans l’acte deux de la saison au prix d’un money-time ébouriffant.

Ce quatrième succès après ceux précédemment acquis aux dépens du Centre Fédéral à l’INSEP, Angers et Toulouse rapproche le rookie ardennais d’un possible maintien en N1, même s’il reste encore du chemin. Clet (16 points, 6 rebonds, 4 passes), Davidson (15 pts à 55,6 % de réussite) et Kovanusic en seconde période (16 pts à 6/11, 9 rebonds) ont été les meilleurs marqueurs de l’Etoile qui a terminé à 102 d’évaluation. Avant de se rendre, vendredi, dans la ville rose pour le compte de la deuxième journée du cycle retour, le promu carolo a ainsi rééquilibré ses comptes (10 victoires pour 10 défaites). Ce qui lui permet de pointer désormais à la septième place en compagnie de Lorient, de devancer Poissy et son hôte du jour d’une unité et le Stade Toulousain de deux longueurs, tout en distançant désormais Metz et Avignon de six et neuf points. Cette journée de retard aura donc permis d’avancer et de marquer les esprits. Dans un avenir proche, les protégés de Jimmy Ploegaerts devront passer par trois déplacements ardus (Toulouse, Fougères et Angers) et trois réceptions qui peuvent s’avérer décisives, celles de Lorient, Rennes et Poissy.

 

LE MATCH : UNE PERFORMANCE DE CHOIX.

Si les deux formations s’étaient rencontrées la saison passée en seizième de finale du Trophée Coupe de France, l’Etoile de Charleville-Mézières et Fougères n’avaient jamais été opposés en championnat. Il s’agissait donc d’une première entre ces deux promus de N2 avant leurs retrouvailles le 18 avril à Justy Specker. Grace à un virevoltant Koumba, deux lancers de Choplin et la présence de Soumaoro sous le panier adverse, les Blues Brothers prenaient d’entrée l’avantage (4-11). En manque d’adresse et avec un Kovanusic déjà nanti de deux fautes, l’Etoile pouvait toutefois compter sur Clet, Davidson et Mkamba pour stopper l’élan visiteur (10-11). Gibey (deux paniers primés), Nsimba sur un dunk et Vorotnikovas repoussaient la menace (12-21). Mkamba, Davidson (deuxième dunk) et Kovanusic relançaient à nouveau les Carolos au terme d’une séquence à 10-0 (22-21). Dans un match vraiment très ouvert, Depaix, Clet et Mkamba restaient devant (31-25) en dépit de l’adresse de Bichard et Koumba. Choplin, le précieux Vorotnikovas (3/4 aux tirs) et Koumba haussaient les actions bretonnes et malgré un tir primé de Kieger, Fougères plus adroit menait à la pause (34-37).

A la reprise, Kovanusic, Clet et Malonga inversaient la donne (46-42). Thomas égalisait  (48-48). S’en suivait un gros bras de fer. Choplin et Kherzane répliquant à Davidson, Malonga et Mkamba (50-55, 58-57). Menés 58-57 puis 64-59, Fougères faisait alors preuve de sang-froid à l’image de Thomas et Bichard (64-64). Clet, Kovanusic, Depaix et Davidson maintenaient les Carolos aux commandes (73-69, 76-71, 78-73). Bichard ramenait les siens à 78-76, Malonga transformait un seul lancer sur deux (79-76). Il restait alors 24 secondes à jouer. Thomas et Soumaoro manquaient la cible et Auburtin donnait la victoire aux Carolos après deux lancers sur trois de Bichard (81-78). Malonga mettait encore un lancer et les Carolos l’emportaient 82-81 au grand plaisir de l’Arena malgré un ultime bonus de Choplin. Charleville encore peu gâté par l’arbitrage, ce qui devient une fâcheuse habitude, avait bien mérité la victoire.

Pascal REMY

 

LES MARQUEURS : Clet 16, Lucas Depaix 8, Malonga 11, Davidson 15, Courtois, Kieger 3, Boyer, Mkamba 9, Auburtin 4, Mikeladze, Loic Depaix, Kovanusic 15.

 

 

Jimmy Ploegaerts : « cette équipe mérite le respect »

"Cette victoire est bien sûr très importante. La rencontre a été très serrée avec 15 changements de leader et 8 égalités au score. On a mené plus de 20 minutes, eux plus de quinze, mais ça a fini du bon côté. C’est très bien pour nous. Un tel match ne peut se jouer que sur des détails ou quelques stops. Mais on a dominé le rebond (45 prises à 31) et perdu seulement 15 ballons tout en n’encaissant que sept points sur balles perdues. La différence est sans doute là. Après notre échec logique devant le Pôle France, j’avais demandé aux joueurs d’encaisser cette déception et de rebondir en étant résilient. Et ils ont répondu sur le terrain en faisant preuve de caractère. Et après 34 matches qui pèsent dans les jambes et dans les têtes, c’est tout de même remarquable pour une formation comme la nôtre. Tout de suite, c’est très bien. Mais dès demain, il faut passer à la suite car le plus important ce n’est pas de se rapprocher du maintien c’est de l’obtenir. On a fait un pas de plus, mais il reste encore six matches à jouer et trois victoires à aller chercher. Il faut se concentrer là-dessus dès maintenant. Il ne faut pas encore croire que c’est fait. Mais cette équipe-là mérite un sacré respect."

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