Se remettre à gagner

20 mars 2018 10:44:00 dans Pro B

Comptant deux unités de retard sur Nantes, le nouveau premier non relégable, l'Etoile n'a pas le choix : elle doit absolument s'imposer, ce soir, à la Caisse d'Epargne Arena devant Poitiers, actuellement treizième au classement de Pro B. Afin de batailler jusqu'à la fin de la saison pour espérer assurer sa survie.

 

Battue à domicile, il y a onze jours par Le Havre (88-95) au terme d'un match insipide de sa part, l'Etoile s'est sérieusement compliquée la vie.

Les Normands ayant confirmé leur regain, vendredi, en prenant le meilleur sur Nantes (79-74), ce qui leur a permis de creuser un écart de trois longueurs sur les Carolos, c'est désormais le club de Loire-Atlantique, considéré en début de saison comme un outsider dans la course à l'accession en Pro A, qui est dans la ligne de mire de l'Etoile. Deux points devant elle.

 

OPERATION RELANCE.

En cas de succès, tout à l'heure à l'Arena, au dépens de Poitiers, l'Etoile pourrait non seulement se rapprocher du PB 86 mais aussi l'intégrer dans un mini-championnat de bas de tableau voire même talonner Caen, Nantes ou Le Havre en cas d'échec à domicile d'un de ses rivaux directs devant Saint-Chamond, Lille et Vichy/Clermont.

On l'a compris, ça vaut le coup de se défoncer pour prolonger le suspense en bas de tableau et se redonner une lueur d'espoir.

 

UN RIVAL A SA PORTEE.

C'est en tout cas la condition sine qua non pour éviter le chaos. Après deux échecs successifs, l'Etoile n'a plus le temps de traîner en chemin. Elle doit absolument se relever en gagnant à nouveau et s'accrocher vaille que vaille à un objectif de plus en plus ardu.

Battus (92-87) mais pas abattus après leur déplacement à Vichy, les équipiers de Dom Morris n'ont plus le droit de perdre dans les matches à priori à leur portée. Et la réception de Poitiers, treizième au classement avec 8 victoires pour 15 revers, fait partie de ceux-là.

 

REACTION D'ORGUEIL.

L'espoir même infime existe encore. "Quoiqu'il arrive, il ne faut pas lâcher. A Vichy, j'ai apprécié le comportement de mes joueurs mais la pièce est tombée du mauvais côté alors qu'on a compté  points d'avance. Ces derniers jours, on s'est concentrés sur la venue de Poitiers. Il faut gagner et se réconcilier avec notre public" martèle le technicien carolo, Alexandre Casimiri, qui espère voir ses joueurs garder le même niveau d'engagement et de jeu montré par son équipe vendredi soir dans l'Allier. Faute d'avoir encore son destin entre ses mains et s'être épargnée une prégnante pression, l'Etoile ne peut plus s'acharner à gâcher sa saison en subissant un nouveau couac à domicile.  Il faut GA_GNER...

 

A L'ALLER.

Le 8 décembre 2017 à la salle Saint-Eloi malgré un superbe troisième quart-temps au terme duquel elle était revenue à 70-66 s'était écroulée dans le dernier acte du match pour s'incliner : 94-75. Ricky Tarrant avait été le bourreau des Carolos en livrant une énormissime partie : 35 pts à 60% de réussite, 7 rebonds, 8 passes décisives pour... 43 d'évaluation.

L'excellente prestation de Moisy, auteur d'un double-double (12 pts, 11 passes et 21 d'éval), Dom Morris (18 pts, 8 rebonds) et Corentin Carne (16 pts) et Darel Poirier (9 pts) n'avaient pas suffi.

 

LE RETOUR DE RON ANDERSON Jr.

Dans les rangs de Poitiers, on retrouvera ce soir Ron Anderson Jr.. Après un court passage durant la Leaders Cup (12 points à 53,3%, 5,4 rebonds et 10,7 d'évaluation) à l'Etoile où il était barré par Dom Morris , le natif de Voorthes  a ensuite rebondi en Pro B à Saint-Chamond (11,3 pts, 6,2 rebonds 12,7 d'éval) durant six matches puis à Poitiers (9,6 pts, 6,7 rebonds et 12,3 d'val).Bref, le fils du mythique Ron Anderson a rendu de fieffés services aux trois clubs où il est passé. C'est la première fois qu'il en découdra avec les Carolos.

Pascal REMY

 

L’adversaire : Poitiers veut entamer une série

 

Ancien pensionnaire de Pro A, Poitiers Basket 86 cherche d'année en année à monter dans la hiérarchie de la Pro A. Douzième en 2015, 8e en 2016 et 10e en 2017, le club entraîné par Ruddy Nelhomme, l'adjoint de Vincent Collet auprès des Bleus connait une campagne plus difficile en 2017-2018.

Avec 8 victoires pour 15 défaites, le PB est loin des playoffs espérés. A cause d'un début de saison calamiteux (deux victoires en sept journées) et d'une série de cinq défaites de rang entre le 22 décembre 2017 et le 19 janvier 2018, les équipiers d'Arnaud Thinon n'ont jamais quitté la seconde moitié de tableau.

Au point de jouer, aujourd'hui, le maintien.  Dans le cadre de cette lutte, la récente victoire empochée contre Rouen (91-81) venant après trois nouveaux revers d'affilée a fait un bien fou à Pierre-Yves Guillard et ses coéquipiers.

Les Carolos devront principalement se méfier de la doublette américaine Curry- Goods et de la pépite numéro un du basket français Sekou Doumbouya et des Joseph, Faye, Harley, Blanc et bien sûr Ron Anderson Jr..

 

LA JOURNEE.

Au programme de cette vingt-troisième journée : Le Havre-Vichy/Clermont, Aix-Maurienne-Evreux, Caen-Saint-Chamond, ETOILE-Poitiers, Denain-Blois, Nantes-Lille, Orléans-Nancy, Roanne-Fos/Provence et Rouen-Quimper.

 

GOODS, FAN DU CLASSICO.

Le numéro huit de Poitiers, Antony Goods, mène une double vie. Celle de basketteur professionnel au PB 86 en étant un joueur majeur du cinq poitevin (16,9 pts, 12,6 d'évaluation) mais aussi celle de producteur et réalisateur du podcast Eurostep. C'est dans ce cadre qu'il vient de faire un documentaire sur le classico du basket français Pau/Lacq/Orthez-Limoges en évoquant l'histoire de cette rivalité.

Voilà peut-être un sujet de conversation entre l'arrière américain de Potiers et les trois ex-Béarnais de l'Etoile : Lucas Dussoulier, Corentin Carne et Alexandre Moisy.

 

Partager l' article