Corentin Lopez : "l'Etoile est devenue une vraie équipe"

3 mai 2019 18:00:00 dans NM1

Sortant d'une expérience mitigée à Hyères/Toulon (29 minutes en Pro A sur l'ensemble de la saison), Corentin Lopez, après un début de saison difficile à l'image de son équipe, est en train de monter en puissance. Avec des statistiques qui révèlent un vrai potentiel : 11, 6 points, 3,4 rebonds, 3,2 passes décisives pour 11 d'évaluation moyenne par match. Il occupe désormais un rôle majeur à l'Etoile. Samedi soir, il retrouvera un club où il a évolué en minimes.

 

Corentin, comment es-tu venu au basket ?

"J'ai d'abord commencé par pratiquer d'autres disciplines sportives comme le foot et le handball avant de signer une licence de basketteur à l'ASPTT La Rochelle où j'ai évolué en poussin et benjamins. Puis j'ai évolué un an à Rupella en étant surclassé dans la catégorie minime.

Ensuite, j'ai mis le cap sur Poitiers pour intégrer le pôle Espoirs puis le centre de formation où j'ai d'ailleurs côtoyé l'actuel Rochellais Johan Garbin ainsi que le Burgien Baptiste Tchouaffé.

Puis, lorsque Jean-François Martin, le directeur du centre de formation de Cholet a contacté mes parents, je suis parti dans les Mauges durant cinq saisons".

 

Deux titres nationaux et une finale du Trophée du Futur

 

C'est d'ailleurs là que tu as connu tes plus grandes joies de basketteur.

"Tout à fait. Avec Cholet, j'ai obtenu en 2015 le titre de champion de France cadets devant Gravelines après avoir déjà connu un sacre national en 2012 avec le Poitou-Charente dans le tournoi inter-ligues.

Enfin, en 2017, nous avons été finalistes du Trophée du Futur Espoirs en étant battus à l'ultime stade de l'épreuve par le SLUC Nancy".

 

Et avant ton arrivée dans les Ardennes, tu es passé par Hyères/Toulon...

"Dans le Var, j'ai fait partie du groupe des dix professionnels mais je n'ai fait que quelques brèves apparitions en Pro A. J'évoluais surtout dans l'équipe Espoirs (10,3 points à 36,4% de réussite aux tirs, 3,7 rebonds et 2,8 passes décisives pour 10,4 d'évaluation en 27 minutes). Mais ça ne s'est pas trop bien passé là-bas, c'était compliqué et j'ai dû stopper le basket en février. Ce qui explique d'ailleurs que j'ai mis du temps à me remettre dans le rythme avec l'Etoile après avoir été sept mois sans jouer ".

 

Ton père, Anthony, a été un excellent joueur professionnel.

"Après avoir débuté à Angers, il a été lui aussi formé à Cholet et à l'INSEP de 1984 à 1988. IL a joué en N2 avec le CB à l'âge de 15 ans avant de devenir professionnel en portant successivement, dans les années 90, les maillots de Voiron et La Rochelle en Pro B, et Dijon et Besançon en Pro A. Ensuite, il est retourné à La Rochelle pour finir une carrière bien remplie en jouant en N2 et N3. Entre-temps, il fut sélectionné en équipe de France cadets et A'. A mes débuts à l'ASPTT La Rochelle, c'est lui qui m'a coaché durant quatre saisons ; Je lui dois beaucoup. Après le basket, il s'était même essayé au rugby à Marans avant de devenir à La Rochelle le président de l'APBR 17".

 

Comment as-tu vécu la délicate première partie de saison de l'Etoile ?

"L'entame d'exercice a été rendue compliquée par la conjugaison de plusieurs facteurs : il a fallu construire un effectif avec dix nouveaux joueurs, démarrer la préparation avec trois semaines de retard et enfin débuter les matches amicaux sans notre meneur de jeu titulaire. On a payé tout cela. Mais il y a eu aussi de l'incompréhension et de la frustration entre le fait de s'incliner d'un rien contre des cadors comme Souffelweyersheim et Orchies et subir aussi de larges défaites face à des clubs beaucoup moins huppés.

On a donc mis du temps à trouver la bonne alchimie. Puis on a enchaîné les victoires. Tout le monde a alors fait ce qu'il avait à faire, l'état d'esprit est revenu et on est devenu une vraie équipe sur le terrain. Aujourd'hui, on prend un réel plaisir à jouer ensemble et ça se ressent sur le parquet".

 

"J'en veux encore plus"

 

Es-tu satisfait de ta saison ?

"Pour des raisons que j'ai déjà évoquées, Il a fallu que je retrouve progressivement mes sensations. Je suis aussi passé d'un championnat Espoir à un monde d'adulte et à un championnat plus physique et expérimenté. Il fallait que je m'émancipe. Mais, maintenant, je me sens beaucoup plus à l'aise en gagnant du temps de jeu et en endossant des responsabilités. Il y a donc de la satisfaction même si j'en veux toujours plus".

 

Etes-vous déjà focalisé sur les playoffs ?

"Non, on prend match par match. Et dans la continuité de ce qu'on fait depuis quelques semaines, on veut finir cette deuxième phase par deux victoires. Il sera alors temps de nous pencher sur notre adversaire en huitième de finale. Mais on aura forcément l'envie de faire quelque chose de bien durant ces playoffs en essayant d'aller le plus loin possible".

Propos recueillis par Pascal REMY

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