Ils ont tenu la dragée haute au leader

30 mars 2018 23:32:00 dans Pro B

Le leader blésois ne s’est pas fait surprendre par une équipe carolomacérienne dépouillée d’une bonne partie de ses forces vives et réduite à sept éléments. Malgré cela, certains Carolos même dominés ont montré du caractère  (89-77).

 Face à un leader blésois qui avait suffisamment été accroché à l’aller pour ne pas commettre d’impair au retour dans les Ardennes, l’Etoile beaucoup trop amoindrie par les absences de Lucas Dussoulier, Zane KnoWles et Pape Beye n’a pas été en position de surprendre la nouvelle tête de gondole de Pro B (77-89).

Certes, les Carolos réduits à sept éléments ont joué leur va-tout mais au final ils ont laissé le leader imposer leur suprématie. Ce qui laisse le club ardennais en pleine déprime. En poursuivant un long chemin de croix, il est  clairement  dans un rythme de relégable.

LE MATCH : UNE DEFAITE AVEC LES HONNEURS.

D’emblée, Carey et Rowland étaient les plus intenses (8-2). Et même si Ndoye et Thibedore inversaient vite la donne (8-10), Carey en feu (11 points et 14 d’évaluation en dix minutes), Carne et Morris et Porier replaçaient l’Etoile, adroite aux lancers-francs (7/8) et à longue distance (6/11 à 55%), en tête (18-12, 29-21).

Les Carolos en en défense de zone pour limiter le nombre de fautes personnelles gardait la mainmise (29-24) au terme d’un premier quart-temps marqué par une grande adresse dans les deux camps:  53 % côté carolo et … 69 % dont 67% derrière l’arc de cercle chez les visiteurs.

Toutefois, Pontens et Johnson en signant une série à 14-0 ne tardaient pas à confirmer leur statut de leader  (29-38).

Morris (9 pts, 5 rebonds et Carey stoppaient enfin l’hémorragie (33-38).

Reste que si L’ADA restait toujours aussi affutée (59% d’adresse), l’Etoile à l’image de Poirier (1/4 à trois points) et Rowland (38% aux tirs) connaissait un net coup de moins bien (45%).

Ce dont Sina, Ndoye et Thomas profitaient aussi sec (35-46).

Un dunk de Poirier, une pénétration de Rowland et un tir de Carey permettaient tout de même aux locaux de s’offrir un rapproché en début de seconde période : 40-49 et 48-51 sur un triplé de Saumont.

Deux triplés de Saumont et Morris et l’Etoile grignotait encore son retard  (51-52).

Mais le patron restait solide via Johnson et Ndoye.

Et faute d’une rotation suffisante, les sept Carolos chargés de se partager le temps de jeu lâchaient du lest au fil des minutes (53-64). Sous les coups  de poignet de Fairell et Johnson  et  à aussi à cause d’une défense adverse de plus en plus prégnante qui fermaient l’accès à son panier (56-71).

Alors que Carey la jouait parfois trop solo, et que Rowland (3/10 aux tirs) restait logiquement sur le banc,  Morris (25 pts, 9 rebonds et 28 d’éval) et Moisy étaient alors les seuls carolos à être capables de marquer (65-76).

Avec les moyens du bord et le retour en jeu de Rowland (3/10 jusqu’alors), l’Etoile avait le mérite de s’accrocher (72-83). Mais Blois athlétiquement plus impressionnant faisait le job  et renforçait sa position de taulier en l’emportant : 89-77.

Même si Nantes a été dominé à domicile par Nancy (61-73) et en attendant de connaître le perdant du match Poitiers-Caen qui se déroule ce samedi, la marge de manœuvre des Carolos est de plus en plus réduite à huit journées de la fin.

Pascal REMY

Les marqueurs : Poirier 6, Carne 5, Morris 25 , Moisy 9,  Carey 15, Saumont 5, Rowland 12.

 

LE CHIFFRE._50%

Comme la réussite à trois points des Blésois qui ont enquillé 14 points sur 28 à longue distance. Grâce à Sina (4/5), Johnson (3/4) et Hieu-Courtois (2/2).

 

Alex Casimiri : « Certains joueurs trichent ».

 Alexandre, comment analysez-vous cet échec ?

 « Avec seulement sept joueurs, on a tenu. Pourtant, on n’a pas forcément été soudé comme je l’attendais. Mais ce groupe n’est décidément pas sain, pas bien humainement. C’est ce qui me dérange le plus. Je comprends, certes la frustration des joueurs mais les commentaires qui se font sur le banc ou sur le terrain, c’est laid. Il faut que certains arrêtent de montrer du doigt leurs partenaires. Tout cela n’est pas pro. Il y a tout un ensemble de choses qui ne me conviennent pas. Un moment donné, trop c’est trop. Un délire total.

Je ne vais pas me cacher en disant que tout est rose et merveilleux.

Et là alors qu’on était dans le match, notre deuxième quart-temps a été catastrophique lorsqu’on s’est contentés de quatre points en quatre minutes. C’est l’histoire de notre saison. Mais dans ces moments où tout disjoncte, c’est difficile de réunir tout le monde. ».

 Tu sembles sortir de tes gonds. Comment comptes-tu régler cela ?

 « Depuis le début de la saison, j’ai tout essayé, vraiment tout essayé. J’ai voulu comprendre les joueurs, j’ai fait le gentil puis le dur, j’ai puni en arrêtant d’aller dans le sens des joueurs. Comme ce fut le cas ce soir car on a encore été au clash. Il faut se rendre compte que lorsqu’on a battu Poitiers, certains ne s’occupant que de leur petite personne ont trouvé le moyen de bouder après ce résultat parce qu’ils n’avaient pas joué plus de vingt minutes et ne pensaient qu’à eux et à leurs stats . Dans ce cas-là, comment fait-on pour faire un sport d’équipe et qui plus est sauver un club ? C’est à la fois très compliqué  et incompréhensible ? Et je suis otage de tout cela. A l’Etoile, il ne doit pas y avoir de stars».

 Que reprochez-vous concrètement à certains de vos joueurs que vous ne nommez pas ?

 «De tricher en faisant semblant. Car à l’entraînement, quand ils sont énervés, je les ai vus capables de défendre. Alors, pourquoi, ce n’est pas le cas ce soir, que des joueurs ont peur de faire faute, que ça ne les dérange pas de prendre des paniers.  Je leur en veux aussi de trouver des excuses en rabaissant ou dénigrant leurs coéquipiers. J’ai une autre vision du leadership. Je mets en cause leur comportement. Mais ils vont encore se trouver des excuses. Par l’engagement montré, d’autres éléments m’ont plu.».

 Sont-ils conscients que l’avenir du club est en jeu ?

 « Bien sûr que non. Ca se voit. A Rouen alors qu’on est encore un point devant, on voit parfaitement quand on lâche ce match. En dehors de petites séquences, on a manqué de hargne. Et on ne peut pas se maintenir rien qu’en jouant en attaque ».

P.R.

 

Mickaël Hay

«Même si Charleville était diminué, je m’attendais à un match compliqué ; Car Blois avait tout à perdre et l’Etoile tout à gagner. Orléans a perdu ici, Roanne a eu de la chance de l’emporter ici. On savait qu’en étant sérieux tout le long du match, ca pouvait payer. Car des équipes qui luttent pour leur survie finissant un moment par douter quand ça va moins bien. Ils nous ont proposé une défense de zone mais on a vite trouvé le rythme en durcissant notre défense. Ce n’est pas simple de jouer ici, donc on est content d’avoir fait le job».

 Alexandre Moisy : « Au complet, on les aurait peut-être accrochés. En tout cas rester plus longtemps dans le match. Ce soir, comme on n‘était qu’à sept, on a défendu en zone quasiment tout le match mais c’était à double tranchant et on a fini par le payer cash lorsqu’ils ont mis à trois points»

 SOUTIEN A LAURENT._

Les dirigeants de l’Etoile adressent leurs plus sincères condoléances à Laurent Charbonnier. Le dirigeant du FCBA et actuel président du comité des Ardennes a en effet perdu son épouse, Sandrine qui fut elle-même basketteuse.

Ex-joueur de l’ASPTT Charleville-Mézières, club avec lequel il fut champion de France minime, Laurent Charbonnier porta durant une saison le maillot de l’Etoile lorsque Jean Perniceni reprit l’équipe en Excellence Champagne.

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