Une soirée tout bénef !

20 mars 2018 23:34:00 dans Pro B

Après avoir essuyé deux revers consécutifs contre Le Havre (88-95) et Vichy (92-87), l’Etoile a su se relever en supplantant un rival direct pour le maintien, Poitiers (90-84). Ce qui permet aux Carolos de rester dans la lutte pour la survie en Pro B.

 

Mission accomplie. Cinq jours après avoir échoué d’un rien à Vichy (92-87), l’Etoile est parvenue à oublier cette déception et à se faire violence pour glaner un précieux et obligatoire succès aux dépens de Poitiers (90-84), un autre mal classé.

Bien décidés à ne pas mourir, les Carolos profitent au maximum de cette victoire capitale.

Primo, en devançant désormais la lanterne rouge quimpéroise battue à Rouen (83-75). Secondo, à revenir à une longueur de Nantes, lourdement défait chez lui par Lille (60-80) et à deux unités de leur victime du jour mais aussi du Havre et de Caen, terrassés dans leur salle par Vichy/Clermont (79-83) et Saint-Chamond (70-85).

« Il y a des équipes qui sont peut-être plus mal que nous en ce moment. Alors à nous de prouver ce qu’on nous dit sans cesse : « vous n’êtes pas à votre place » constatait le coach carolo dans la zone mixte.

Voilà en tout cas bien longtemps que les dirigeants et supporters du club ardennais n’avaient pas connu un tel bonheur.

Repartis de l’avant, les joueurs d’Alexandre Casimiri ont maintenant une semaine pour préparer leur déplacement à Rouen où il faudra s’inscrire dans la continuité.

 

LE MATCH : MERCI POUR CE MOMENT !

Les Carolos abordaient cette rencontre de la bonne manière en menant d’emblée par Knowles et Morris (5-2). Mais dans un premier quart-temps marqué par un haut pourcentage d’adresse (60 % côté carolo et 52% en face), Guillard et Doumbouya commençaient après quatre égalités au score à prendre leurs marques (9-13) et répliquaient à Morris et Carey, affutés à trois points.

Mais Curry, Anderson et Goods creusaient le premier break (14-21)

Après un panier primé réussi par Beye (24-25), Goods en sniper longue distance et Joseph reprenaient les devant (28-35, 35-41). Même si Harley et Doumbouya restaient vigilants, Beye et Poirier du corner, Dussoulier dans la raquette et Knowles derrière la ligne de sanction  relançaient des Carolos, par ailleurs plus adroits dans la peinture (40-42).Mais en enquillant essentiellement de très nombreux lancers (11 sur 12 contre 4 sur 11 chez les locaux) et en profitant des contre-attaques; Curry, Goods et Anderson Jr préservaient leur acquis à la pause (41-48).

 Un 13-0 dans les gencives

A la reprise, Doumbouya et Guillard appuyaient là où ça faisait mal (41-53). Et soudain, Rowland beaucoup plus incisif (17 pts, 11 passes, 19 d’éval),  Dussoulier, Knowles et Carey (13 pts, 8 rebonds 14 d’éval), signaient une séquence à 13-0 qui donnait un sacré coup de fouet aux Ardennais lesquels reprenaient les commandes (54-53).

Curry et Joseph sortaient de leur torpeur (54-57) et un sacré collé-serré s’ensuivait avec des changements de leader permanents et des parités (60-60). Knowles, efficace sous les panneaux (77/13) et Rowland doublaient leur capital point. Et avec Beye, ils répondaient alors à Doumbouya,  Thinon et Faye (63-62). Et avant l’ultime run, Moisy (3 pts, 6 rebonds, 5 passes) maintenait l’Etoile devant (66-65).

Une avance que Rowland, Morris et Dussoulier confortaient en prenant même le large (79-70). Une totale redistribution des cartes.

Knowles et Morris crachaient encore le feu et maintenaient l’Etoile en vie (81-74). Et cette fois, les Carolos avec du caractère tenaient jusqu’au bout et enlevaient la mise avec panache et énergie : 90-84.

Certes, l’Etoile n’est pas pour autant sortie d’affaire, loin de là. Mais elle a entretenu l’espoir et peut encore prétendre relever un sacré challenge…

Pascal REMY

 

LE CHIFFRE : 54

Comme l’adresse affichée par les Carolos (34/63 aux tirs dont 40% à longue distance) et cela malgré une disette aux lancers-francs : 14/25 à 56%.

 

Les marqueurs : Poirier 2,  Morris 15, Dussoulier 14, Moisy 3, Carey 13, Saumont , Knowles 16, Rowland 17, Beye 10.

 

Alex Casimiri : « Tout reste possible».

 « Cette victoire, on est vraiment content de la prendre au bout d’un scénario qui nous a souvent été défavorable. On a géré ça beaucoup mieux. Dans un match engagé, on a su être présent. Malgré une première période trop soft de notre part au cours de laquelle on a été trop laxistes en prenant  48 points, on a su réagir ensuite en montrant de la gnaque et en encaissant 36. Mais on a eu le mérite de rester solide à la fin pour garder notre avantage. Moisy a alors été très utile en s’arrachant pour prendre des rebonds et faire des petites choses qui font la différence. Malgré des problèmes aux adducteurs et au genou, Dussoulier (14 pts à 6/8, 14 déval) a aussi réalisé un gros travail sur Goods. 

Maintenant, tout reste possible et on va se concentrer pour réussir un résultat à Rouen. On ne va pas être euphorique. D’ailleurs, avec ces joueurs-là, il ne faut pas que je lâche la garde et des sourires. Il faut maintenir la pression sur eux. Car on n’a encore rien fait».

 

Ruddy Nelhomme, coach de Poitiers : «C’est une réelle déception car on était mieux depuis deux matches. Et là, on n’avance pas. Ce soir, Charleville nous met 90 points parce qu’on a été trop permissif et on a perdu trop de ballons. On a manqué de patience, d’intelligence de jeu et de concentration offensive. Mais Charleville a fait son match en s’appuyant sur ses armes. On n’a pas su les arrêter. ».

 

UN COLLECTIF.

Ce soir, l’Etoile a pu compter sur six joueurs entre 10 et 17 points et entre 12 et 19 d’évaluation.

Pour arriver à un 100 d’évaluation collective et un gros match offensif (90 points).

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